Alors que des tractations ont été entamées toute la semaine dernière avec les représentants opérationnels, administratifs et le président du conseil d'administration, le collectif présent lundi matin sous la houlette du STC, persévère dans son mécontentement, notamment en matière d'effectif
Reçu par le colonel Salinesi, directeur du Sdis, le STC demande l'intégration des 24 jeunes pompiers professionnels promus, estimant qu'au quotidien le besoin est évident pour pouvoir armer en toute sécurité, le personnel nécessaire aux interventions sur l'ensemble de véhicules opérationnels.
Pour autant, il est évident que la Direction ne peut budgétiser plus que ce dont elle dispose, avec depuis 2013 des fonds qui stagnent.
De plus il faudra attendre la mi-juin pour connaitre les nouveaux représentants des municipalités issues récemment des urnes et c'est ce nouveau conseil d'administration, une fois en place, qui statuera sur une partie du financement dont dispose le SDIS.
Rappelons que la force d'intervention des pompiers repose sur le budget importé par deux voies : Celle du conseil général qui a maintenu son financement malgré les coupes budgétaires, et les mairies à qui l'on ne peut décemment imputer une augmentation constante, en raison notamment de la ruralité et le peu de moyens dont certaines disposent.
L'UNSA, l'USPA et la CFDT solidaires
Armand Figlie, scerétaire général Unsa du Sdis2A, le colonel Jean Claude Vittini, président UDSP 2 A et Robin Mollard sécrétaire général CFDT Sdis2A soulignent dans un communiqué commun :
Le mode managérial en vigueur au sein du SDIS 2A depuis plusieurs années, opprime aussi bien les sapeurs-pompiers professionnels et volontaires que les Personnels Administratifs et Techniques.
Nul n'y échappe!
Suspicions, contradictions, menaces, rien n'est épargné aux agents dont un grand nombre en a fait état auprès de la médecine du travail.
Cette dernière, diligente actuellement à notre demande un audit sur les risques psychosociaux au sein de l'établissement, tenant compte du fait que de nombreux sont en souffrance.
Nous ne céderons pas aux méthodes clivantes de la hiérarchie qui visent à opposer les catégories de personnels qui sont les composantes indissociables de notre établissement. Le vieil adage: diviser pour mieux régner!
Le climat social délétère que nous dénonçons depuis de nombreuses années ne cesse d'empirer et atteint maintenant son paroxysme, ouvrant la voie aux réactions les plus irrationnelles.
On n'énumérera pas ici le nombre de plaintes, de mains courantes, de procès et d'auditions que nous accumulons pour un établissement de faible taille et ce, depuis de nombreuses années. Aujourd'hui, profitant des difficultés financières indiscutables que traversent l'ensemble des collectivités territoriales, l'équipe dirigeante croit devoir céder au catastrophisme. Il lui appartient au contraire de rationaliser et d'organiser le service pour préserver la qualité de nos missions de secours sur l'ensemble du département.
En effet, gouverner c'est prévoir! Commander c'est dégager des priorités!
Dès lors, une telle démarche n'est possible qu'en rassemblant l'ensemble des personnels autour de l'élaboration d'un projet d'établissement pluriannuel, dans la clarté et la concertation.