Le groupe communiste a réaffirmé son attachement à la poursuite d'une action engagée depuis plus de vingt ans. L'embellissement du centre ancien et l'amélioration du cadre de vie des habitants sont incontestables. Ce travail a été récompensé par l'attribution à notre cité, en 1999, du label prestigieux « Ville d'Art et d'Histoire » très prisés des amateurs de tourisme culturel. Des quartiers ont bénéficié d'opérations d'amélioration de l'habitat (OPAH) et un programme de requalification des quartiers anciens dégradés (PNRQAD) a été adopté en 2012. Les habitants ont reçu, selon leurs revenus, des aides financières pour effectuer les travaux.
A compter du mois d'avril les habitants et les commerçants des quartiers englobés dans l'AVAP seront soumis à des servitudes d'utilité publique qui vont réglementer la qualité des travaux extérieurs de rénovation de leurs immeubles et commerces. Ainsi, par exemple, l'utilisation de menuiseries en PVC (portes, fenêtres, devantures...) sera interdite au profit du bois ou de l'aluminium, qui sont des matériaux plus « nobles », certes, mais plus chers. Autre exemple : à Cardo, les toits de tuiles sont interdits au profit des toits en lauze, même pour des maisons existantes.
Le groupe communiste a demandé que soit établi un règlement d'aides financières afin d'aider les habitants à supporter financièrement ces contraintes et que le vote sur le règlement d'AVAP soit reporté. La majorité municipale a refusé cette proposition sociale. Une majorité de Bastiais de ces quartiers paieront le prix fort de cette politique qui s'adresse en priorité aux plus fortunés mais qui néglige le pouvoir d'achat des plus modestes. Le centre ville connaît un taux de pauvreté de 24%. Une grande partie des logements fait office de parc social. Les loyers augmenteront en conséquence du coût majoré des travaux. De nombreux petits propriétaires auront des difficultés, notamment les personnes âgées, à assumer ces contraintes. Seront-ils contraints de vendre leurs biens ?
La politique de la majorité municipale à l'égard du centre ville a dégradé les conditions de vie de ses habitants. Les impôts locaux de nombreux contribuables (taxe d'habitation, taxe foncière) ont fortement augmenté suite à la revalorisation des valeurs locatives que la municipalité a imposé sans information ni concertation. Par ricochet, la taxe d'enlèvement des ordures ménagères et la taxe Gemapi (prévention des inondations) ont elles aussi augmenté. La politique punitive du stationnement a entraîné une flambée des amendes de police, particulièrement au centre ville. En 2017, la municipalité projetait de rendre le stationnement payant dans tout le centre ville. Elle a renoncé à la suite de la campagne de dénonciation des élus communistes.
En quelques années, la municipalité a aggravé les conditions de vie de nombreux Bastiais du centre ville. C'est un choix revendiqué par le maire qui a déclaré : « nous voulons attirer des gens avec un pouvoir d'achat plus important ». Les communistes sont du côté de tous ceux que cette politique exclue.