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CMT de Corse : Demande d’organisation « d’états généraux de la musique » et de reconnaissance de sa co-officialité


José Fanchi le Mercredi 23 Octobre 2013 à 18:12

Plus de siège social, plus de financement, la cessation de paiement est inévitable. Le moins que l’on puisse dire est que le torchon brûle entre le CMT et les institutionnels. Pas de nouvelles, pas de réponse aux courriers, aucun salaire de versé, c’est pratiquement « la mort clinique » du CMT Corse. Les responsables s’indigent et descendent dans la rue. La mobilisation est en marche.



CMT de Corse : Demande d’organisation  « d’états généraux de la musique » et de reconnaissance de sa co-officialité
Ce sont les locaux du Borgu qui ont accueilli, mercredi, les membres du CMT Corse et leurs amis, au cours d’une conférence pour dénoncer le peu d’intérêt que suscite cette affaire aux yeux des élus.
C'est Marceau Simeoni, le président de cette structure, qui a fait le point de la situation.
«J’ai la tristesse de vous annoncer la mise en cessation de paiement du CMT de Corse. Les raisons tiennent essentiellement à l’absence de financements de la part de la CTC en 2012 comme en 2013. Nous avons entamé les démarches pour régler la situation sociale des deux salariés, à travers les AGS, dans l’attente de la décision du Tribunal de Grande Instance de Bastia. Mais la question du CMTC pose la question globale du rôle de la musique en Corse, du point de vue de la recherche, de la formation, de la création et de la diffusion.
A ce propos, nous allons demander à la Commission de la culture de l’Assemblée de Corse de se pencher sur l’organisation «d’états généraux de la musique » avec pour objectif d’obtenir la reconnaissance de la Co-Officialité de la musique corse » dont l’espace ne cesse de rétrécir en proportion inverse de son rayonnement.
Mais le CMTC, s’il est en cessation de paiement, vivra encore à travers ses antennes et pôles associés. C’est le cœur du réseau qui est touché mais il y a encore de l’énergie chez les membres et c’est là, désormais, que sera le siège de l’action. C’est pourquoi, jusqu’à la décision du juge qui mettra fin à cette belle aventure ou lui donnera une nouvelle vie, je mets provisoirement fin à ma responsabilité de président de l’association. »

Lettre et motion

Les conseillers territoriaux de Femu a Corsica, Jean-Christophe Angelini, président et Xavier Luciani ont adressé un courrier au président du Conseil exécutif de Corse en demandant « une réflexion sur cette situation tout en réclamant la sauvegarde de cet indispensable outil culturel. »
Avec eux, la Fédération des Associations de Musiques Traditionnelles, qui regroupe la plupart des acteurs de cette filière et notamment l’ensemble des Musique et Danses Traditionnelles en Région, présente une motion concernant le soutien au CMT Corse : « Le CMT de Corse est menacé de disparition à brève échéance. Devoir fermer cette structure équivaudrait à réduire à néant le travail mené depuis tant d’années reconnu par différents partenaires nationaux et soutenu par la CTC qui a présidé sa création. Nous soutenons sans réserve le CMT de Corse et son projet de valorisation du patrimoine musical et chorégraphique de la culture Corse. IL souhaite avec force et conviction que la puissance publique fasse le choix de conserver et renforcer cet outil précieux, maintienne et consolide le travail culturel et le lien social généré par son activité. »
Alexandre Sarrola, maire et conseiller général de Sarrola-Carcopino était aux côtés des membres du CMT Corse pour les assurer de son soutien : « Je regrette très sincèrement la fermeture du centre, du moins le fait qu’il ne puisse pas continuer à fonctionner dans ses missions essentielles pour la culture de notre région. Je pense également aux membres du personnel qui se trouvent dans une situation délicate. Je suis là aujourd’hui pour soutenir les personnels de cette association. »
J. F.