La conférence de Erri De Luca Prix Ulysse pour l'ensemble de son oeuvre
A 17 heures dans une salle des congrès bondée, Erri De Luca, écrivain poète et traducteur italien, était accueilli par Norbert Czarny, journaliste à "La Quinzaine Littéraire".
Erri De Luca, qui a obtenu le Prix Fémina Etranger en 2002 pour son roman "Montedidio", se décrit lui-même comme un citoyen de la Méditerranée. Sa ville natale, Naples, se place toujours en toile de fond de ses romans. Plutôt qu'une "botte", il voit l'Italie comme un bras qui se détache des Alpes et se tend en Méditerranée. Il a aussi une grande fascination pour les nombreuses îles qui ponctuent cette mer. Fascination qui n'est pas étrangère à son enfance, parce qu'à cette époque Erri De Luca passait régulièrement trois mois de l'année sur l'île d'Ischia dans un cabanon dépourvu d'eau courante, et arpentait pieds nus les sentiers. Vivant là comme un sauvageon, il a gardé de cette expérience le goût de la liberté.
Engagé très tôt en politique, il s'est révolté avec la jeunesse de Naples. Il a la conviction qu'il fait partie de la dernière génération révolutionnaire née après la guerre. Au début des années 1980 il s'est engagé dans une mission humanitaire en Tanzanie, puis en 1992-1995 dans une autre action en Bosnie-Herzégovine.
Erri De Luca éprouve un grand respect pour sa main, outil avec lequel il a gagné son pain. Avant d'utiliser cette main dans son métier d'écrivain, Erri De Luca a exercé par nécessité plusieurs métiers manuels pendant une vingtaine d'années. S'il écrit depuis son adolescence, il a détruit tous ses premiers manuscrits, ne gardant que les textes rédigés dans sa maturité.
A l'issue de cet entretien, Erri De Luca répondait aux questions du public, puis il accordait des autographes à ses lecteurs-admirateurs, dans le péristyle du théâtre.
A 17 heures dans une salle des congrès bondée, Erri De Luca, écrivain poète et traducteur italien, était accueilli par Norbert Czarny, journaliste à "La Quinzaine Littéraire".
Erri De Luca, qui a obtenu le Prix Fémina Etranger en 2002 pour son roman "Montedidio", se décrit lui-même comme un citoyen de la Méditerranée. Sa ville natale, Naples, se place toujours en toile de fond de ses romans. Plutôt qu'une "botte", il voit l'Italie comme un bras qui se détache des Alpes et se tend en Méditerranée. Il a aussi une grande fascination pour les nombreuses îles qui ponctuent cette mer. Fascination qui n'est pas étrangère à son enfance, parce qu'à cette époque Erri De Luca passait régulièrement trois mois de l'année sur l'île d'Ischia dans un cabanon dépourvu d'eau courante, et arpentait pieds nus les sentiers. Vivant là comme un sauvageon, il a gardé de cette expérience le goût de la liberté.
Engagé très tôt en politique, il s'est révolté avec la jeunesse de Naples. Il a la conviction qu'il fait partie de la dernière génération révolutionnaire née après la guerre. Au début des années 1980 il s'est engagé dans une mission humanitaire en Tanzanie, puis en 1992-1995 dans une autre action en Bosnie-Herzégovine.
Erri De Luca éprouve un grand respect pour sa main, outil avec lequel il a gagné son pain. Avant d'utiliser cette main dans son métier d'écrivain, Erri De Luca a exercé par nécessité plusieurs métiers manuels pendant une vingtaine d'années. S'il écrit depuis son adolescence, il a détruit tous ses premiers manuscrits, ne gardant que les textes rédigés dans sa maturité.
A l'issue de cet entretien, Erri De Luca répondait aux questions du public, puis il accordait des autographes à ses lecteurs-admirateurs, dans le péristyle du théâtre.
A partir de 20h30, ce n'est pas sans émotions et un brin de nostalgie que le public a abordé les dernières heures du Festival. Pour cet ultime rendez-vous avec le cinéma, le duo de jazzmen, Pierre et Bernard Reboulleau, nous entraînaient aux sons du piano et du saxophone.
Puis, le monde du cinéma étant en deuil, un hommage appuyé était rendu à Georges Lautner avec la projection d'un extrait de son chef-d'oeuvre "Les tontons flingueurs".
Après les allocutions de Emile Zuccarelli, maire de Bastia, et de Michèle Corrotti, Présidente de Arte Mare, le festival procédait sa remise des prix..
Aux écrivains :
- Erri De Luca, Prix Ulysse pour l'ensemble de son oeuvre.
- Ivana Bodrozic, écrivain croate née en 1982, Prix Ulysse pour sa première oeuvre, pour son roman "Hôtel Z".
Aux cinéastes :
- Prix Arte Mare dans les murs (jury de détenus) : "Viva la liberta", de Roberto Ando (Italie, 2013)
- Prix du court-métrage : "3X3", de Nuno Rocha (Portugal, 2009)
- Prix des voyageurs : "My Sweet Pepper land", de Hiner Saleem (France, Allemagne, Kurdistan, 2013)
- Prix Kantara : "My Sweet Pepper land", de Hiner Saleem (France, Allemagne, Kurdistan, 2013)
- Prix du jeune public : "My Sweet Pepper land", de Hiner Saleem (France, Allemagne, Kurdistan, 2013)
- Prix du public : "My Sweet Pepper land", de Hiner Saleem (France, Allemagne, Kurdistan, 2013) et "Viva la liberta" de Roberto Ando (Italie 2013)
- Grand Prix Arte Mare : "Mère et fils" de Calin Peter Netzer (Roumanie, 2013) et "Les interdits" d'Anne Weil et Philippe Kotlarski (France, Israël, Russie, 2013)
Le public a réservé une très grande ovation à tous les lauréats.
Moment d'émotion supplémentaire, lorsque Hiner Saleem, le réalisateur de "My Sweet Pepper land", a adressé ses remerciements par SMS et a délivré un message de paix.
Le film de clôture
En avant-première, et en clôture du Fetival était projeté le film "Lulu femme nue" de Solveig Anspach, avec Karin Viard, Claude Gensac, Bouli Lanners... (France, 2013), sortie en 2014.
Un film sensible, intelligent. A la suite d'un entretien d'embauche qui se solde par un échec, une mère de famille qui s'est oubliée pendant de trop longues années, décide de s'octroyer quelques jours de liberté. Elle erre en bord de mer, laissant son mari et ses trois enfants. Son périple va la conduire à faire des rencontres enrichissantes qui vont bouleverser sa vie. C'est une nouvelle femme qui va alors s'affirmer, prendre un nouveau départ. Un film donc rempli d'espoir pour ce gala de clôture. Un excellent choix.
Rendez-vous est, déjà, pris avec Arte Mare 2014 avec très certainement une thématique politique.
Puis, le monde du cinéma étant en deuil, un hommage appuyé était rendu à Georges Lautner avec la projection d'un extrait de son chef-d'oeuvre "Les tontons flingueurs".
Après les allocutions de Emile Zuccarelli, maire de Bastia, et de Michèle Corrotti, Présidente de Arte Mare, le festival procédait sa remise des prix..
Aux écrivains :
- Erri De Luca, Prix Ulysse pour l'ensemble de son oeuvre.
- Ivana Bodrozic, écrivain croate née en 1982, Prix Ulysse pour sa première oeuvre, pour son roman "Hôtel Z".
Aux cinéastes :
- Prix Arte Mare dans les murs (jury de détenus) : "Viva la liberta", de Roberto Ando (Italie, 2013)
- Prix du court-métrage : "3X3", de Nuno Rocha (Portugal, 2009)
- Prix des voyageurs : "My Sweet Pepper land", de Hiner Saleem (France, Allemagne, Kurdistan, 2013)
- Prix Kantara : "My Sweet Pepper land", de Hiner Saleem (France, Allemagne, Kurdistan, 2013)
- Prix du jeune public : "My Sweet Pepper land", de Hiner Saleem (France, Allemagne, Kurdistan, 2013)
- Prix du public : "My Sweet Pepper land", de Hiner Saleem (France, Allemagne, Kurdistan, 2013) et "Viva la liberta" de Roberto Ando (Italie 2013)
- Grand Prix Arte Mare : "Mère et fils" de Calin Peter Netzer (Roumanie, 2013) et "Les interdits" d'Anne Weil et Philippe Kotlarski (France, Israël, Russie, 2013)
Le public a réservé une très grande ovation à tous les lauréats.
Moment d'émotion supplémentaire, lorsque Hiner Saleem, le réalisateur de "My Sweet Pepper land", a adressé ses remerciements par SMS et a délivré un message de paix.
Le film de clôture
En avant-première, et en clôture du Fetival était projeté le film "Lulu femme nue" de Solveig Anspach, avec Karin Viard, Claude Gensac, Bouli Lanners... (France, 2013), sortie en 2014.
Un film sensible, intelligent. A la suite d'un entretien d'embauche qui se solde par un échec, une mère de famille qui s'est oubliée pendant de trop longues années, décide de s'octroyer quelques jours de liberté. Elle erre en bord de mer, laissant son mari et ses trois enfants. Son périple va la conduire à faire des rencontres enrichissantes qui vont bouleverser sa vie. C'est une nouvelle femme qui va alors s'affirmer, prendre un nouveau départ. Un film donc rempli d'espoir pour ce gala de clôture. Un excellent choix.
Rendez-vous est, déjà, pris avec Arte Mare 2014 avec très certainement une thématique politique.