En cette fin de XIXe siècle, le mois de mai s'installe doucement en Russie dans la propriété de Lioubov Andréïevna, tout juste revenue de Paris après cinq ans d'absence. En compagnie de son frère et de quelques parents et amis, elle contemple les délicates fleurs des innombrables cerisiers de la propriété, onduler doucement dans la brise, en pensant au passé.
Rien ne semble avoir changé depuis l'âge d'or de son enfance. Pourtant, rien n'est plus comme avant. Lioubov a dilapidé son héritage au profit d'un amant français et la propriété ne rapporte plus autant de revenus que du temps de ses parents. Aveuglés par la nostalgie, le frère et la sœur refusent pourtant d'adapter leur chère Cerisaie aux nouvelles contraintes de cette Russie moderne en pleine émergence.
Pour le metteur en scène Jean- Pierre Lanfranchi, "La cerisaie, u chjarasgetu : pièce prémonitoire pour nous puisque Tchekhov prévoit déjà que « l'estivant va se multiplier de façon extraordinaire », qu'il s'agit de vente de patrimoine familial ancestral, d'un monde qui échappe à ses contemporains dont un vieillard qui personnalise la mémoire et qui va être oublié, enfermé dans la propriété vendue pour en faire des lotissements... Lorsque le devoir de mémoire cède le pas à la rentabilité alors le monde change et avant qu'un nouvel équilibre ne s'établisse, meilleur ou plus dur encore, les êtres se révèlent dans leur petitesse, dans leur maladresse à vivre, mais aussi se retrouvent dans le fait même de sombrer ensemble, dans la chaleur humaine retrouvée."
Rien ne semble avoir changé depuis l'âge d'or de son enfance. Pourtant, rien n'est plus comme avant. Lioubov a dilapidé son héritage au profit d'un amant français et la propriété ne rapporte plus autant de revenus que du temps de ses parents. Aveuglés par la nostalgie, le frère et la sœur refusent pourtant d'adapter leur chère Cerisaie aux nouvelles contraintes de cette Russie moderne en pleine émergence.
Pour le metteur en scène Jean- Pierre Lanfranchi, "La cerisaie, u chjarasgetu : pièce prémonitoire pour nous puisque Tchekhov prévoit déjà que « l'estivant va se multiplier de façon extraordinaire », qu'il s'agit de vente de patrimoine familial ancestral, d'un monde qui échappe à ses contemporains dont un vieillard qui personnalise la mémoire et qui va être oublié, enfermé dans la propriété vendue pour en faire des lotissements... Lorsque le devoir de mémoire cède le pas à la rentabilité alors le monde change et avant qu'un nouvel équilibre ne s'établisse, meilleur ou plus dur encore, les êtres se révèlent dans leur petitesse, dans leur maladresse à vivre, mais aussi se retrouvent dans le fait même de sombrer ensemble, dans la chaleur humaine retrouvée."
U Chjarasgetu d'après « La Cerisaie » d'Anton Pavlovitch Tchekhov, une production Unita Teatrale, spectacle en langue corse sur-titré en français.
Renseignements : Théâtre Municipal Rue Favalelli Bastia