Ces quartiers de la ville sont plus que jamais d’actualité. On y revient, on rénove, on retrouve les anciens et on refait le monde comme aux plus beaux jours. Le quartier, c’est une manière de vivre, une éducation, l’endroit où l’on a grandi qui reste gravé à jamais dans la mémoire. Le quartier c’est l’enfance dans la rue, les copains et les jeux aujourd’hui disparus tels le sous-troué, le Tour de France à l’aide de bouchons remplis de cire, les cinq pierres ou osselets, les images, même les jeux d’argent, la fameuse Riga. Le quartier c’est la fontaine où l’on remplissait la cruche, le Frère-Jacques et les feux de la Saint-Jean. En fait, un lien qui se resserre au fil des ans et qui, de temps à autre, refait surface…
Allez, partons faire un tour de ces lieux magiques de notre enfance au hasard des rencontres. Tiens, si nous commencions par ce paisible quartier « d’A Villetta » situé à deux pas du cours Napoléon, au cœur même de cette belle avenue Beverini qui dessert les hauts d’Ajaccio.
A Villetta, c’était un véritable ilot de verdure. Point d’avenue Beverini ni de lycée Laetitiaà l’époque, aucune rue adjacentes ni sens giratoire, mais simplement une belle campagne, celle-là même que nous traversions pour aller en promenade à St Jean ou vers la chapelle de Notre Dame de Loretto. Les anciens de l’école Pascal Paoli ou des classes de Castel-Vecchio s’en souviennent.
Un enfant du quartier
Nous sommes en 1931. La Villetta existe certes, mais seule une petite masure y est implantée. Autour, de la verdure, une colline et rien d’autre. De cette maisonnette que les vieux ajacciens avaient appelé « A Villetta » on dominait une grande partie de la ville et la prison, située à quelques encablures de là. Le quartier du tribunal avait été édifié quelques décennies auparavant, dans le prolongement d’I Capucini (l’actuelle école St Paul). C’est à cette époque, début 1931 que M. Silvani décida de construire sa maison de campagne. Pierre-Louis, le fils, alors âgé de 7 ans a grandi dans cette environnement de verdure. Il y habitait encore il y a peu mais a disparu depuis. Son épouse, Zaza habite encore la maison entourée d’arbres fruitiers : « Nous étions loin de tout. Ajaccio était une petite ville et nous étions en pleine campagne. Il n’y avait rien autour, que des chemins et des jardins potagers et même un petit lavoir… »
En quelques années, plusieurs villas furent édifiées dans ce qui semblait alors un lotissement. Une douzaine environ, construites par les familles Silvani, Pelletier, Pancrazi, Pietri, Jafuel, Bonelli-Villanova, Arrighi, Santoli etc. Cela ressemblait beaucoup à un petit hameau coquet mais pour quelques années seulement…Peu après en effet, les premières grandes constructions s’implantèrent au fur et à mesure que la ville s’agrandissait. Le « bouchon » du haut de l’actuelle avenue Beverini sauta peu après que la première brèche vers le Salario fut ouverte. Des immeubles furent ainsi construits du bas du cours Napoléon vers le haut de la nouvelle avenue et plusieurs commerces furent créés. Ainsi, le bar de la Villetta fut un des premiers établissements implantés par la famille Casanova. Il fait sans doute partie des plus anciens de la ville. Alentour, on trouvait plusieurs autres commerces tels l’épicerie Paoletti, le coiffeur pour dames Nick, de Nico et Rosette Giuliani, une boulangerie, un marchand de vin, une autre épicerie et un cordonnier etc… Si bien qu’en quelques années, le quartier et la ville ne faisaient plus qu’un avec notamment le développement du quartier proche de Sainte Lucie.
Allez, partons faire un tour de ces lieux magiques de notre enfance au hasard des rencontres. Tiens, si nous commencions par ce paisible quartier « d’A Villetta » situé à deux pas du cours Napoléon, au cœur même de cette belle avenue Beverini qui dessert les hauts d’Ajaccio.
A Villetta, c’était un véritable ilot de verdure. Point d’avenue Beverini ni de lycée Laetitiaà l’époque, aucune rue adjacentes ni sens giratoire, mais simplement une belle campagne, celle-là même que nous traversions pour aller en promenade à St Jean ou vers la chapelle de Notre Dame de Loretto. Les anciens de l’école Pascal Paoli ou des classes de Castel-Vecchio s’en souviennent.
Un enfant du quartier
Nous sommes en 1931. La Villetta existe certes, mais seule une petite masure y est implantée. Autour, de la verdure, une colline et rien d’autre. De cette maisonnette que les vieux ajacciens avaient appelé « A Villetta » on dominait une grande partie de la ville et la prison, située à quelques encablures de là. Le quartier du tribunal avait été édifié quelques décennies auparavant, dans le prolongement d’I Capucini (l’actuelle école St Paul). C’est à cette époque, début 1931 que M. Silvani décida de construire sa maison de campagne. Pierre-Louis, le fils, alors âgé de 7 ans a grandi dans cette environnement de verdure. Il y habitait encore il y a peu mais a disparu depuis. Son épouse, Zaza habite encore la maison entourée d’arbres fruitiers : « Nous étions loin de tout. Ajaccio était une petite ville et nous étions en pleine campagne. Il n’y avait rien autour, que des chemins et des jardins potagers et même un petit lavoir… »
En quelques années, plusieurs villas furent édifiées dans ce qui semblait alors un lotissement. Une douzaine environ, construites par les familles Silvani, Pelletier, Pancrazi, Pietri, Jafuel, Bonelli-Villanova, Arrighi, Santoli etc. Cela ressemblait beaucoup à un petit hameau coquet mais pour quelques années seulement…Peu après en effet, les premières grandes constructions s’implantèrent au fur et à mesure que la ville s’agrandissait. Le « bouchon » du haut de l’actuelle avenue Beverini sauta peu après que la première brèche vers le Salario fut ouverte. Des immeubles furent ainsi construits du bas du cours Napoléon vers le haut de la nouvelle avenue et plusieurs commerces furent créés. Ainsi, le bar de la Villetta fut un des premiers établissements implantés par la famille Casanova. Il fait sans doute partie des plus anciens de la ville. Alentour, on trouvait plusieurs autres commerces tels l’épicerie Paoletti, le coiffeur pour dames Nick, de Nico et Rosette Giuliani, une boulangerie, un marchand de vin, une autre épicerie et un cordonnier etc… Si bien qu’en quelques années, le quartier et la ville ne faisaient plus qu’un avec notamment le développement du quartier proche de Sainte Lucie.
Les jardins sont encore là…
A Villetta c’est aussi et surtout le nom de la rue qui dessert les villas dans la partie arrière, masquée par les immeubles qui entourent le quartier. Malgré cela, A Villetta, précurseur des lotissements, a conservé tout son charme d’antan. Chaque maison possède son portail, son petit bout de jardin, le tout baigné par une belle lumière qui donne un cachet tout particulier à ces résidences qui vieillissent fort bien. Un jour, j’ai demandé à Pierre-Louis Silvani s’il aimerait vivre ailleurs. Il ne m’a même pas répondu tellement il était accroché à son coin de verdure. Peut-être en été, avec l’escapade à Capo di Feno où il possède son « cabanon » et encore…
Aujourd’hui, A Villetta demeure plus que jamais accroché à cette notion de petit village des années trente dont peu de gens connaissent l’histoire. Heureusement qu’il nous reste quelques « mémoires » ajacciennes pour nous rappeler le bon temps de cet Ajacciu bellu en pleine construction. Et le bar de la Villetta, pilier du quartier où l’accueil est toujours aussi chaleureux est encore là, mais les héritiers viennent de le fermer pour s’installer ailleurs dans le quartier…
J.-F. V.
Aujourd’hui, A Villetta demeure plus que jamais accroché à cette notion de petit village des années trente dont peu de gens connaissent l’histoire. Heureusement qu’il nous reste quelques « mémoires » ajacciennes pour nous rappeler le bon temps de cet Ajacciu bellu en pleine construction. Et le bar de la Villetta, pilier du quartier où l’accueil est toujours aussi chaleureux est encore là, mais les héritiers viennent de le fermer pour s’installer ailleurs dans le quartier…
J.-F. V.