La vie et l'engagement de Socrate sont et demeureront un exemple pour tous les militants de la CGT."
Dix kilomètres. C'est la distance que parcourt, à pied, chaque jour, Socrate Visani.la-croix.com/Archives/1998-03-12/Elections-regionales-1998 pendant la campagne pour les élections territoriales. Ce militant du Parti communiste a une devise : « C'est à pied que l'on voit les différences, que l'on rencontre les personnes et que l'on s'imprègne de l'état d'esprit. En voiture, dit-il, on passe à côté de tout. »
Les rues de Bastia n'ont, pour lui, aucun secret. Il y promène sa haute stature comme il déambule en politique depuis 1958, date à laquelle il a adhéré au Parti communiste. Socrate avait alors 17 ans et « à l'époque, souligne-t-il, ce n'était pas un vain mot de se dire communiste. C'était difficile. On nous conseillait parfois de changer de façon de voter ».
Rien n'y a fait. Ce Bastiais, issu d'une famille de six enfants, est resté fidèle à son engagement. Cadre social mutualiste, aujourd'hui en préretraite, il a été secrétaire départemental de l'union CGT entre 1968 et 1978. Parallèlement, depuis trente ans, des municipales aux cantonales, en passant par les législatives et les territoriales, il a été de toutes les batailles électorales. A un détail près : Socrate Visani n'a jamais été candidat.
C'est depuis les locaux du Parti communiste que Socrate Visani officie. Tous les matins, il se lève aux alentours de 4 heures et demie-5 heures. Café, lecture de la presse régionale et militante, à 8 h 30 il est dans son fief. Commence alors un véritable travail de fourmi. Discussion, distribution de tracts, affichage, rencontre avec les militants, tout se planifie au jour le jour. « Chaque matin, déclare Socrate Visani, on fait le point sur le chemin parcouru et sur celui qu'il reste à accomplir. »