Selon les Jeunes agriculteurs, "L’accumulation de la dette sociale agricole atteint aujourd’hui des sommets difficilement gérables. En effet, les directions successives de la MSA de Corse ont laissé cumuler 91 Millions d’Euros de créances, dont bon nombre, remontent à plus de 30 ans.Aujourd’hui, la profession manifeste une grande inquiétude quant à la gestion de cette dette, et s'interroge sur l'application des délais de prescription."
Une mission d'audit avec l’édition d' un rapport d’enquête programmé pour la mi-mars.
Mais les Jeunes agriculteurs n'ont rien vu venir.
Dès lors et les occupants étaient formels : "Cette mission d’audit, qui a été perçue comme un signe d’espoir par la profession, doit impérativement aboutir à la mise en place de mesures de désendettement social justes et responsables."
Le fonctionnement de la MSA était montré également du doigt par les manifestants. Pour eux L’agriculteur affilié doit pouvoir contacter aisément sa caisse MSA et être en lien, en fonction de ses besoins, avec un conseiller MSA pour lui apporter des réponses à ses questions" et "la réinstauration d’un lien social entre les services de la MSA et les assurés agricoles s’avère primordiale."
Les Jeunes Agriculteurs de Corse qui ont mis en cause encore le manque de soutien cette même MSA - "la profession se dit complètement abandonnée" - ont été reçus dans le courant de la journée à la préfecture de région.
Mais avant de rencontrer le préfet, ils n'ont pas manqué de rappeler l'essentiel de leurs revendications.
Concernant la dette sociale, et afin de solder définitivement les errements du passé, le syndicat JA de Corse exige :
- que le dispositif ne vienne pas pénaliser et fragiliser un peu plus les exploitations,
- que les délais de prescription réglementaires (prévus à l’article 725-7 du code rural) soient appliqués,
- que les majorations et pénalités de retard soient présentées en commission de recours gracieux
- qu’un échéancier soit mis en place sur 15 ans.
Concernant le fonctionnement de la MSA, et afin d’avoir une politique de proximité au plus proche des professionnels, le syndicat des Jeunes Agriculteurs de Corse souhaite une amélioration nette des services de la MSA avec un accueil téléphonique performant et un rééquilibrage des effectifs au plus près des bassins agricoles.
Concernant la FCO, le syndicat JA Corse souhaite la mise en place d'une enveloppe spécifique FCO dans le cadre des mesures Agridiff.
Enfin, Le syndicat JA de Corse demande le remplacement immédiat du directeur de la MSA.
Le soutien de la chambre régionale d'agriculture
Dans un communiqué signé de son président Joseph Colombani, la chambre régionale d'Agriculture de Corse apporte son total soutien à l'action menée par les Jeunes Agriculteurs de Corse, concernant l'occupation de la MSA de Corse (Mutualité Sociale Agricole de Corse).
« Il est insupportable qu'après maintes demandes réitérées, la profession agricole de Corse ne sache pas quel sort sera réservé à l'extravagante dette présentée par la MSA aux agriculteurs corses.
En effet, des dettes qui remontent à 1973 ne seraient pas prescrites, et des dettes antérieures à 1996 ne le seraient plus non plus, alors qu'il existe un document officiel dans lequel la M5A de Corse explique que suite a un « bug» informatique en 1995, ellen'est plus en capacité de garantir les dettes antérieures à 1996.
Dans un dispositif appelé« article 52 », 15 millions d'euros étaient prévus pour aménager la dette des agriculteurs corses, seuls 3 millions d'euros ont été consommés àcause du manque de travail de la M5A de Corse, qui n'a pas su instruire toutes les dettesqui auraient pu être prises en compte par cette mesure.
Nous ne reviendrons pas sur l'impossibilité d'avoir au téléphone un quelconque responsable de la M5A à Ajaccio, afin de tenter de régler par une voie négociée, les innombrables problèmes que la M5A provoque dans les entreprises dont elle à laresponsabilité des affaires sociales.
Enfin que penser de la Direction de la M5A venue en Corse pour faire « suer le burnous» à des autochtones « mauvais payeurs ». Ce directeur, aussi raciste qu'incompétent, n'a pas sa place en Corse.
A cela, la Chambre Régionale d'Agriculture de Corse s'associe aux Jeunes Agriculteurs pour demander son départ. Les Jeunes Agriculteurs ici en Corse, comme ailleurs, veulent prendre leur destin en main et écrire leur histoire. La Chambre Régionale d'Agriculture de Corse ne peut que se réjouir de cette détermination.