C'est une première réussie. L'idée d'un trophée décerné par l'association des Corsican Business Women (CBW) a rassemblé de belles initiatives portées sur le territoire insulaire au cours des années 2020, 2021 et 2022. "La démarche a été initiée par la Direction régionale de l'économie, de l'emploi, du travail et des solidarités (DREETS) et la Direction régionale aux droits des femmes et à l'égalité (DRDFE) qui nous ont sollicités pour créer cette remise de prix, tient à préciser Brigitte Artily, coprésidente des CBW. Nous avons fait une première sélection avec des thèmes bien définis, qui nous a permis de sélectionner une trentaine de dossiers."
Ainsi, trois catégories ont été choisies pour décerner un prix : s'engager pour une économie responsable, économie sociale et solidaire, et transformation de modèles économiques. Un jury, présidé par Vannina Saget, Directrice régionale aux droits des femmes et à l'égalité, s'est réuni - sans les membres du bureau des CBW - dans l'après-midi du lundi 6 mars pour classer les projets sélectionnés, sans en connaître la femme à l'origine.
Dans chacune de ces trois catégories, un podium a été constitué et les différentes cheffes d'entreprises récompensées de quelques cadeaux des partenaires de l'opération, de 500€ pour la deuxième de chaque catégorie et 1000€ pour la gagnante. Un prix spécial CBW a également été décerné à l'entreprise Delta Lux, spécialisée dans la rénovation et la modernisation de parc d'éclairage à destination des professionnels. Inizia, incubateur d'entreprises insulaire qui a eu un "coup de cœur", a également choisi d'accompagner la troisième de la catégorie "s'engager pour une économie responsable".
CNI vous présente les lauréates de chaque catégorie.
Ainsi, trois catégories ont été choisies pour décerner un prix : s'engager pour une économie responsable, économie sociale et solidaire, et transformation de modèles économiques. Un jury, présidé par Vannina Saget, Directrice régionale aux droits des femmes et à l'égalité, s'est réuni - sans les membres du bureau des CBW - dans l'après-midi du lundi 6 mars pour classer les projets sélectionnés, sans en connaître la femme à l'origine.
Dans chacune de ces trois catégories, un podium a été constitué et les différentes cheffes d'entreprises récompensées de quelques cadeaux des partenaires de l'opération, de 500€ pour la deuxième de chaque catégorie et 1000€ pour la gagnante. Un prix spécial CBW a également été décerné à l'entreprise Delta Lux, spécialisée dans la rénovation et la modernisation de parc d'éclairage à destination des professionnels. Inizia, incubateur d'entreprises insulaire qui a eu un "coup de cœur", a également choisi d'accompagner la troisième de la catégorie "s'engager pour une économie responsable".
CNI vous présente les lauréates de chaque catégorie.
S'engager pour une économie responsable
Evelyne Tarabon était ingénieure informatique. Elle a fondé la société De Bulle et d'éCorse, qui propose des hébergements insolites à Cervione, en Haute-Corse : "La Corse a une économie de tourisme et on est dans une époque de préservation de la nature. Il fallait enclencher un projet permettant de rallier les deux. Nous avons donc cinq bulles qui permettent d'accueillir deux personnes chacune et préservent pour autant tout le cadre. La difficulté pour en arriver là a été le manque de connaissance de tous ces processus, la difficulté de trouver un maître d'œuvre qui connaisse tous ces aspects. On les a donc créées en auto-instruction, ça nous a pris deux ans pour savoir si ce projet allait être viable.
On est en quasi totale autonomie sur la production solaire et d'eau chaude, avec une énorme récupération d'eau. L'idée est que les hôtes que l'on reçoit vivent une expérience extraordinaire, mais ressortent aussi - grâce à la pédagogie que l'on fait vis-à-vis des infrastructures - en se disant que l'économie durable, c'est possible."
On est en quasi totale autonomie sur la production solaire et d'eau chaude, avec une énorme récupération d'eau. L'idée est que les hôtes que l'on reçoit vivent une expérience extraordinaire, mais ressortent aussi - grâce à la pédagogie que l'on fait vis-à-vis des infrastructures - en se disant que l'économie durable, c'est possible."
Économie sociale et solidaire
Soumeya Hamdi est socio-esthéticienne. Cette mère isolée a fondé "Ma pause douce-heure" après des années de réflexion et de formation : "J'aspire à accorder une petite pause dans le quotidien des personnes fragilisées physiquement, psychologiquement ou socialement. Je peux travailler en prison, en maison d'ados... Pour tous les domaines et tous les âges. J'accorde des moments de bien-être en me servant du soin esthétique comme support de travail, puisque le toucher est un moyen de communication et les personnes sont amenées à se libérer.
Je fais des ateliers collectifs au sein des communes les plus isolées et j'ai aménagé un camion en institut itinérant qui se déplace de commune en commune pour proposer des soins en accompagnement bien-être. Ces soins sont proposés gratuitement grâce à des subventions que je ne cesse de chercher via des partenariats. On n'est que deux socio-esthéticiennes (l'autre exerçant en Corse-du-Sud)... J'aimerais vraiment promouvoir ce métier car je considère que le soin n'est plus un confort mais un besoin. On a tous un moment où on a besoin de quelqu'un."
Je fais des ateliers collectifs au sein des communes les plus isolées et j'ai aménagé un camion en institut itinérant qui se déplace de commune en commune pour proposer des soins en accompagnement bien-être. Ces soins sont proposés gratuitement grâce à des subventions que je ne cesse de chercher via des partenariats. On n'est que deux socio-esthéticiennes (l'autre exerçant en Corse-du-Sud)... J'aimerais vraiment promouvoir ce métier car je considère que le soin n'est plus un confort mais un besoin. On a tous un moment où on a besoin de quelqu'un."
Transformation de modèles économiques
Chanteuse, journaliste et désormais, fondatrice de l'ORCA Agri Cultura & Cavalli. Diana Saliceti s'est lancée dans le grand bain pendant la période covid : "Cette entreprise est dédiée à l'oléiculture et aux balades équestres toute l'année, pour éviter la saisonnalité dont la Corse souffre trop. J'espère bientôt proposer de l'hébergement, et ce, toujours dans une vraie démarche écoresponsable : énergie solaire, zéro déchet, le tout sur un beau territoire. On a 500 hectares de parcours sur une agriculture raisonnée et bio, destinés à tous les publics. J'ai toujours pensé vivre dans mon village à Porto Pollo, avec des animaux à l'extérieur, et amener les gens dans ce que je pense être la Corse : les beaux paysages, mais pas que, une vraie histoire patrimoniale, des traditions culturelles. Ce prix, c'est comme quand je vois les sourires des gens qui viennent, ça me conforte dans l'idée que le pari est déjà en partie gagné."