A 9h 30, à l'église Sainte-Marie Majeure de Calvi, en présence de nombreuses autorités et fidèles, c'est l'Abbé Ange Michel Valéry, prêtre du secteur Calvi-Balagne qui devait célébrer la messe du souvenir au cours de laquelle il invitait l'assemblée à se recueillir et à prier.
C'est ensuite à 10h30 que tous se retrouvaient au Monument aux morts de la Ville, pour l'hommage à tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté.
C'est par une belle journée ensoleillée et en présence d'une foule nombreuse que la cérémonie débutait.
Un piquet d'honneur du 2e REP présentait les armes face aux autorités, au premier rang desquelles Ange Santini, Maire de Calvi, Jéröme Seguy sous-Préfet de Calvi, Claude Deceuninck, Président de l'Association des Anciens combattants, l'Abbé Ange-Michel Valery, prêtre de Calvi-Balagne, le colonel Passerat de la Chapelle, le chef de corps du 2e REP de Calvi, le chef d'escadron Paulo de Carvalho, le commandant la Compagnie de Gendarmerie de Calvi, le capitaine Stéphane Orticoni, l'adjoint au chef de corps du Centre d'Intervention et de Secours de Calvi, Jean-Louis Delpoux, et encore Pancrace Guglielmacci , Didier Bicchieray, Annie Falcucci, Marie Luciani et Françoise Sévéon, adjoints au Maire de Calvi, Laurent Guerini, conseiller municipal, Michel Nadal, secrétaire général de la Mairie de Calvi, Jeanine Maraninchi, officier de réserve de l'Armée de l'air.
L'abbé Valery procédait à la bénédiction du Monument aux Morts que la Municipalité de Calvi avait pris soin depuis la veille d'orner de bougies.
Le Colonel Christophe Passerat de la Chapelle, chef de corps du 2e REP décorait de la Médaille d'or de la Défense Nationale avec étoile d'argent le Sergent Zarko Vecic et de la Médaille d'or de la Défense Nationale avec étoile de bronze le légionnaire de 1re classé Mark Horvath.
Pour un idéal de paix, de liberté et de fraternité
C'est Jean, un adolescent de Calvi, qui prononçait le message de la section Fédérale "André Maginot" de Haute-Corse:
"Il n'est pas une Ville, un Village qui ne garde gravé dans la pierre d'une monument, dans la mémoire des hommes, le souvenir de l'héroïsme d'une jeunesse terriblement éprouvée et décimée par cinquante-deux mois de combats meurtriers.
Souvenons-nous des paroles de Georges Clemenceau, Président du Conseil annonçant à la Chambre des Députés la signature de l'Armistice ce 11 novembre 1918: " Honneur à nos grands morts qui ont fait cette victoire.Pour eux, nous pouvons dire que avant tout Armistice, la France a été libérée par la puissance des armes. La guerre est finie, reste à gagner la Paix".
Nous ne pouvons oublier le courage et l'abnégation de nos valeureux ainés tombés au champ d'honneur.
Toutes ces générations venues du monde entier, qu'elles fussent européennes, africaines, américaines, océaniennes... qui se sont battues pour un idéal de paix, de liberté et de fraternité".
1 400 000 morts dont 12 000 corses
Jean poursuivait en énumérant le nombre effroyable de victimes de cette guerre:
1 400 000 morts (dont 12 000 corses), 740 000 invalides, 3 000 000 de blessés, des centaines de milliers de veuves et d'orphelins.
Et de conclure:
" En ce jour de commémoration, l'Union Française des Ancien Combattants et victimes de guerres en appelle à la conscience et à la mémoire de chacun, afin que l'acceptation du sacrifice suprême et l'espérance qui habitaient toutes les victimes, inspirent à nos actions en faveur de la paix et de la solidarité.
Vive la République, vive la France, vive la Corse".
"Nous sommes aussi unis en ce jour dans la conscience de notre histoire et dans le refus de sa répétition"
Jérôme Seguy, Sous-Préfet de Calvi donnait ensuite lecture du message du Président de la République
"Le 11 novembre 1918, un grand soupir de soulagement traverse la France. Depuis Compiègne où l'Armistice a été signé à l'aube, ,il se propage jusqu'aux champs de bataille.
Enfin, après quatre interminables années de bruit et de fureur, de nuits de terreur, les armes se taisent sur le front occidental.
Enfin, le vacarme funeste des canons laisse place à la clameur allègre qui s'élève de volées de cloches, d'esplanades de grandes villes en places de villages.
Partout, on célèbre alors avec fierté la victoire de la France et de ses alliés. Nos poilus ne se sont pas battus pour rien; ils ne sont pas morts pour rien, ils ne sont pas morts en vain: la Patrie est sauvée, la paix enfin va revenir !
Mais partout aussi on constate le gâchis et on éprouve d'autant plus le deuil. Là, un père pleure son fils; là comme ailleurs, une veuve pleure son mari. Et partout, on voit défiler des cortèges de mutilés, de gueules cassées (...)
Nous nous souvenons de nos Poilus morts pour la France. De nos civils, dont beaucoup ont aussi perdu la vie. De nos soldats marqués à jamais dans leur chair et dans leur esprit. De nos villages détruits, de nos villes dévastées.
Nous nous souvenons aussi de la souffrance et de l'honneur de tous ceux qui ont quitté leur terre et sont venus d'Afrique, du Pacifique et d'Amérique sur ce sol de France qu'ils n'avaient jamais vu et qu'ils ont pourtant vaillamment défendu.
Nous nous souvenons de la souffrance et de l'honneur des dix millions de combattants de tous les pays qui ont été envoyés dans ces combats terribles.
Francaises, Français, nous sommes aussi unis en ce jour dans la conscience de notre histoire et dans le refus de sa répétition.
Car le siècle qui nous sépare des terribles sacrifices des femmes et des hommes de 14-18 nous a appris la grande précarité de la paix. (...)
Vigilance, tel est le sentiment que doit nous inspirer le souvenir de l'effroyable hécatombe de la Grande Guerre (...)
Et de conclure après avoir rappelé que l'Europe unie, forgée autour de la réconciliation de la France et de l'Allemagne est bien plus fragile que jamais et d'en appeler à la vigilance: " Ainsi serons-nous dignes du sacrifice de celles et de ceux qui, aujourd'hui, font que nous nous tenons là, unis en peuple libre".
Etaient également associés à cet hommage: l'Adj Emilien Mougin et le Mdl Thimoté Dernancourt du 1er Régiment de Spahis morts pour la France au Mali le 21 février 2018 et le Cpl Bogusz Pochylski du 2e Régiment d'Infanterie mort pour la France le 31 mars 2018 en Irak.
Dépôt de Gerbe en mer et repas annuel des anciens combattants
A l'issue de la cérémonie, tous se dirigeaient vers les quais du port pour embarquer sur une vedette de la Colombo Line et appareiller afin de déposer une gerbe en mer.
Un apéritif offert par la Ville était suivi du traditionnel repas annuel des anciens combattants au restaurant "A Punta".
C'est ensuite à 10h30 que tous se retrouvaient au Monument aux morts de la Ville, pour l'hommage à tous ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté.
C'est par une belle journée ensoleillée et en présence d'une foule nombreuse que la cérémonie débutait.
Un piquet d'honneur du 2e REP présentait les armes face aux autorités, au premier rang desquelles Ange Santini, Maire de Calvi, Jéröme Seguy sous-Préfet de Calvi, Claude Deceuninck, Président de l'Association des Anciens combattants, l'Abbé Ange-Michel Valery, prêtre de Calvi-Balagne, le colonel Passerat de la Chapelle, le chef de corps du 2e REP de Calvi, le chef d'escadron Paulo de Carvalho, le commandant la Compagnie de Gendarmerie de Calvi, le capitaine Stéphane Orticoni, l'adjoint au chef de corps du Centre d'Intervention et de Secours de Calvi, Jean-Louis Delpoux, et encore Pancrace Guglielmacci , Didier Bicchieray, Annie Falcucci, Marie Luciani et Françoise Sévéon, adjoints au Maire de Calvi, Laurent Guerini, conseiller municipal, Michel Nadal, secrétaire général de la Mairie de Calvi, Jeanine Maraninchi, officier de réserve de l'Armée de l'air.
L'abbé Valery procédait à la bénédiction du Monument aux Morts que la Municipalité de Calvi avait pris soin depuis la veille d'orner de bougies.
Le Colonel Christophe Passerat de la Chapelle, chef de corps du 2e REP décorait de la Médaille d'or de la Défense Nationale avec étoile d'argent le Sergent Zarko Vecic et de la Médaille d'or de la Défense Nationale avec étoile de bronze le légionnaire de 1re classé Mark Horvath.
Pour un idéal de paix, de liberté et de fraternité
C'est Jean, un adolescent de Calvi, qui prononçait le message de la section Fédérale "André Maginot" de Haute-Corse:
"Il n'est pas une Ville, un Village qui ne garde gravé dans la pierre d'une monument, dans la mémoire des hommes, le souvenir de l'héroïsme d'une jeunesse terriblement éprouvée et décimée par cinquante-deux mois de combats meurtriers.
Souvenons-nous des paroles de Georges Clemenceau, Président du Conseil annonçant à la Chambre des Députés la signature de l'Armistice ce 11 novembre 1918: " Honneur à nos grands morts qui ont fait cette victoire.Pour eux, nous pouvons dire que avant tout Armistice, la France a été libérée par la puissance des armes. La guerre est finie, reste à gagner la Paix".
Nous ne pouvons oublier le courage et l'abnégation de nos valeureux ainés tombés au champ d'honneur.
Toutes ces générations venues du monde entier, qu'elles fussent européennes, africaines, américaines, océaniennes... qui se sont battues pour un idéal de paix, de liberté et de fraternité".
1 400 000 morts dont 12 000 corses
Jean poursuivait en énumérant le nombre effroyable de victimes de cette guerre:
1 400 000 morts (dont 12 000 corses), 740 000 invalides, 3 000 000 de blessés, des centaines de milliers de veuves et d'orphelins.
Et de conclure:
" En ce jour de commémoration, l'Union Française des Ancien Combattants et victimes de guerres en appelle à la conscience et à la mémoire de chacun, afin que l'acceptation du sacrifice suprême et l'espérance qui habitaient toutes les victimes, inspirent à nos actions en faveur de la paix et de la solidarité.
Vive la République, vive la France, vive la Corse".
"Nous sommes aussi unis en ce jour dans la conscience de notre histoire et dans le refus de sa répétition"
Jérôme Seguy, Sous-Préfet de Calvi donnait ensuite lecture du message du Président de la République
"Le 11 novembre 1918, un grand soupir de soulagement traverse la France. Depuis Compiègne où l'Armistice a été signé à l'aube, ,il se propage jusqu'aux champs de bataille.
Enfin, après quatre interminables années de bruit et de fureur, de nuits de terreur, les armes se taisent sur le front occidental.
Enfin, le vacarme funeste des canons laisse place à la clameur allègre qui s'élève de volées de cloches, d'esplanades de grandes villes en places de villages.
Partout, on célèbre alors avec fierté la victoire de la France et de ses alliés. Nos poilus ne se sont pas battus pour rien; ils ne sont pas morts pour rien, ils ne sont pas morts en vain: la Patrie est sauvée, la paix enfin va revenir !
Mais partout aussi on constate le gâchis et on éprouve d'autant plus le deuil. Là, un père pleure son fils; là comme ailleurs, une veuve pleure son mari. Et partout, on voit défiler des cortèges de mutilés, de gueules cassées (...)
Nous nous souvenons de nos Poilus morts pour la France. De nos civils, dont beaucoup ont aussi perdu la vie. De nos soldats marqués à jamais dans leur chair et dans leur esprit. De nos villages détruits, de nos villes dévastées.
Nous nous souvenons aussi de la souffrance et de l'honneur de tous ceux qui ont quitté leur terre et sont venus d'Afrique, du Pacifique et d'Amérique sur ce sol de France qu'ils n'avaient jamais vu et qu'ils ont pourtant vaillamment défendu.
Nous nous souvenons de la souffrance et de l'honneur des dix millions de combattants de tous les pays qui ont été envoyés dans ces combats terribles.
Francaises, Français, nous sommes aussi unis en ce jour dans la conscience de notre histoire et dans le refus de sa répétition.
Car le siècle qui nous sépare des terribles sacrifices des femmes et des hommes de 14-18 nous a appris la grande précarité de la paix. (...)
Vigilance, tel est le sentiment que doit nous inspirer le souvenir de l'effroyable hécatombe de la Grande Guerre (...)
Et de conclure après avoir rappelé que l'Europe unie, forgée autour de la réconciliation de la France et de l'Allemagne est bien plus fragile que jamais et d'en appeler à la vigilance: " Ainsi serons-nous dignes du sacrifice de celles et de ceux qui, aujourd'hui, font que nous nous tenons là, unis en peuple libre".
Etaient également associés à cet hommage: l'Adj Emilien Mougin et le Mdl Thimoté Dernancourt du 1er Régiment de Spahis morts pour la France au Mali le 21 février 2018 et le Cpl Bogusz Pochylski du 2e Régiment d'Infanterie mort pour la France le 31 mars 2018 en Irak.
Dépôt de Gerbe en mer et repas annuel des anciens combattants
A l'issue de la cérémonie, tous se dirigeaient vers les quais du port pour embarquer sur une vedette de la Colombo Line et appareiller afin de déposer une gerbe en mer.
Un apéritif offert par la Ville était suivi du traditionnel repas annuel des anciens combattants au restaurant "A Punta".