Une bien étrange agitation régnait ce jeudi après-midi devant les grilles de l’hôtel de région, bardées pour l’occasion, de pancartes prônant le recyclage. Une trentaine de personnes se sont en effet rassemblées à l’appel du collectif « Zeru Frazu - Zéro déchet, zéro gaspillage-», pour mener une action symbolique : Munis de sacs poubelles, plusieurs membres du collectif ont déversé leur contenu sur une bâche posée au sol, avant de se lancer dans une vaste opération de tri sélectif. Verres, plastiques, bio-déchets, textiles ou encore déchets toxiques, en moins d’une heure chaque composant a été soigneusement rangé dans sa catégorie afin d’être recyclé. Une opération rondement menée, au point qu’il n'est resté que le contenu d’un petit sac de déchets non recyclables. De quoi donner le tournis alors que la Corse se trouve en pleine crise de la gestion des déchets depuis quelques jours. Et tandis que le collectif s’affère à distribuer le maximum de tracts autour de lui pour toucher un maximum de personnes, on distingue ça et là dans l’attroupement l’œil attentif de quelques élus territoriaux venus observer la scène.
Il faut dire que le collectif « Zeru Frazu » constitué d’une douzaine d’associations qui entendent donc travailler l’objectif de la stratégie zéro déchets, n’avait pas choisi le lieu et le jour par hasard. Car ce sont bien ces élus qui étaient la cible principale de l’opération. Des élus que le collectif entend bien sensibiliser à la question du recyclage alors que l’Assemblée de Corse étudiera et votera vendredi le nouveau plan de gestion des déchets ménagers. Un plan que Zeru Frazu conteste sur plusieurs points : Tout d’abord en ce qu’il « planifie la poursuite de l’enfouissement de l’essentiel des déchets sur quelques sites qui polluent l’environnement et empestent les riverains » ; mais aussi car il « entraine le transport des déchets sur de grandes distances » ; et enfin car il « génère un gaspillage de fonds publics à travers les projets de construction d’unités de trio-mécano-biologique, usines coûteuses et inutiles du fait de leur mauvais résultats en termes de recyclage ».
Pourtant, selon Colette Castagnoli, porte-parole de Zeru Frazu beaucoup de solutions alternatives existent qui permettraient d’arriver à une réduction des déchets considérables, tout en changeant les mentalités tout en douceur : « Il y a beaucoup de solutions efficaces, simplement il suffit d’un peu de courage pour les mettre en œuvre. Il suffit d’aller voir ce qu’il se passe en Toscane. Là-bas, la collecte des déchets est organisée par flux : un jour un petit camion va passer ramasser le papier, le lendemain le papier, le surlendemain ça sera les emballages, ect. Chaque flux est traité séparément. Il ne faut plus croire à une solution miracle qui pourrait faire le travail à la fin lorsque tout a été mélangé. Lorsque tout est mélangé on ne peut plus rien faire », explique-t-lle ainsi.
Si le recyclage est une affaire commune et en appelle à la responsabilité de chacun, la porte parole du collectif déplore la non mise en place de solutions effectives qui inciteraient le public à trier :.« Il y a beaucoup de genre qui ont un sens citoyen, civique, et qui veulent faire un travail correct, mais ce qui est mis en place actuellement, ce n’est pas une bonne solution. Il faut faire des efforts importants pour faire son tri, il faut se déplacer. On demande la mise en place d’une collecte au porte à porte, séparée par flux, avec la mise en place d’une récompense pour la qualité du tri : Si le citoyen trie bien il aura une incidence sur sa facture. Plus je trie moins je paye », conclue-t-elle.
Manon PERELLI
Il faut dire que le collectif « Zeru Frazu » constitué d’une douzaine d’associations qui entendent donc travailler l’objectif de la stratégie zéro déchets, n’avait pas choisi le lieu et le jour par hasard. Car ce sont bien ces élus qui étaient la cible principale de l’opération. Des élus que le collectif entend bien sensibiliser à la question du recyclage alors que l’Assemblée de Corse étudiera et votera vendredi le nouveau plan de gestion des déchets ménagers. Un plan que Zeru Frazu conteste sur plusieurs points : Tout d’abord en ce qu’il « planifie la poursuite de l’enfouissement de l’essentiel des déchets sur quelques sites qui polluent l’environnement et empestent les riverains » ; mais aussi car il « entraine le transport des déchets sur de grandes distances » ; et enfin car il « génère un gaspillage de fonds publics à travers les projets de construction d’unités de trio-mécano-biologique, usines coûteuses et inutiles du fait de leur mauvais résultats en termes de recyclage ».
Pourtant, selon Colette Castagnoli, porte-parole de Zeru Frazu beaucoup de solutions alternatives existent qui permettraient d’arriver à une réduction des déchets considérables, tout en changeant les mentalités tout en douceur : « Il y a beaucoup de solutions efficaces, simplement il suffit d’un peu de courage pour les mettre en œuvre. Il suffit d’aller voir ce qu’il se passe en Toscane. Là-bas, la collecte des déchets est organisée par flux : un jour un petit camion va passer ramasser le papier, le lendemain le papier, le surlendemain ça sera les emballages, ect. Chaque flux est traité séparément. Il ne faut plus croire à une solution miracle qui pourrait faire le travail à la fin lorsque tout a été mélangé. Lorsque tout est mélangé on ne peut plus rien faire », explique-t-lle ainsi.
Si le recyclage est une affaire commune et en appelle à la responsabilité de chacun, la porte parole du collectif déplore la non mise en place de solutions effectives qui inciteraient le public à trier :.« Il y a beaucoup de genre qui ont un sens citoyen, civique, et qui veulent faire un travail correct, mais ce qui est mis en place actuellement, ce n’est pas une bonne solution. Il faut faire des efforts importants pour faire son tri, il faut se déplacer. On demande la mise en place d’une collecte au porte à porte, séparée par flux, avec la mise en place d’une récompense pour la qualité du tri : Si le citoyen trie bien il aura une incidence sur sa facture. Plus je trie moins je paye », conclue-t-elle.
Manon PERELLI