Il y avait foule, ce jeudi à l’école des Jardins de l’Empereur. Philippe Lacombe, recteur de l’Académie de Corse, à ses côtés Guy Monchaux, Inspecteur d’Académie, une délégation du service, Laurent Marcangeli, député-maire de la Ville accompagné de représentants de l’Etat. Objectif, visiter la classe du dispositif « Plus de maîtres que de classe » destiné aux enfants présentant des difficultés linguistiques. Françoise Ghirlanda et François Fieschi, les deux enseignantes concernées ont dispensé leur cours aux 18 élèves de la classe de CP. L’une de manière traditionnelle, l’autre en soutien par groupes ou individuel. « Ce dispositif fonctionne très bien, souligne Hélène Paradis, directrice de l’école, il a été créé en 2015 et donne déjà des résultats. »
La délégation s’est ensuite rendue dans la classe d’élèves allophones, constituée de dix enfants de CP au CM2 originaires du Maroc, Côte d’Ivoire, Portugal, Roumanie, Thaïlande…Chacun d’eux s’est présenté dans un français quasi parfait, « ce qui est exceptionnel pour des enfants arrivés seulement en septembre, rajoute la directrice. Enfin, tout le monde a assisté une séance de chant (une quinzaine d’élèves) dirigée par Francis Rezoagli, mandaté par la municipalité pour des projets de ce type. Là, le « public » a été époustouflé par l’interprétation d «Amareni » d’I Muvrini, parfaite, tant au niveau mélodique que rythmique.
Cette visite s’est ponctuée d’une réunion entre les différentes parties concernant la problématique liée au quartier. «Notre souci majeur reste la perte d’effectif, reprend Hélène Paradis, ils sont 78 élèves cette année, on en perd en cours de route. Il n’y a plus de carte scolaire et avec la mauvaise réputation du quartier, l’école n’est-elle pas, à terme, vouée à fermer ses portes ? D’autant que si nous tendons toujours la main, les parents ne jouent pas tous le jeu. »
« L’école est, il vrai liée au quartier, répond Philippe Lacombe, la Corse n’est pas une académie comme les autres, on se bat pour maintenir l’école en milieu rural, ce qui n’est pas toujours facile, nous ne vous laisserons pas seules dans ce quartier. »
La délégation s’est ensuite rendue dans la classe d’élèves allophones, constituée de dix enfants de CP au CM2 originaires du Maroc, Côte d’Ivoire, Portugal, Roumanie, Thaïlande…Chacun d’eux s’est présenté dans un français quasi parfait, « ce qui est exceptionnel pour des enfants arrivés seulement en septembre, rajoute la directrice. Enfin, tout le monde a assisté une séance de chant (une quinzaine d’élèves) dirigée par Francis Rezoagli, mandaté par la municipalité pour des projets de ce type. Là, le « public » a été époustouflé par l’interprétation d «Amareni » d’I Muvrini, parfaite, tant au niveau mélodique que rythmique.
Cette visite s’est ponctuée d’une réunion entre les différentes parties concernant la problématique liée au quartier. «Notre souci majeur reste la perte d’effectif, reprend Hélène Paradis, ils sont 78 élèves cette année, on en perd en cours de route. Il n’y a plus de carte scolaire et avec la mauvaise réputation du quartier, l’école n’est-elle pas, à terme, vouée à fermer ses portes ? D’autant que si nous tendons toujours la main, les parents ne jouent pas tous le jeu. »
« L’école est, il vrai liée au quartier, répond Philippe Lacombe, la Corse n’est pas une académie comme les autres, on se bat pour maintenir l’école en milieu rural, ce qui n’est pas toujours facile, nous ne vous laisserons pas seules dans ce quartier. »
L’une des solutions préconisées par le recteur de l’Académie de Corse serait la mise en place d’une filière d’excellence. « Il faut une stratégie de valorisation pour créer des projets ambitieux et un projet académique co-écrit par les acteurs du territoire incluant des axes essentiels (LCC, Science et environnement, vie scolaire, vivre ensemble, numérique). »
« Il faut aller plus loin que ce que nous avons fait dans ce quartier, précise, de son côté, Laurent Marcangeli député-maire de la Ville, la sécurité me paraît importante, nous allons placer la vidéo-surveillance en dehors du temps scolaire. Le quartier avance dans sa phase de réhabilitation. On s’est battu pour qu’il soit éligible au Contrat de Ville, on se battra pour qu’il le soit au plan de Rénovation Urbaine. Les événements de décembre 2015 ont eu le mérite de lever le voile sur une situation que tout le monde refusait d’admettre. Il y a des gens qui ne veulent pas avancer et qui ont une vision rétrograde de la femme. Nous savons que certains des responsables de l’an dernier tournent encore dans le quartier. On sera très vigilant et nous ne laisserons rien passer. Pour l’école, qui doit rester un sanctuaire, la solution serait sans doute de désenclaver le quartier par l’ouverture d’une route et la création de commerces. »
Enfin, la matinée s’est achevée par la visite de l’école maternelle (bilingue) dirigée par Gaëlle Paolacci. Soixante-sept élèves composent les quatre classes, encadrées chacune par une enseignante et une aide maternelle. « La TPS, précise la directrice, permet d’inverser la tendance du langage. Nous souffrons, dans l’ensemble, de la mauvaise réputation du quartier car j’aurais tendance à dire que nous sommes, de par les moyens mis en œuvre, une école privilégiée. »
La sécurité a été placée au centre du débat de cette matinée, avec 63 836 euros dépensés. Mais si le cœur du problème reste la réputation du quartier, son désenclavement et sa réhabilitation devraient, à moyen ou long terme, permettre à cette école dynamique qui dispose d’indéniables atouts, de s’ouvrir sur d’autres perspectives. Comme, du reste, l’ensemble des Jardins de l’Empereur, dont les habitants payent encore aujourd’hui, deux décennies de « lascia corre »
« Il faut aller plus loin que ce que nous avons fait dans ce quartier, précise, de son côté, Laurent Marcangeli député-maire de la Ville, la sécurité me paraît importante, nous allons placer la vidéo-surveillance en dehors du temps scolaire. Le quartier avance dans sa phase de réhabilitation. On s’est battu pour qu’il soit éligible au Contrat de Ville, on se battra pour qu’il le soit au plan de Rénovation Urbaine. Les événements de décembre 2015 ont eu le mérite de lever le voile sur une situation que tout le monde refusait d’admettre. Il y a des gens qui ne veulent pas avancer et qui ont une vision rétrograde de la femme. Nous savons que certains des responsables de l’an dernier tournent encore dans le quartier. On sera très vigilant et nous ne laisserons rien passer. Pour l’école, qui doit rester un sanctuaire, la solution serait sans doute de désenclaver le quartier par l’ouverture d’une route et la création de commerces. »
Enfin, la matinée s’est achevée par la visite de l’école maternelle (bilingue) dirigée par Gaëlle Paolacci. Soixante-sept élèves composent les quatre classes, encadrées chacune par une enseignante et une aide maternelle. « La TPS, précise la directrice, permet d’inverser la tendance du langage. Nous souffrons, dans l’ensemble, de la mauvaise réputation du quartier car j’aurais tendance à dire que nous sommes, de par les moyens mis en œuvre, une école privilégiée. »
La sécurité a été placée au centre du débat de cette matinée, avec 63 836 euros dépensés. Mais si le cœur du problème reste la réputation du quartier, son désenclavement et sa réhabilitation devraient, à moyen ou long terme, permettre à cette école dynamique qui dispose d’indéniables atouts, de s’ouvrir sur d’autres perspectives. Comme, du reste, l’ensemble des Jardins de l’Empereur, dont les habitants payent encore aujourd’hui, deux décennies de « lascia corre »