- Coralie, vous avez passé votre enfance à Calvi, avant de poursuivre vos études à Bastia et sur le continent
- Je suis née comme bon nombre de calvaise en 1988. Comme vous l’avez évoqué, j’ai eu la douleur de perdre ma maman à l’âge de 10 ans. J’ai ensuite intégré la classe bilingue de Pierre Bertoni au collège Jean-Félix Orabona de Calvi, dont je garde de très bons souvenirs. C’est toujours avec un immense plaisir que je retrouve à chaque fois mon prof de l’époque.
- Vous avez ensuite fait le choix de poursuivre à Bastia
- Mon souhait était d’être interne et de plus j’avais choisi de prendre l’option Arts Plastiques. J’ai donc intégré le lycée Giocante de Casabianca. Je suis aussi une grande passionnée de lecture, d’où sans doute mon penchant pour la philosophie.
- Votre parcours après le baccalauréat
- J’avais réussi mon concours d’entrée à Sciences Po, mais finalement j’ai préféré la philo car je pense que je n’avais pas la patience et je crois surtout que la philosophie était déjà ancrée en moi.
J’ai intégré la Fac d’Aix-en-Provence, avant de poursuivre à Sophia Antipolis Nice. Parallèlement j’ai étudié l’Hébreu. Je voulais avoir mon mode de fonctionnement et de pensée.
- Pourquoi avoir choisi de vous intéresser à l’Hébreu ?
- Je voulais en savoir plus sur la culture juive et à ce titre, en rapport avec la philosophie il était indispensable de m’intéresser à cette langue. C’est là que j’ai fait le lien avec la philosophie. J’ai aussi pu préparer plus sereinement ma thèse de Doctorat avec le bagage de la philo juive.
J’ai logiquement suivi à Paris 12 mon directeur de thèse Ali Benmakhlouf et ce depuis maintenant 4 ans.
- Je suis née comme bon nombre de calvaise en 1988. Comme vous l’avez évoqué, j’ai eu la douleur de perdre ma maman à l’âge de 10 ans. J’ai ensuite intégré la classe bilingue de Pierre Bertoni au collège Jean-Félix Orabona de Calvi, dont je garde de très bons souvenirs. C’est toujours avec un immense plaisir que je retrouve à chaque fois mon prof de l’époque.
- Vous avez ensuite fait le choix de poursuivre à Bastia
- Mon souhait était d’être interne et de plus j’avais choisi de prendre l’option Arts Plastiques. J’ai donc intégré le lycée Giocante de Casabianca. Je suis aussi une grande passionnée de lecture, d’où sans doute mon penchant pour la philosophie.
- Votre parcours après le baccalauréat
- J’avais réussi mon concours d’entrée à Sciences Po, mais finalement j’ai préféré la philo car je pense que je n’avais pas la patience et je crois surtout que la philosophie était déjà ancrée en moi.
J’ai intégré la Fac d’Aix-en-Provence, avant de poursuivre à Sophia Antipolis Nice. Parallèlement j’ai étudié l’Hébreu. Je voulais avoir mon mode de fonctionnement et de pensée.
- Pourquoi avoir choisi de vous intéresser à l’Hébreu ?
- Je voulais en savoir plus sur la culture juive et à ce titre, en rapport avec la philosophie il était indispensable de m’intéresser à cette langue. C’est là que j’ai fait le lien avec la philosophie. J’ai aussi pu préparer plus sereinement ma thèse de Doctorat avec le bagage de la philo juive.
J’ai logiquement suivi à Paris 12 mon directeur de thèse Ali Benmakhlouf et ce depuis maintenant 4 ans.
- Ce poste d’ATER est une juste récompense ?
- Je ne sais pas si l’on doit dire ça comme ça. Ce qui est certain, c’est qu’il y a beaucoup de candidats pour un seul poste. J’ai déjà enseigné l’année dernière à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC - ex Paris12) mais pas avec ce type de contrat qui m’offrira un peu plus de confort. Je vais enseigner aux licences et Masters. Je pense que le fait d’avoir publié un ouvrage à 24 ans est un atout.
- Justement, pourquoi avoir écrit cet ouvrage « Le temps et la loi » ?
- Là aussi, on est dans une suite logique. A la fin du Master on doit rédiger un mémoire. Le mien a été lu et on m’a proposé de publier aux Presses Universitaires de France. Cet ouvrage traite de la relation entre le religieux et le politique. C’est un thème typiquement philosophique qui est toujours d’actualité.
- Vous participez à des colloques et conférences à travers le monde ?
- C’est clair que la publication de cet ouvrage m’a ouvert des portes pour animer des conférences et proposer autre chose. En clair et même si je le regrette, on ne prête qu’aux riches.
- Vous avez d’autres projets de publications ?
- Oui, je travaille actuellement sur deux projets, l’un collectif sur le messianisme et la souveraineté prévu d’ici la fin de l’année et un autre ouvrage qui traitera de l’innocence et de la culpabilité.
- La place de la philo dans notre société ?
- Je pense qu’elle est plus institutionnelle qu’institutionnalisée. Je pense effectivement que la philo arrive trop tard dans l’enseignement et je le regrette.
La philo a vocation a à être sur la place publique et dans les débats. Un peu de philo ne ferait pas de mal.
C’est vrai aussi qu’il faut voir le parcours sur le long terme et que ça peut en décourager plus d’un.
Je reste malgré tout persuadée que les efforts doivent se faire au niveau universitaire
Pour vous, c’était une galère ?
« Non pas du tout. C’est sûr que 9 années universitaires ce n’est pas rien et que l’on mange plus souvent des pâtes qu’autre chose et que l’on dort dans quelques M2.
Mais, pour moi, le bon côté c’est que ce n’est pas un travail mais un plaisir. L’argent passe au second plan »
- Je ne sais pas si l’on doit dire ça comme ça. Ce qui est certain, c’est qu’il y a beaucoup de candidats pour un seul poste. J’ai déjà enseigné l’année dernière à l’Université Paris-Est Créteil (UPEC - ex Paris12) mais pas avec ce type de contrat qui m’offrira un peu plus de confort. Je vais enseigner aux licences et Masters. Je pense que le fait d’avoir publié un ouvrage à 24 ans est un atout.
- Justement, pourquoi avoir écrit cet ouvrage « Le temps et la loi » ?
- Là aussi, on est dans une suite logique. A la fin du Master on doit rédiger un mémoire. Le mien a été lu et on m’a proposé de publier aux Presses Universitaires de France. Cet ouvrage traite de la relation entre le religieux et le politique. C’est un thème typiquement philosophique qui est toujours d’actualité.
- Vous participez à des colloques et conférences à travers le monde ?
- C’est clair que la publication de cet ouvrage m’a ouvert des portes pour animer des conférences et proposer autre chose. En clair et même si je le regrette, on ne prête qu’aux riches.
- Vous avez d’autres projets de publications ?
- Oui, je travaille actuellement sur deux projets, l’un collectif sur le messianisme et la souveraineté prévu d’ici la fin de l’année et un autre ouvrage qui traitera de l’innocence et de la culpabilité.
- La place de la philo dans notre société ?
- Je pense qu’elle est plus institutionnelle qu’institutionnalisée. Je pense effectivement que la philo arrive trop tard dans l’enseignement et je le regrette.
La philo a vocation a à être sur la place publique et dans les débats. Un peu de philo ne ferait pas de mal.
C’est vrai aussi qu’il faut voir le parcours sur le long terme et que ça peut en décourager plus d’un.
Je reste malgré tout persuadée que les efforts doivent se faire au niveau universitaire
Pour vous, c’était une galère ?
« Non pas du tout. C’est sûr que 9 années universitaires ce n’est pas rien et que l’on mange plus souvent des pâtes qu’autre chose et que l’on dort dans quelques M2.
Mais, pour moi, le bon côté c’est que ce n’est pas un travail mais un plaisir. L’argent passe au second plan »