C’est au tour du préfet de Corse, Pascal Lelarge, de réagir à l’affaire Masurel. Cette double vente réalisée, le 3 août dernier, de terrains constructibles, au-dessus du golf de Sperone sur la commune de Bunifaziu, a été dénoncée par les autorités agricoles comme une opération de spéculation immobilière. Dans le viseur notamment, la première vente de deux parcelles de terrain d’une superficie de 3500 m2 appartenant à l’armée et cédées 9000 € à la famille Masurel, laquelle l’a réintégrée dans le domaine familial, lui aussi mis sur le marché pour la bagatelle de 6,72 millions €. Le président de la Chambre d’agriculture, Joseph Colombani et le syndicat FDSEA s’étaient émus du « prix cadeau » des terrains de l’Etat et de l’absence de préemption du Conservatoire du littoral sur une parcelle de bord de mer au lieu-dit Ciappili. Il avait demandé, notamment lors d’un rassemblement devant la propriété Masurel samedi dernier, à l’Etat de diligenter une enquête.
Pas d'enquête !
« Le préfet de Corse a demandé à la Direction régionale des finances publiques de procéder à une nouvelle évaluation d'une des parcelles de l’Etat, dans la mesure où il a été constaté une construction non déclarée sur cette parcelle, et qui n'avait pas été prise en compte dans l'évaluation initiale », fait-on savoir à la préfecture d’Aiacciu. « Il ne s'agit nullement d'une enquête. Il a également demandé au Conservatoire du Littoral d'envisager l'acquisition de la parcelle détachée située sur le littoral. Cependant, la décision appartient au Conservatoire. Sur les autres points, c'est la SAFER qui est à la manœuvre ». La SAFER a fait jouer son droit de préemption, mais de manière partielle, la propriété mise en vente s’étend sur 9,2 hectares dont quatre seraient à vocation agricole. La famille Masurel a annoncé surseoir à la vente en attendant « une concertation dépassionnée et transparente avec la SAFER, le Conservatoire du Littoral, la Collectivité de Corse, les services de l’Etat, la commune de Bonifacio et les représentants du monde agricole…. pour faire émerger une solution consensuelle ». Quand à la commune de Bunifaziu, également mise en cause, elle a déclaré qu’elle n’avait pas les moyens de préempter.
N.M.
Pas d'enquête !
« Le préfet de Corse a demandé à la Direction régionale des finances publiques de procéder à une nouvelle évaluation d'une des parcelles de l’Etat, dans la mesure où il a été constaté une construction non déclarée sur cette parcelle, et qui n'avait pas été prise en compte dans l'évaluation initiale », fait-on savoir à la préfecture d’Aiacciu. « Il ne s'agit nullement d'une enquête. Il a également demandé au Conservatoire du Littoral d'envisager l'acquisition de la parcelle détachée située sur le littoral. Cependant, la décision appartient au Conservatoire. Sur les autres points, c'est la SAFER qui est à la manœuvre ». La SAFER a fait jouer son droit de préemption, mais de manière partielle, la propriété mise en vente s’étend sur 9,2 hectares dont quatre seraient à vocation agricole. La famille Masurel a annoncé surseoir à la vente en attendant « une concertation dépassionnée et transparente avec la SAFER, le Conservatoire du Littoral, la Collectivité de Corse, les services de l’Etat, la commune de Bonifacio et les représentants du monde agricole…. pour faire émerger une solution consensuelle ». Quand à la commune de Bunifaziu, également mise en cause, elle a déclaré qu’elle n’avait pas les moyens de préempter.
N.M.