Corse Net Infos - Pure player corse
Corse Net Infos Corse Net Infos

CorseNetInfos


Bastia : Le "taggeur" ne savait que c'était une synagogue !


le Mardi 30 Septembre 2014 à 19:50

L'auteur, présumé, du bombage des murs de la synagogue Beth Meir de Bastia sera jugé le 3 Novembre prochain. Présenté au Parquet mardi matin, l'individu - un Bastiais de 18 ans - qui devait être jugé en comparution immédiate n'a pas pu s'expliquer devant le tribunal de grande instance de Bastia en raison de la grève du barreau.



Bastia : Le "taggeur" ne savait que c'était une synagogue !
L'avant-veille il avait notamment dessiné, à la bombe, deux croix gammées sur les murs de la synagogue, située rue du Castagno, suscitant une réprobation et une émotion, unanimes, qui ne sont pas encore retombées.
L'individu - un jeune homme né en 1996 à Bastia - rapidement interpellé par les services de la direction départementale de la sécurité publique a reconnu les faits.
Il est vrai qu'il avait pu être identifié, et confondu, par une caméra de surveillance voisine de la synagoque que les services de police ont pu visionner après réquisition. Et que sa trace a été retrouvée un peu plus tard sur la route du front de mer de Bastia où il a également bombé le radar !
Là, pour souhaiter de façon originale l'anniversaire de l'un de ses amis il a dessiné le radar d'un A, comme la première lettre qui compose le prénom de ce copain.

Interpellé le lendemain il a été confondu assez rapidement. Et avec lui un autre de ses copains qui avait, passif, assisté au bombage du mur. Mais le "taggeur" de la synagogue, lors de sa garde à vue et lors de son entretien avec un psychiatre, aurait laissé entendre qu'il n'avait pas l'intention d'offenser et qu'il ne savait pas davantage ce qu'était une… synagogue !
Il aurait aussi reconnu son comportement immature.
Présenté au Parquet de Bastia en fin de matinée il n'a pu, comme le prévoyait, la justice être jugé en comparution immédiate en raison de la grève qui a affecté, comme tous les barreaux de France, le barreau de Bastia.
En attendant le 3 Novembre, date de son procès - il sera poursuivi pour entre autres "dégradation d'un lieu de culte" - il a été placé sous contrôle judiciaire avec notamment interdiction de quitter la Corse ou de s'approcher la synagogue.