C'est cyclique : le départ du 2e REP du Camp Raffalli à Calvi est, régulièrement, évoqué. Aujourd'hui la rumeur d'un proche départ du 2e REP est galopante. En ville et sur les réseaux sociaux ça fait le buzz.
Ce dimanche, la section Balagna de Ghjuventu Indipendentista est allé plus loin que la rumeur en demandant le départ de Calvi du 2e REP et de toutes forces militaires en Corse.
Ils étaient un peu plus d'une dizaine de Ghjuventù Indispendentista Balagna à donner une conférence de presse devant la caserne Sampiero à la citadelle de Calvi.
Auparavant, au pied de la citadelle, tous les participants ont été contrôlés par les services de gendarmerie, ce qui n'a pas été du goût des participants et ils l'ont fait savoir.
Banderole déployée, table installée au cœur de la place d'Armes, le porte-parole du mouvement Jean-Charles Villanova, entouré des membres de Ghjuventù , a expliqué le sens de son intervention.
"La Ghjuventù Indipendentista a tenu à prendre la parole aujourd'hui devant les locaux de la Légion Etrangère pour dénoncer son implantation sur notre terre, et mettre le doigt sur toutes les conséquences négatives qu'elle entraîne.
Nous savons parfaitement que si l'Etat est tant attaché à sa souveraineté sur la Corse, c'est aussi en raison de la position stratégique qu'elle occupe en Méditerranée. Car avec la base aérienne de Solenzara, le 2e REP de Calvi, les bases militaires d'Aspretto et Borgu, et les dizaines de terrains accaparés pour les exercices armés, la Corse est l'une des régions les plus militarisées de France."
Pour Ghuventù Indipendentista" " Cette présence est négative a bien des égards. L'armée nous coûte cher. Les impôts que nous payons servent aussi à financer ces immenses camps, ces armements démesurés, le salaire des militaires et ces équipements de pointe qui ne sont d'aucune utilité à la Corse et aux Corses".
Dénoncés aussi "les privilèges honteux" dont bénéficient les militaires, "des infrastructures sportives inégalées et interdites d'accès à la population locale", des centaines de logements réservés "alors même que les corses n'arrivent pas à se loger chez eux", les prêts à taux 0, pensions, passe-droits, "autant d'avantages que le peuple corse, seul légitime occupant de cette terre, ne connaîtra jamais".
"Désagréments"
Après quoi ont été évoqués les "désagréments", selon Ghuventù Indipendentista", causés par cette "présence". Et de citer "incivilités, bagarres, intimidations". Rappelées aussi l'affaire de Bustanicu d'il y a quelques années où deux "bergers corses étaient assassinés par un légionnaire". Celle qui s'est déroulée "à 10 km d'ici, où un officier s'est introduit de nuit chez une personne âgée pour l'agresser et la voler". Et les manœuvres d'il y a un an, à L'Ile-Rousse et dans les villages environnants. "Notre terre n'était alors qu'une scène où ces piètres acteurs jouaient leurs tristes rôles".
Ghuventù Indipendentista qui estime que, "hormis quelques commerces où ils ont leurs habitudes et les Grandes surfaces où ils sont contraints de se nourrir, les militaires n'apportent rien à la vie économique de l'île", ces mêmes militaires restent, socialement, "volontairement à la marge en communauté hermétique et restreinte, sans désir aucun de s'intégrer à notre culture qui importe bien peu pour eux".
" Mais au-delà de des problèmes concrets que nous vivons au quotidien, l'armée en Corse n'est pas non plus la bienvenue pour des raisons d'ordre géoplitique. Comment pouvons-nous décemment accepter que résident à deux pas de chez nous des forces armées impérialistes qui combattent les islamistes au Mali, les soutiennent et les arment en Syrie, pratiquent l'ingérence dans les Etats souverains, le tout pour de viles raisons financières déguisées en missions civilisatrices? Cette situation écoeurante est intolérable. La Corse n'a pas à être la base de lancement de l'armée française".
Et de conclure:
Enfin, en tant qu'indépendentistes, nous ne pouvons tolérer la présence militaire française en Corse pour une raison simple: nous la considérons comme une occupation coloniale ouverte et assumée.
Cette présence est illégitime et nous réclamons son départ, pour toutes les raisons que nous venons d'évoquer".
Ce dimanche, la section Balagna de Ghjuventu Indipendentista est allé plus loin que la rumeur en demandant le départ de Calvi du 2e REP et de toutes forces militaires en Corse.
Ils étaient un peu plus d'une dizaine de Ghjuventù Indispendentista Balagna à donner une conférence de presse devant la caserne Sampiero à la citadelle de Calvi.
Auparavant, au pied de la citadelle, tous les participants ont été contrôlés par les services de gendarmerie, ce qui n'a pas été du goût des participants et ils l'ont fait savoir.
Banderole déployée, table installée au cœur de la place d'Armes, le porte-parole du mouvement Jean-Charles Villanova, entouré des membres de Ghjuventù , a expliqué le sens de son intervention.
"La Ghjuventù Indipendentista a tenu à prendre la parole aujourd'hui devant les locaux de la Légion Etrangère pour dénoncer son implantation sur notre terre, et mettre le doigt sur toutes les conséquences négatives qu'elle entraîne.
Nous savons parfaitement que si l'Etat est tant attaché à sa souveraineté sur la Corse, c'est aussi en raison de la position stratégique qu'elle occupe en Méditerranée. Car avec la base aérienne de Solenzara, le 2e REP de Calvi, les bases militaires d'Aspretto et Borgu, et les dizaines de terrains accaparés pour les exercices armés, la Corse est l'une des régions les plus militarisées de France."
Pour Ghuventù Indipendentista" " Cette présence est négative a bien des égards. L'armée nous coûte cher. Les impôts que nous payons servent aussi à financer ces immenses camps, ces armements démesurés, le salaire des militaires et ces équipements de pointe qui ne sont d'aucune utilité à la Corse et aux Corses".
Dénoncés aussi "les privilèges honteux" dont bénéficient les militaires, "des infrastructures sportives inégalées et interdites d'accès à la population locale", des centaines de logements réservés "alors même que les corses n'arrivent pas à se loger chez eux", les prêts à taux 0, pensions, passe-droits, "autant d'avantages que le peuple corse, seul légitime occupant de cette terre, ne connaîtra jamais".
"Désagréments"
Après quoi ont été évoqués les "désagréments", selon Ghuventù Indipendentista", causés par cette "présence". Et de citer "incivilités, bagarres, intimidations". Rappelées aussi l'affaire de Bustanicu d'il y a quelques années où deux "bergers corses étaient assassinés par un légionnaire". Celle qui s'est déroulée "à 10 km d'ici, où un officier s'est introduit de nuit chez une personne âgée pour l'agresser et la voler". Et les manœuvres d'il y a un an, à L'Ile-Rousse et dans les villages environnants. "Notre terre n'était alors qu'une scène où ces piètres acteurs jouaient leurs tristes rôles".
Ghuventù Indipendentista qui estime que, "hormis quelques commerces où ils ont leurs habitudes et les Grandes surfaces où ils sont contraints de se nourrir, les militaires n'apportent rien à la vie économique de l'île", ces mêmes militaires restent, socialement, "volontairement à la marge en communauté hermétique et restreinte, sans désir aucun de s'intégrer à notre culture qui importe bien peu pour eux".
" Mais au-delà de des problèmes concrets que nous vivons au quotidien, l'armée en Corse n'est pas non plus la bienvenue pour des raisons d'ordre géoplitique. Comment pouvons-nous décemment accepter que résident à deux pas de chez nous des forces armées impérialistes qui combattent les islamistes au Mali, les soutiennent et les arment en Syrie, pratiquent l'ingérence dans les Etats souverains, le tout pour de viles raisons financières déguisées en missions civilisatrices? Cette situation écoeurante est intolérable. La Corse n'a pas à être la base de lancement de l'armée française".
Et de conclure:
Enfin, en tant qu'indépendentistes, nous ne pouvons tolérer la présence militaire française en Corse pour une raison simple: nous la considérons comme une occupation coloniale ouverte et assumée.
Cette présence est illégitime et nous réclamons son départ, pour toutes les raisons que nous venons d'évoquer".