Notre relation aux êtres vivants avec lesquels nous partageons la planète doit évoluer, et nous n'apprenons rien sur la vie d'un animal quand celui-ci est sorti de sa sphère vitale naturelle. Que donne-t-on à comprendre à nos enfants en les emmenant au cirque ? Qu'il est normal pour un être sensible de passer une vie entière derrière des barreaux ?
Il suffit d'ouvrir les yeux pour comprendre que quelque chose ne tourne pas rond. Vivre dans une cage ridicule toute une vie, subir des voyages quasiment quotidiens dans des camions fermés, ne se lever que pour quelques tours de pistes, c'est, il faut bien l'avouer, toute une vie de souffrance pour quelques minutes de "plaisir" (pour ceux qui en prennent...).
Privés de stimuli, les animaux deviennent névrosés et apathiques ; les lions tournent en rond, les éléphants se dandinent, hôchent la tête, les singes se serrent dans les bras ou présentent une forte agressivité.
Les animaux ne réalisent leurs numéros que sous la contrainte ; ils sont piqués, sévèrement punis à l'abri des regards. Et quand ils ne le sont pas ou plus, c'est qu'ils ont abdiqué sous l'homme au prix de coups et d'humiliations dès leur plus jeune âge.
Les preuves se multiplient, et les circassiens ou dompteurs ne souhaitant plus pratiquer cette activité, comme André-Joseph Bouglione, commencent à faire entendre une autre vérité, celle que nous avons décelée.
De plus, il existe une question qui débouche sur un flou total, et qui est tout de même primordiale pour qui s'inquiète du sort des animaux : Que deviennent-ils en fin de vie?
L'ONCFS, organisme chargé de vérifier les "cartes d'identités" des animaux n'est pas tenu de savoir où et comment se terminent leur vie. Nos enquêtes ont révélé qu’un lion, par exemple, peut se vendre 250 euros… autant dire rien.
A l'heure où la viande de brousse fait des ravages par le succès qu'elle rencontre auprès de la diaspora africaine, où le traffic d'animaux sauvages bat son plein, les possibilités d'une fin de vie atroce sont multiples.
Aussi, 42 pays ont interdit les animaux dans les cirques. Certains n'ont interdit que les animaux sauvages, d'autres tous les animaux. Plus de 70 villes françaises ont voté un arrêté pour ne plus les accepter, au risque d'aller en justice contre la fédération des cirques, qui attaque systématiquement ces arrêtés.
Ici, en Corse, quatre communes ont interdit ces cirques. La première a été Ajaccio, puis a suivi Prunelli di Fiumorbu, puis ce fut le tour de Furiani et enfin Bastia, après une consultation publique qui s'est révélée largement en défaveur de ces types de spectacles.
3 des 4 députés corses ont fait une proposition de loi à l'Assemblée nationale visant à interdire l'exploitation animale dans les cirques, rejoignant ainsi les autres députés de tous bords politiques plaidant pour cette cause.