« Chefs-d’œuvre des musées de la Havane » est une exposition temporaire dédiée aux chefs d’œuvre des musées nationaux de La Havane, qui s’inscrit dans la saison culturelle cubaine programmée par la direction de la culture et du patrimoine de la Ville d’Ajaccio. L’exposition présente une sélection venant des grands établissements culturels cubains : El Museo Nacional de Belles artes, la Fototeca de Cuba et El Consejo National de Artes Plasticas.
Peinture française du XIXème siècle
Le Museo Nacionam de Bellas Artes possède des œuvres de toutes les écoles européennes. L’école française y est très représentée et témoigne du goût des riches cubains pour de l’époque coloniales pour la peinture et la culture venues de France notamment la peinture de paysage (Ecole de Barbizon : Corot et Diaz). Les collections cubaines couvrent aussi tout le XIXè siecle français de Gérard, grand peintre néoclassique jusqu’à Clairin peintre et décorateur académique.
Bouguereau et Meissonnier, Delacroix et Courbet sont aussi présents dans cette exposition.
La peinture cubaine de l’époque coloniale
La peinture cubaine est marquée à son origine par le goût européen. Mais très vite, l’intérêt pour les sujets locaux affirme une certaine identité nationale. À l’époque coloniale, c’est la peinture de paysage qui domine les autres genres avec Chartrand et Laplante d’origine françaiseLeurs œuvres peuvent être vues comme des documents historiques, ou une illustration de l’économie florissante de la colonie espagnole. La scène de genre se développe aussi parallèlement, témoignant de la vie quotidienne. Les petits tableaux de Landaluze évoquent les origines africaines d’une grande partie de la population de Cuba, où l’esclavage n’est aboli qu’en 1887.
Les guerres d’indépendance débutent en 1895. Certains peintres, comme Garcia Menocal, y prennent part. Ils enseigneront ensuite jusqu’aux années 1940 un certain classicisme, celui du paysage en particulier, avant que leur influence ne pâlisse devant celle de la modernité européenne.
La peinture cubaine des avant-gardes
Une nouvelle saison artistique s’ouvre avec les années 1920 et le contact des artistes avec la modernité européenne, parisienne surtout. Plusieurs artistes de cette génération, tels Pogolotti, Pelàez ou García séjournent plus ou moins longtemps à Paris, alors foyer artistique le plus attractif du monde occidental et théâtre de toutes les avant-gardes.
Influencés aussi par l’art mexicain, qui développe à cette époque une esthétique originale, les peintres cubains se construisent leur propre identité latino-américaine : leur art reste ancré sur la réalité sociale et paysanne, comme sur la créolité et l’héritage africain, avec ses mythes et ses rituels (Mendive).
Les artistes cubains pratiquent un art stylisé, aux couleurs intenses, fidèle toujours à leur cadre de vie, à leur paysage, y compris dans les portraits. Les natures mortes de Pelàez, saturées de couleur, expriment elles-mêmes une ambiance proprement créole.
Wifredo Lam, qui a côtoyé Picasso, est sans conteste le mieux connu en France parmi ces artistes. Son cubisme plein de chaleur peut incarner à lui seul la modernité cubaine du milieu du XXe siècle.
Raúl Martínez, à partir de la nouvelle imagerie révolutionnaire et de la culture populaire, crée un art pop cubain drôle et politique.
L’art contemporain
L’art cubain a recours aujourd’hui, comme partout ailleurs, à des matériaux et des langages aussi variés que ceux de l’art occidental : photographie, vidéo, installation, performance. Le gouvernement socialiste cubain, contrairement au régime soviétique, n’a jamais rejeté la liberté formelle de l’art moderne. Au contraire, l’expression individuelle et démocratique y est, de plus en plus, encouragée. L’état de pénurie des années 1990, dû à l’embargo américain comme à la disparition du soutien soviétique, et qui a vu tant de Cubains s’exiler, se traduit parfois par l’utilisation de matériaux pauvres, récupérés (Diago Durruthy).
Les préoccupations des artistes se font souvent aussi plus universelles :l’intimité féminine (Poblet, León), l’homosexualité (Segura, Saavedra), la mémoire (Fors), le devenir objet de l’homme (López Pardo).
Le Museo Nacionam de Bellas Artes possède des œuvres de toutes les écoles européennes. L’école française y est très représentée et témoigne du goût des riches cubains pour de l’époque coloniales pour la peinture et la culture venues de France notamment la peinture de paysage (Ecole de Barbizon : Corot et Diaz). Les collections cubaines couvrent aussi tout le XIXè siecle français de Gérard, grand peintre néoclassique jusqu’à Clairin peintre et décorateur académique.
Bouguereau et Meissonnier, Delacroix et Courbet sont aussi présents dans cette exposition.
La peinture cubaine de l’époque coloniale
La peinture cubaine est marquée à son origine par le goût européen. Mais très vite, l’intérêt pour les sujets locaux affirme une certaine identité nationale. À l’époque coloniale, c’est la peinture de paysage qui domine les autres genres avec Chartrand et Laplante d’origine françaiseLeurs œuvres peuvent être vues comme des documents historiques, ou une illustration de l’économie florissante de la colonie espagnole. La scène de genre se développe aussi parallèlement, témoignant de la vie quotidienne. Les petits tableaux de Landaluze évoquent les origines africaines d’une grande partie de la population de Cuba, où l’esclavage n’est aboli qu’en 1887.
Les guerres d’indépendance débutent en 1895. Certains peintres, comme Garcia Menocal, y prennent part. Ils enseigneront ensuite jusqu’aux années 1940 un certain classicisme, celui du paysage en particulier, avant que leur influence ne pâlisse devant celle de la modernité européenne.
La peinture cubaine des avant-gardes
Une nouvelle saison artistique s’ouvre avec les années 1920 et le contact des artistes avec la modernité européenne, parisienne surtout. Plusieurs artistes de cette génération, tels Pogolotti, Pelàez ou García séjournent plus ou moins longtemps à Paris, alors foyer artistique le plus attractif du monde occidental et théâtre de toutes les avant-gardes.
Influencés aussi par l’art mexicain, qui développe à cette époque une esthétique originale, les peintres cubains se construisent leur propre identité latino-américaine : leur art reste ancré sur la réalité sociale et paysanne, comme sur la créolité et l’héritage africain, avec ses mythes et ses rituels (Mendive).
Les artistes cubains pratiquent un art stylisé, aux couleurs intenses, fidèle toujours à leur cadre de vie, à leur paysage, y compris dans les portraits. Les natures mortes de Pelàez, saturées de couleur, expriment elles-mêmes une ambiance proprement créole.
Wifredo Lam, qui a côtoyé Picasso, est sans conteste le mieux connu en France parmi ces artistes. Son cubisme plein de chaleur peut incarner à lui seul la modernité cubaine du milieu du XXe siècle.
Raúl Martínez, à partir de la nouvelle imagerie révolutionnaire et de la culture populaire, crée un art pop cubain drôle et politique.
L’art contemporain
L’art cubain a recours aujourd’hui, comme partout ailleurs, à des matériaux et des langages aussi variés que ceux de l’art occidental : photographie, vidéo, installation, performance. Le gouvernement socialiste cubain, contrairement au régime soviétique, n’a jamais rejeté la liberté formelle de l’art moderne. Au contraire, l’expression individuelle et démocratique y est, de plus en plus, encouragée. L’état de pénurie des années 1990, dû à l’embargo américain comme à la disparition du soutien soviétique, et qui a vu tant de Cubains s’exiler, se traduit parfois par l’utilisation de matériaux pauvres, récupérés (Diago Durruthy).
Les préoccupations des artistes se font souvent aussi plus universelles :l’intimité féminine (Poblet, León), l’homosexualité (Segura, Saavedra), la mémoire (Fors), le devenir objet de l’homme (López Pardo).