Depuis huit ans, les tribunes des chercheurs de la Société des Sciences historiques et naturelles de la Corse sont régulièrement organisées en partenariat avec le laboratoire de recherche UMR LISA et l’école doctorale de l’université de Corse pour présenter au grand public le travail de recherche accompli dans le but de décloisonner le savoir, de le diffuser et de cultiver l’ouverture d’esprit des corses d'aujourd'hui et de demain.
Cette année la thématique choisie a été "l’histoire et l’archéologie médiévales en Corse", axe de recherche d’un plus vaste projet d’étude universitaire de l’ULR LISA qui œuvre pour la découverte, la reconnaissance et la transmission des savoirs et savoir-faire corses, afin d’inscrire ce capital culturel dans un processus de patrimonialisation.
« Depuis 2009 nous nous avons mis en place un partenariat avec l’école doctorale de l’université de Corse et la Société de sciences historiques et naturelles de la Corse – dit Marie-Françoise Saliceti de la cellule de la valorisation de la recherche de l’université de Corse - Dans le cadre de ce partenariat nous organisons tous les ans une journée intitulé "la tribune des chercheurs" qui a pour vocation de traiter des thématiques choisies en commun et faire connaître les travaux des jeunes docteurs et des doctorants de l’université sur des problématiques qui nous intéressent conjointement. Aujourd’hui la tribune porte sur l’histoire et l’archéologie médiévales sous la responsabilité de Jean-André Cancellieri, chercheur à l’université de Corse, à l’Umr Lisa, qui a établi le programme afin de présenter les travaux de neuf chercheurs. ».
Des intervenants très pointus
Après les discours d’ouverture du président du Conseil départemental de la Haute-Corse, du président de l’Université de Corse et du président de la Société des sciences de la Corse, la journée est vite entrée dans le vif du sujet avec plusieurs interventions axées sur l’histoire de Corse au Moyen-Age et ses interactions avec celle de la « terra ferma » d’où viennent souvent des sources narratives très intéressantes pour analyser la vie de nos ancêtres.
Très intéressante l’intervention de Michèle Ferrara qui a parlé au public de l’image de la femme corse dans les chroniques de Giovanni della Grossa et de Pietro Cirneo.
Ces deux chroniqueurs, l’un notaire et ambassadeur auprès des grands seigneurs de son temps, l’autre érudit prêtre de Castagniccia, décrivent les femmes corse du Moyen-Âge comme combattives et vaillantes.
Chastes et soumises à leurs époux, comme dans le reste de l’Europe, elles n’hésitaient pas à s’occuper de leurs seigneuries et en cas de besoin de partir en combat pour défendre leur territoire.
« Cette journée a fait la part belle aux chercheurs qui constituent la nourriture de la Société des science - commente le nouveau président, Jean-Michel Casta - Grace à des journées comme celles d’aujourd’hui notre Société, même si fidèle à sa philosophie d’origine, trouve un deuxième souffle et s'ouvre vers l’extérieur » seul moyen, aujourd'hui, pour continuer à protéger et diffuser le patrimoine naturel et culturel de la Corse.
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