Le 95ème anniversaire de l’Armistice du 11 novembre 1918 a été fêté ce lundi à Calvi, en présence de nombreuses autorités civiles et militaires mais aussi de la mère de l’adjudant Harold Vermozeele, commando parachutiste du 2e REP, mort au combat le 19 février dernier au Mali.
A 10 heures, une messe du souvenir honorant nos héros de la Grande Guerre a été célébrée en l’église Sainte-Marie Majeure de Calvi par le Père Ange Michel Valery, curé de la paroisse.
A 11 heures, au monument aux morts, malgré un vent violent, nombreux étaient ceux à assister à cette cérémonie.
Autour du monument étaient rassemblés un piquet d’honneur du 2e REP, une délégation d’officiers et sous-officiers du 2e REP de Calvi et les représentants des différentes associations d’anciens combattants.
C’est à pied, depuis la place de l’église, que le maire de Calvi Ange Santini regagnait le monument aux morts, avec à ses côtés Christian Guyard, sous-préfet de Calvi-Conca d’Oru, le lieutenant-colonel Olivier le Segretain du Patis, commandant en second du 2ème Régiment étranger de parachutistes, le commandant Barillot, commandant la compagnie de gendarmerie de Calvi – Balagne, Claude Deceninck, président des anciens combattants, Jean-Toussaint Guglielmacci, adjoint au maire, conseiller général de Calvi – Lumio, Gilles Brun, adjoint au maire, président de la Communauté de communes de Calvi – Balagne, Pancrace Guglielmacci, Françoise Sévéon, Didier Bicchieray, adjoints au maire de Calvi, Isabelle Benigni, conseillère municipale de Calvi…
Le Lieutenant-Colonel Olivier le Segretain du Patis passait les troupes en revue, avant la lecture des messages des anciens combattants par Claude Deceninck et celui du ministre des anciens combattants Kader Arif par Christian Guyard, sous-préfet.
Une remise de décorations devait suivre (voir photos)
Ange Santini : « Un hommage au soldat mais aussi au calvais d’adoption »
Ange Santini,a, à son tour, pris la parole pour rendre un vibrant hommage à l’adjudant Harold Vermozeele, du Groupe Commandos Parachutistes du 2e REP de Calvi, tué le 19 février 2013 dans lors de combats avec des groupes terroristes, dans le massif de l’Adrar, à 50 km au sud de Tessalit au Mali.
« Lors de l’opération Serval qui a vu notre 2e REP engagé au Mali, l’adjudant Harold Vermozeele a été mortellement blessé. Il n’avait pas encore 34 ans. Il a rejoint la cohorte de ses valeureux ainés démontrant une fois de plus que lorsqu’on est légionnaire on est aussi français par le sang versé. Il est mort pour la France.
Le conseil municipal de Calvi, à l’unanimité, a souhaité en présence de vous Madame et l’ensemble des autorités lui rendre hommage.
Votre fils s’était engagé le 24 février 1999, il y a 14 ans, pratiquement jour pour jour. Après avoir fait ses classes, il a rejoint Calvi, sa première affectation mais aussi sa dernière.
C’est dire si ce matin nous avons souhaité rendre hommage bien sûr, d’abord au soldat mort pour la France, mais également au calvais d’adoption qu’il a été ces longues années. Ces 14 années passées chez nous, c’est pratiquement toute la durée de son âge adulte.
Lorsque la France est engagée à l’extérieur, on a toujours tendance à se poser des questions, à se dire c’est vrai ils sont morts en service commandé. L’adjudant Harold Vermozeele est mort en service commandé mais si loin au Mali, à des milliers de kilomètres ».
« Le sacrifice de votre fils n’aura pas été vain »
Et de poursuivre :
« Madame, votre fils ne sera pas parti pour rien. Il aura jusqu’au bout défendu nos valeurs, les valeurs de notre Nation, les valeurs de la France.
Le monde a évolué, les conflits ne sont plus ce qu’ils sont, ils sont larvés, ils sont plus difficiles à appréhender mais la menace est toujours aussi présente.
Ah, certes l’Europe nous préserve d’un conflit interne et heureusement le lourd tribut qui a été payé par la France, par les Nations alliées, par la Nation allemande aux différents conflits, notamment celui de 14-18 témoigne de l’horreur, de l’atrocité de la Grande guerre. Mais lorsque nos troupes interviennent à l’extérieur, elles le font toujours pour le même idéal : la liberté, la fraternité, l’égalité, la démocratie. Elles interviennent pour préserver l’unité de notre territoire, elles interviennent pour préserver la grandeur de la France, pour préserver la France, l’Europe.
Madame, le sacrifice de votre fils, loin s’en faut, n’aura pas été vain et inutile. Il avait rejoint la prestigieuse section des commandos parachutistes du régiment, c’est dire sa volonté, son engagement au service de son unité et au service de notre pays. Et, lorsque je vous dirai que sur les années passées au 2e REP, un tiers de celles-ci l’auront été sur les différents théâtres d’opérations extérieures au service de la France. C’est dire une fois encore son engagement au service de notre Nation.
Nous allons chère Madame, avec vous, avec les autorités dévoiler une plaque sur le monument aux morts de la ville de Calvi. Son nom figurera avec les anciens, avec ceux qui sont tombés au champ d’honneur, pendant la Grande Guerre, pendant la guerre de 39-45, en Indochine, en Algérie. Et puis, auprès de quelques noms de ses camarades du régiment qu’il a certainement connus, tombés sur d’autres théâtres d’opérations, notamment en Afghanistan.
Nous avons encore une fois voulu ce matin, et pour toujours, que son nom soit inscrit sur le monument aux morts, finalement de ce qui aura été une grande partie de sa vie, c'est-à-dire sur le monument aux morts de la Ville de Calvi ».
Le premier magistrat de la Ville invitait ensuite la mère d’Harold à dévoiler la plaque portant le nom de son fils, avant de lui remettre le drapeau tricolore.
A l’issue du dépôt de gerbes, le Père Valery devait bénir le monument aux morts.
A 10 heures, une messe du souvenir honorant nos héros de la Grande Guerre a été célébrée en l’église Sainte-Marie Majeure de Calvi par le Père Ange Michel Valery, curé de la paroisse.
A 11 heures, au monument aux morts, malgré un vent violent, nombreux étaient ceux à assister à cette cérémonie.
Autour du monument étaient rassemblés un piquet d’honneur du 2e REP, une délégation d’officiers et sous-officiers du 2e REP de Calvi et les représentants des différentes associations d’anciens combattants.
C’est à pied, depuis la place de l’église, que le maire de Calvi Ange Santini regagnait le monument aux morts, avec à ses côtés Christian Guyard, sous-préfet de Calvi-Conca d’Oru, le lieutenant-colonel Olivier le Segretain du Patis, commandant en second du 2ème Régiment étranger de parachutistes, le commandant Barillot, commandant la compagnie de gendarmerie de Calvi – Balagne, Claude Deceninck, président des anciens combattants, Jean-Toussaint Guglielmacci, adjoint au maire, conseiller général de Calvi – Lumio, Gilles Brun, adjoint au maire, président de la Communauté de communes de Calvi – Balagne, Pancrace Guglielmacci, Françoise Sévéon, Didier Bicchieray, adjoints au maire de Calvi, Isabelle Benigni, conseillère municipale de Calvi…
Le Lieutenant-Colonel Olivier le Segretain du Patis passait les troupes en revue, avant la lecture des messages des anciens combattants par Claude Deceninck et celui du ministre des anciens combattants Kader Arif par Christian Guyard, sous-préfet.
Une remise de décorations devait suivre (voir photos)
Ange Santini : « Un hommage au soldat mais aussi au calvais d’adoption »
Ange Santini,a, à son tour, pris la parole pour rendre un vibrant hommage à l’adjudant Harold Vermozeele, du Groupe Commandos Parachutistes du 2e REP de Calvi, tué le 19 février 2013 dans lors de combats avec des groupes terroristes, dans le massif de l’Adrar, à 50 km au sud de Tessalit au Mali.
« Lors de l’opération Serval qui a vu notre 2e REP engagé au Mali, l’adjudant Harold Vermozeele a été mortellement blessé. Il n’avait pas encore 34 ans. Il a rejoint la cohorte de ses valeureux ainés démontrant une fois de plus que lorsqu’on est légionnaire on est aussi français par le sang versé. Il est mort pour la France.
Le conseil municipal de Calvi, à l’unanimité, a souhaité en présence de vous Madame et l’ensemble des autorités lui rendre hommage.
Votre fils s’était engagé le 24 février 1999, il y a 14 ans, pratiquement jour pour jour. Après avoir fait ses classes, il a rejoint Calvi, sa première affectation mais aussi sa dernière.
C’est dire si ce matin nous avons souhaité rendre hommage bien sûr, d’abord au soldat mort pour la France, mais également au calvais d’adoption qu’il a été ces longues années. Ces 14 années passées chez nous, c’est pratiquement toute la durée de son âge adulte.
Lorsque la France est engagée à l’extérieur, on a toujours tendance à se poser des questions, à se dire c’est vrai ils sont morts en service commandé. L’adjudant Harold Vermozeele est mort en service commandé mais si loin au Mali, à des milliers de kilomètres ».
« Le sacrifice de votre fils n’aura pas été vain »
Et de poursuivre :
« Madame, votre fils ne sera pas parti pour rien. Il aura jusqu’au bout défendu nos valeurs, les valeurs de notre Nation, les valeurs de la France.
Le monde a évolué, les conflits ne sont plus ce qu’ils sont, ils sont larvés, ils sont plus difficiles à appréhender mais la menace est toujours aussi présente.
Ah, certes l’Europe nous préserve d’un conflit interne et heureusement le lourd tribut qui a été payé par la France, par les Nations alliées, par la Nation allemande aux différents conflits, notamment celui de 14-18 témoigne de l’horreur, de l’atrocité de la Grande guerre. Mais lorsque nos troupes interviennent à l’extérieur, elles le font toujours pour le même idéal : la liberté, la fraternité, l’égalité, la démocratie. Elles interviennent pour préserver l’unité de notre territoire, elles interviennent pour préserver la grandeur de la France, pour préserver la France, l’Europe.
Madame, le sacrifice de votre fils, loin s’en faut, n’aura pas été vain et inutile. Il avait rejoint la prestigieuse section des commandos parachutistes du régiment, c’est dire sa volonté, son engagement au service de son unité et au service de notre pays. Et, lorsque je vous dirai que sur les années passées au 2e REP, un tiers de celles-ci l’auront été sur les différents théâtres d’opérations extérieures au service de la France. C’est dire une fois encore son engagement au service de notre Nation.
Nous allons chère Madame, avec vous, avec les autorités dévoiler une plaque sur le monument aux morts de la ville de Calvi. Son nom figurera avec les anciens, avec ceux qui sont tombés au champ d’honneur, pendant la Grande Guerre, pendant la guerre de 39-45, en Indochine, en Algérie. Et puis, auprès de quelques noms de ses camarades du régiment qu’il a certainement connus, tombés sur d’autres théâtres d’opérations, notamment en Afghanistan.
Nous avons encore une fois voulu ce matin, et pour toujours, que son nom soit inscrit sur le monument aux morts, finalement de ce qui aura été une grande partie de sa vie, c'est-à-dire sur le monument aux morts de la Ville de Calvi ».
Le premier magistrat de la Ville invitait ensuite la mère d’Harold à dévoiler la plaque portant le nom de son fils, avant de lui remettre le drapeau tricolore.
A l’issue du dépôt de gerbes, le Père Valery devait bénir le monument aux morts.