Astrid Huser, responsable scientifique de fouilles INRAP nous en dit plus
Photo Marilyne SANTI
Elle a été missionnée par l’Institut National de Recherche Archéologiques Préventives pour superviser les éventuelles transformations qui se présenteront au cours de la construction du futur parking. « Nous irons jusqu’à une profondeur allant jusqu’à la mer. Nous allons saisir ce bref épisode de vie allant du XVIème, avec la mise en place de la citadelle jusqu’à ce jour. Déjà les sondages fait en 2012, montraient l’existence des quais, un abri de la seconde guerre mondiale et une zone de dépotoir qui remonte jusqu’au XVIème siècle. On peut aisément imaginer que la mer habitait cette anse dans la ville actuelle, et qui a été remblayée beaucoup plus tard. Et peut-être trouverons-nous d’autres vestiges.
Nous allons pouvoir recueillir des données assez inédites, puisque l’archéologie est par définition l’étude du quotidien des gens et le mode de peuplement d’un lieu. La zone étudiée actuellement a tout d’abord été un dépotoir, jusqu’à ce qu’un premier môle soit construit au XVIIIème, puis viendront ensuite les premiers quais courant XIXème. Ces séquences viendront enrichir l’histoire de la ville. »
Nous allons pouvoir recueillir des données assez inédites, puisque l’archéologie est par définition l’étude du quotidien des gens et le mode de peuplement d’un lieu. La zone étudiée actuellement a tout d’abord été un dépotoir, jusqu’à ce qu’un premier môle soit construit au XVIIIème, puis viendront ensuite les premiers quais courant XIXème. Ces séquences viendront enrichir l’histoire de la ville. »
Des étapes bien définies
Photos Marilyne SANTI
La prochaine étape de cette découverte consistera au démontage des pierres de taille de ce quai qui sera remonté à l’identique quelque part dans la ville.
Aucun retard du chantier n’est à envisager puisque l’archéologie a bien été inscrite dans le cahier des charges, qui est pour l’heure respecté.
Cinq semaines de dégagement dès la tête des quais sont prévues, et qui permettront de restituer leur fonctionnement global. Une quinzaine de jours supplémentaires permettront le démontage avec numérotation de chaque pierre pour faciliter le prochain remontage des quais.
La première pierre du quai a été posée en juillet 1808 par Napoléon devenu entre temps empereur et qui, déjà lorsqu’il était premier consul désirait cette construction. Une tempête en 1809 emportera une partie de l’ouvrage qui a été reconstruit. Lors de cette grande embardée, l’architecte qui reprit le quai avait prévu un dallage de 12m de blocage. La finition totale des quais date de 1814.
Les derniers carottages effectués ont permis de découvrir un sol en pente qui laisse penser des hauteurs jusqu’à 7/8 mètres.
Le second quai, dit quai Napoléon III, date du Second Empire. L’avis de 1863 le concernant précédera de peu sa construction et à la différence du premier, il sera constitué de grands blocs maçonnés.
Aucun retard du chantier n’est à envisager puisque l’archéologie a bien été inscrite dans le cahier des charges, qui est pour l’heure respecté.
Cinq semaines de dégagement dès la tête des quais sont prévues, et qui permettront de restituer leur fonctionnement global. Une quinzaine de jours supplémentaires permettront le démontage avec numérotation de chaque pierre pour faciliter le prochain remontage des quais.
La première pierre du quai a été posée en juillet 1808 par Napoléon devenu entre temps empereur et qui, déjà lorsqu’il était premier consul désirait cette construction. Une tempête en 1809 emportera une partie de l’ouvrage qui a été reconstruit. Lors de cette grande embardée, l’architecte qui reprit le quai avait prévu un dallage de 12m de blocage. La finition totale des quais date de 1814.
Les derniers carottages effectués ont permis de découvrir un sol en pente qui laisse penser des hauteurs jusqu’à 7/8 mètres.
Le second quai, dit quai Napoléon III, date du Second Empire. L’avis de 1863 le concernant précédera de peu sa construction et à la différence du premier, il sera constitué de grands blocs maçonnés.
Étaient présents
Hervé PETITOT sous-directeur INRAP
Laurent BEN CHABA technicien de fouilles
Serge BONNAUD technicien de fouilles
Jérôme TERRIER directeur des services techniques de la ville d’Ajaccio
Thierry MAZEL directeur des grands projets de la ville d’Ajaccio
Laurent BEN CHABA technicien de fouilles
Serge BONNAUD technicien de fouilles
Jérôme TERRIER directeur des services techniques de la ville d’Ajaccio
Thierry MAZEL directeur des grands projets de la ville d’Ajaccio