Le projet, porté par la préfecture, de construire sur le site d’Aspretto une cité administrative regroupant les services de l’Etat a suscité une opposition forte de la part du maire d’Ajaccio.
Les élus de l’opposition ont cité comme raisons invoquées :
- l’absence d’informations sur la consistance du projet et l’absence de concertation avec toutes les parties concernées (la municipalité en particulier),
- les problèmes techniques posés par l’accès au site,
- la possibilité d’une implantation alternative sur l’emprise bientôt libérable de l’hôpital de la Miséricorde.
Les trois conseillers municipaux avaient voté comme tous les autres en faveur de la motion présentée par le maire. Un vote uniquement motivé par une question de principe diront-ils : "l’aménagement du territoire communal relève de la responsabilité de la municipalité ; les porteurs de projet, publics ou privés, ne peuvent se passer d’une concertation étroite avec la collectivité locale, y compris quand cette dernière n’est pas habilitée à délivrer des autorisations d’urbanisme qui relèvent de la compétence de l’Etat."
Un vote unanime mais des échanges dissimulés
« Nous avions voté non, avec la mairie, pour des raisons de principe car le maire nous avait dit qu’il n’y avait eu aucune concertation, que c’était quelque chose d’unilatéral. Il était alors impensable que le Préfet nous impose cette décision, alors nous avons voté la motion. Les syndicats de fonctionnaires nous ont alors interpellés sur ce vote, et nous nous sommes aperçus qu’un travail très important avait été fait en concertation entre l’Etat et les syndicats depuis trois ans et que personne n’en savait rien.
Il existe aussi en notre possession des échanges de courrier entre le maire et le Préfet. Ce dernier avait envoyé le 30 mars un « porté à connaissance » pour le PLU réalisé où il y avait deux pages sur Aspretto dont nous n’avons pas eu connaissance Nous reprenons donc notre vote.» souligna Paul Antoine Lucciani.
« Si contacts il a pu y avoir entre 2012 et mars 2014, ils sont restés informels, et confidentiels au niveau du cabinet du maire, sans faire l’objet de communication interne et sans réunion de travail. Pour ce qui nous concerne, nous n’avons jamais été associés à la moindre réflexion ou réunion sur ce sujet avant la réunion du conseil municipal du 30 mai 2016 ! »
« Mais, depuis la réunion du conseil municipal, le 30 mai dernier, nous sommes allés à la recherche d’informations ; car il était tout à fait étrange qu’un projet de cette importance (dont la presse, certes, avait fait état récemment, pour évoquer un « règlement de comptes » (!) entre le maire et le préfet) en soit parvenu à ce niveau de préparation sans que rien ne filtre, en notre direction, de la part de la mairie ou en provenance de la préfecture. »
« Nous avons donc appris que, non seulement des réunions de concertation ont été organisées entre la préfecture (SGAC) et tous les syndicats de la fonction publique d’Etat (CFDT, CGT, FO, FSU, STC, Solidaires, UNSA), mais que des groupes de travail ont été institués pour étudier et amender le projet. »
Une farouche opposition au projet, non motivée
Si la mairie argumente le manque à gagner des commerçants du centre-ville pour les élus de l’opposition cette raison ne tient pas debout. « En réalité ceux qui travaillent au centre-ville sont au nombre de 350, et non 800, et sur ce chiffre beaucoup de fonctionnaires ne déjeunent pas à l’extérieur entre midi et deux. Les restaurants du centre-ville n’en pâtiront donc pas. »
De plus il leur semble évident, que ceux qui partiront seront remplacés par des habitants permanents, puisque des locaux et des appartements seront libérés. « Avec plusieurs milliers de m² libérés par les administrations des logements pourraient être aménagés. Bien sûr des milliers de mètre carrés ne seraient plus loué à Ajaccio… les loyers de l’Etat. »
« Nous pensons aussi qu’économiquement que 50 millions d’Euros ne sont pas négligeable, comme 20 agrégés ou emplois… »
Des éléments nouveaux
Etienne Bastelica, Jean-Marc Ciabrini et Paul Antoine Luciani ont fait part d’éléments nouveaux portés par la suite à leur connaissance :
- Un courrier de Laurent Marcangeli, en date du 25 janvier 2016, proposant au préfet le terrain du Finosello pour y implanter une cité administrative commune. Courrier dont ils n’ont eu connaissance que parce que le préfet y fait référence dans sa réponse, en date du 3 mars 2016.
- Une lettre du 3 mars en réalité, le courrier officiel accompagnant la transmission du Porter à connaissance de l’Etat pour la révision du PLU ; un document obligatoire, opposable, consultable par le public, et dont la commune doit impérativement tenir compte dans l’élaboration de son document d’urbanisme ! Ils n’ont été informés, jusqu’ici, ni de ce courrier d’accompagnement, ni du « Porter à connaissance » lui-même (74 pages !). Car les conseillers municipaux n’en ont pas été destinataires…
- "Mieux (ou…pire !)" diront-ils, la direction municipale a présenté, le 21 mars c’est à dire trois semaines après avoir reçu ces documents, le nouveau Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) de la commune, sans faire la moindre allusion aux prescriptions de l’Etat ! Alors même que le « Porter à connaissance » comporte deux pages sur le projet d’Aspretto !
-Circonstance aggravante, rajouteront ils, le préfet adresse le 29 avril, c’est à dire un mois avant le conseil du 30 mai, un courrier très explicite où il rappelle cet échange de correspondances, et le contenu du « Porter à connaissance » qui expose, très clairement, les projets et intentions de l’Etat sur le site d’Aspretto. Ils ont pris connaissance de ce dernier courrier par des responsables syndicalistes !
Les élus de l’opposition ont cité comme raisons invoquées :
- l’absence d’informations sur la consistance du projet et l’absence de concertation avec toutes les parties concernées (la municipalité en particulier),
- les problèmes techniques posés par l’accès au site,
- la possibilité d’une implantation alternative sur l’emprise bientôt libérable de l’hôpital de la Miséricorde.
Les trois conseillers municipaux avaient voté comme tous les autres en faveur de la motion présentée par le maire. Un vote uniquement motivé par une question de principe diront-ils : "l’aménagement du territoire communal relève de la responsabilité de la municipalité ; les porteurs de projet, publics ou privés, ne peuvent se passer d’une concertation étroite avec la collectivité locale, y compris quand cette dernière n’est pas habilitée à délivrer des autorisations d’urbanisme qui relèvent de la compétence de l’Etat."
Un vote unanime mais des échanges dissimulés
« Nous avions voté non, avec la mairie, pour des raisons de principe car le maire nous avait dit qu’il n’y avait eu aucune concertation, que c’était quelque chose d’unilatéral. Il était alors impensable que le Préfet nous impose cette décision, alors nous avons voté la motion. Les syndicats de fonctionnaires nous ont alors interpellés sur ce vote, et nous nous sommes aperçus qu’un travail très important avait été fait en concertation entre l’Etat et les syndicats depuis trois ans et que personne n’en savait rien.
Il existe aussi en notre possession des échanges de courrier entre le maire et le Préfet. Ce dernier avait envoyé le 30 mars un « porté à connaissance » pour le PLU réalisé où il y avait deux pages sur Aspretto dont nous n’avons pas eu connaissance Nous reprenons donc notre vote.» souligna Paul Antoine Lucciani.
« Si contacts il a pu y avoir entre 2012 et mars 2014, ils sont restés informels, et confidentiels au niveau du cabinet du maire, sans faire l’objet de communication interne et sans réunion de travail. Pour ce qui nous concerne, nous n’avons jamais été associés à la moindre réflexion ou réunion sur ce sujet avant la réunion du conseil municipal du 30 mai 2016 ! »
« Mais, depuis la réunion du conseil municipal, le 30 mai dernier, nous sommes allés à la recherche d’informations ; car il était tout à fait étrange qu’un projet de cette importance (dont la presse, certes, avait fait état récemment, pour évoquer un « règlement de comptes » (!) entre le maire et le préfet) en soit parvenu à ce niveau de préparation sans que rien ne filtre, en notre direction, de la part de la mairie ou en provenance de la préfecture. »
« Nous avons donc appris que, non seulement des réunions de concertation ont été organisées entre la préfecture (SGAC) et tous les syndicats de la fonction publique d’Etat (CFDT, CGT, FO, FSU, STC, Solidaires, UNSA), mais que des groupes de travail ont été institués pour étudier et amender le projet. »
Une farouche opposition au projet, non motivée
Si la mairie argumente le manque à gagner des commerçants du centre-ville pour les élus de l’opposition cette raison ne tient pas debout. « En réalité ceux qui travaillent au centre-ville sont au nombre de 350, et non 800, et sur ce chiffre beaucoup de fonctionnaires ne déjeunent pas à l’extérieur entre midi et deux. Les restaurants du centre-ville n’en pâtiront donc pas. »
De plus il leur semble évident, que ceux qui partiront seront remplacés par des habitants permanents, puisque des locaux et des appartements seront libérés. « Avec plusieurs milliers de m² libérés par les administrations des logements pourraient être aménagés. Bien sûr des milliers de mètre carrés ne seraient plus loué à Ajaccio… les loyers de l’Etat. »
« Nous pensons aussi qu’économiquement que 50 millions d’Euros ne sont pas négligeable, comme 20 agrégés ou emplois… »
Des éléments nouveaux
Etienne Bastelica, Jean-Marc Ciabrini et Paul Antoine Luciani ont fait part d’éléments nouveaux portés par la suite à leur connaissance :
- Un courrier de Laurent Marcangeli, en date du 25 janvier 2016, proposant au préfet le terrain du Finosello pour y implanter une cité administrative commune. Courrier dont ils n’ont eu connaissance que parce que le préfet y fait référence dans sa réponse, en date du 3 mars 2016.
- Une lettre du 3 mars en réalité, le courrier officiel accompagnant la transmission du Porter à connaissance de l’Etat pour la révision du PLU ; un document obligatoire, opposable, consultable par le public, et dont la commune doit impérativement tenir compte dans l’élaboration de son document d’urbanisme ! Ils n’ont été informés, jusqu’ici, ni de ce courrier d’accompagnement, ni du « Porter à connaissance » lui-même (74 pages !). Car les conseillers municipaux n’en ont pas été destinataires…
- "Mieux (ou…pire !)" diront-ils, la direction municipale a présenté, le 21 mars c’est à dire trois semaines après avoir reçu ces documents, le nouveau Plan d’Aménagement et de Développement Durable (PADD) de la commune, sans faire la moindre allusion aux prescriptions de l’Etat ! Alors même que le « Porter à connaissance » comporte deux pages sur le projet d’Aspretto !
-Circonstance aggravante, rajouteront ils, le préfet adresse le 29 avril, c’est à dire un mois avant le conseil du 30 mai, un courrier très explicite où il rappelle cet échange de correspondances, et le contenu du « Porter à connaissance » qui expose, très clairement, les projets et intentions de l’Etat sur le site d’Aspretto. Ils ont pris connaissance de ce dernier courrier par des responsables syndicalistes !
Des pistes de travail et de réflexions proposées
Les conseillers municipaux de l’opposition proposent de revenir en arrière et de faire une concertation avec les syndicats qui sont très concernés et qui travaillent déjà avec l’Etat depuis près de trois ans, et de reprendre la discussion avec le personnel d’Etat et l’Etat. « "Les personnels sont encore plus concernés que les élus. »
Ils estiment que la défense de l’intérêt général est incompatible avec l’enfermement dans le malentendu, petit ou grand. Et que chacun sait que la première condition à réunir pour prévenir les malentendus, c’est une information fiable, diffusée et partagée en temps utile.
"S’il n’y a pas tromperie il y a au moins erreur, qui a créé un défaut d’information majeur qu’il faut compenser immédiatement et reprendre la discussion sur la base des documents envoyés et échangés. Reprenons le dossier dans l’esprit de trouver une bonne solution pour les fonctionnaires."
Ce projet d’Aspretto pourra être de leur point de vue positif pour la ville, s’il est bien pensé et si les travaux nécessaires sont faits, notamment pour l’accès par le Lazaret, qui reste un des problèmes majeur. L’entrée actuelle ne peut-être gardée du fait de son classement SEVESO. Il apportera aussi un budget 50 000 000 d’euros ce qui n’est pas négligeable pour l’économie ajaccienne et le personnel travaillera ans des conditions meilleures. Quant aux services qui reçoivent du public un débat est en cours pour qu’ils soient replacés ailleurs. Aspretto n’est pas une bataille pour les ajacciens
Pour Etienne Bastelica, on ne peut pas gérer une commune idéologiquement. Pour Aspretto les ajacciens ne peuvent pas être appelés à descendre dans la rue « car il n’y a pas obligatoirement parmi eux des hommes et des femmes qui vendent des sandwiches, il y a des milliers d’Ajacciens qui travaillent dans d’autres secteurs . » Il soulignera que les déplacements urbains et la circulation à qui ce projet ferait du bien sont à prendre en compte. « Il est impensable de faire croire à des ajacciens et à des corse que l’on pourra récupérer la BAN, c’est stratégiquement impossible si l’on considère qu’il n’y a pas que des sous-marins à la BAN. »
"Sur le fond nous ne sommes pas opposés à ce projet, mais nous invitons le maire à prendre des contacts rapides avec les syndicats et les services de la préfecture pour aller plus vite. Jean-Marc Ciabrini rappellera une phrase de Manuel Valls, qu’il dira être passée sous silence dans les médias lors de sa dernière visite à la mairie d’Ajaccio « la cité administrative d’Aspretto sera construite l’Etat accompagnera la ville dans ses projets notamment sur l’hôpital… Etienne Bastelica doit s’exprimer au prochain conseil municipal.
Ils estiment que la défense de l’intérêt général est incompatible avec l’enfermement dans le malentendu, petit ou grand. Et que chacun sait que la première condition à réunir pour prévenir les malentendus, c’est une information fiable, diffusée et partagée en temps utile.
"S’il n’y a pas tromperie il y a au moins erreur, qui a créé un défaut d’information majeur qu’il faut compenser immédiatement et reprendre la discussion sur la base des documents envoyés et échangés. Reprenons le dossier dans l’esprit de trouver une bonne solution pour les fonctionnaires."
Ce projet d’Aspretto pourra être de leur point de vue positif pour la ville, s’il est bien pensé et si les travaux nécessaires sont faits, notamment pour l’accès par le Lazaret, qui reste un des problèmes majeur. L’entrée actuelle ne peut-être gardée du fait de son classement SEVESO. Il apportera aussi un budget 50 000 000 d’euros ce qui n’est pas négligeable pour l’économie ajaccienne et le personnel travaillera ans des conditions meilleures. Quant aux services qui reçoivent du public un débat est en cours pour qu’ils soient replacés ailleurs. Aspretto n’est pas une bataille pour les ajacciens
Pour Etienne Bastelica, on ne peut pas gérer une commune idéologiquement. Pour Aspretto les ajacciens ne peuvent pas être appelés à descendre dans la rue « car il n’y a pas obligatoirement parmi eux des hommes et des femmes qui vendent des sandwiches, il y a des milliers d’Ajacciens qui travaillent dans d’autres secteurs . » Il soulignera que les déplacements urbains et la circulation à qui ce projet ferait du bien sont à prendre en compte. « Il est impensable de faire croire à des ajacciens et à des corse que l’on pourra récupérer la BAN, c’est stratégiquement impossible si l’on considère qu’il n’y a pas que des sous-marins à la BAN. »
"Sur le fond nous ne sommes pas opposés à ce projet, mais nous invitons le maire à prendre des contacts rapides avec les syndicats et les services de la préfecture pour aller plus vite. Jean-Marc Ciabrini rappellera une phrase de Manuel Valls, qu’il dira être passée sous silence dans les médias lors de sa dernière visite à la mairie d’Ajaccio « la cité administrative d’Aspretto sera construite l’Etat accompagnera la ville dans ses projets notamment sur l’hôpital… Etienne Bastelica doit s’exprimer au prochain conseil municipal.