Une soixantaine de membres de l’Associu Sulidarità et militants de Corsica Libera étaient rassemblés ce mardi après-midi devant le Palais de Justice d’Ajaccio afin de dénoncer la situation faite aux prisonniers politiques corses et le blocage persistant dont fait preuve l’Etat sur la question de l’amnistie.
« Depuis la réunion avec Madame la ministre garde des sceaux du 20 mai, 5 mois se sont écoulés, ce qui est un délai plus que largement suffisant pour, comme Madame Taubira s’y était engagée, prendre en compte la problématique des prisonniers politiques corses et y apporter les réponses nécessaires », a ainsi lancé Josepha Giacometti, conseillère territoriale du groupe Corsica Libera, rappelant qu’au cours de cette réunion la question de l’amnistie pour les prisonniers et recherchés politiques avait clairement était posée.
De plus, la conseillère territoriale a tenu à insister sur le fait que depuis lors 170 communes, des dizaines d’organismes officiels qui représentent l’ensemble de la société civile de l’île, mais aussi le monde politique de par la proclamation solennelle de l’Assemblée de Corse ont affiché haut et fort la volonté du peuple corse de voir aboutir cette demande.
« Force est de constater que la réponse de l’Etat, que nous attendons tous, sur la question de l’amnistie des prisonniers et recherchés politiques corse tarde à venir », a-t-elle continué, « Tandis que d’autre part, la situation s’aggrave tant sur le plan des conditions de détention qu’avec les dénis de justice et les blocages d’accès aux libérations sous contrôle judiciaire ou encore le non-respect des droits humains car malheureusement les exemples ne manquent pas ».
Selon l’Associu Sulidarità 16 prisonniers politiques corses sont en effet toujours maintenus en exil carcéral. « Cette situation scandaleuse aurait dû être réglée depuis longtemps par la simple application de la loi et donc par leur transfert immédiat à Borgu ou à Casabianda », s’est indignée la conseillère territoriale, avant de reprendre : « Nous dénonçons l’obstruction systématique de l’appareil judiciaire en matière de liberté conditionnelle et les inadmissibles comportements du parquet qui à plusieurs reprises s’est récemment opposé à des demandes de remises en liberté dans des dossiers dont l’inconsistance de la teneur permet aisément des mesures d’élargissements à des assignations à résidence sous contrôle judiciaire ». A titre d’exemple, les situations particulières de Petru Paoli, Stefanu Tomasini, Paul André Contandini, et Jean Pascal Cesari ont été évoquées.
« Aujourd’hui devant le Palais de Justice d’Aiacciu nous lançons par une action symbolique une campagne d’initiatives revendicatrices qui iront crescendo jusqu’au rétablissement du droit des prisonniers et recherchés politiques corses et de leurs familles », a conclue Josepha Giacometti avant que les militants ne pénètrent à l’intérieur du Palais de Justice en brandissant symboliquement des banderoles revendiquant l’amnistie. Une action pacifique qui s’est dispersée au terme de quelques minutes.
Manon PERELLI
« Depuis la réunion avec Madame la ministre garde des sceaux du 20 mai, 5 mois se sont écoulés, ce qui est un délai plus que largement suffisant pour, comme Madame Taubira s’y était engagée, prendre en compte la problématique des prisonniers politiques corses et y apporter les réponses nécessaires », a ainsi lancé Josepha Giacometti, conseillère territoriale du groupe Corsica Libera, rappelant qu’au cours de cette réunion la question de l’amnistie pour les prisonniers et recherchés politiques avait clairement était posée.
De plus, la conseillère territoriale a tenu à insister sur le fait que depuis lors 170 communes, des dizaines d’organismes officiels qui représentent l’ensemble de la société civile de l’île, mais aussi le monde politique de par la proclamation solennelle de l’Assemblée de Corse ont affiché haut et fort la volonté du peuple corse de voir aboutir cette demande.
« Force est de constater que la réponse de l’Etat, que nous attendons tous, sur la question de l’amnistie des prisonniers et recherchés politiques corse tarde à venir », a-t-elle continué, « Tandis que d’autre part, la situation s’aggrave tant sur le plan des conditions de détention qu’avec les dénis de justice et les blocages d’accès aux libérations sous contrôle judiciaire ou encore le non-respect des droits humains car malheureusement les exemples ne manquent pas ».
Selon l’Associu Sulidarità 16 prisonniers politiques corses sont en effet toujours maintenus en exil carcéral. « Cette situation scandaleuse aurait dû être réglée depuis longtemps par la simple application de la loi et donc par leur transfert immédiat à Borgu ou à Casabianda », s’est indignée la conseillère territoriale, avant de reprendre : « Nous dénonçons l’obstruction systématique de l’appareil judiciaire en matière de liberté conditionnelle et les inadmissibles comportements du parquet qui à plusieurs reprises s’est récemment opposé à des demandes de remises en liberté dans des dossiers dont l’inconsistance de la teneur permet aisément des mesures d’élargissements à des assignations à résidence sous contrôle judiciaire ». A titre d’exemple, les situations particulières de Petru Paoli, Stefanu Tomasini, Paul André Contandini, et Jean Pascal Cesari ont été évoquées.
« Aujourd’hui devant le Palais de Justice d’Aiacciu nous lançons par une action symbolique une campagne d’initiatives revendicatrices qui iront crescendo jusqu’au rétablissement du droit des prisonniers et recherchés politiques corses et de leurs familles », a conclue Josepha Giacometti avant que les militants ne pénètrent à l’intérieur du Palais de Justice en brandissant symboliquement des banderoles revendiquant l’amnistie. Une action pacifique qui s’est dispersée au terme de quelques minutes.
Manon PERELLI