Quelles sont les principales conséquences du changement climatique sur la mycologie en Corse ?
Ces dernières années, la Corse a connu une baisse importante des pousses de champignons, principalement à cause des étés très secs. Les automnes étaient moins prolifiques, car il ne pleuvait presque pas. Mais cette année est différente. Les pluies ont commencé dès le mois d'août et se sont poursuivies jusqu'en septembre, ce qui a permis une croissance abondante de champignons. Il est important de noter que quand on parle de champignons, on fait souvent référence aux espèces comestibles, qui étaient rares ces dernières années. Cette saison, les cueilleurs en trouvent beaucoup plus.
Les associations de mycologie sont-elles actives en Corse pour recenser ces espèces ?
Absolument. En Corse, il y a quatre associations qui travaillent en étroite collaboration avec le conservatoire botanique de Corse. Ce conservatoire dispose d'un expert en mycologie, avec qui nous menons l’essentiel de nos recherches. Nous réalisons des études dans différents écosystèmes, comme les sapinières ou les dunes, sur des périodes de deux ans en général. Grâce à ces efforts, la mycologie en Corse a fait d'énormes progrès.
Quel est le nombre d’espèces de champignons recensées sur l’île ?
Le chiffre exact est difficile à donner, car il évolue sans cesse. Nous découvrons régulièrement de nouvelles espèces grâce à nos recherches. Par exemple, lors de nos études dans les sapinières, nous avons identifié une centaine d’espèces inédites. À ce jour, nous estimons qu’il y a plus de 3 000 espèces connues en Corse, probablement entre 3 200 et 3 300. Certains experts pensent qu’il pourrait y avoir jusqu’à 10 000 espèces de champignons sur l’île, donc nous avons encore beaucoup de travail devant nous.
La saison de la cueillette des champignons semble plus favorable cette année. Qu’en est-il des récoltes par rapport à l’an dernier ?
Traditionnellement, les cueillettes commencent autour de la mi-septembre, quand les pluies tombent après le 15 août. Cependant, les dernières années ont été marquées par un manque cruel de précipitations en août et septembre, ce qui a décalé et réduit les récoltes. En temps normal, la saison s’étend jusqu'à la fin novembre, parfois jusqu'à Noël, grâce au climat corse. Mais cette année, les conditions ont été bien meilleures, et les cueilleurs sont ravis.
Quel rôle jouent les champignons dans la biodiversité ?
Les champignons sont essentiels à l’équilibre des écosystèmes. Ils se divisent en trois grands groupes. Les champignons parasites, qui affectent les plantes, les animaux et les humains en se nourrissant de matière vivante. Ensuite, les champignons saprophytes, qui décomposent la matière organique morte, comme les feuilles et les branches, créant ainsi l’humus qui nourrit les plantes et retient l’eau dans le sol. Enfin, les champignons mycorhiziens vivent en symbiose avec 95 % des plantes, les aidant à capter l’eau et les nutriments. Sans ces symbioses, les forêts ne pourraient pas survivre.
Comment les cueilleurs peuvent-ils contribuer à préserver cette biodiversité ?
Il est important de ne pas couper les champignons lors de la cueillette. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, couper un champignon ne permet pas sa reproduction. Les nouvelles pousses proviennent du mycélium, qui se trouve sous la surface du sol. Pour bien les ramasser, il est préférable d'utiliser un couteau pour extraire le champignon délicatement, tout en préservant le mycélium. Cela permet de ne pas nuire à l'écosystème.
En matière de sécurité, quels conseils donneriez-vous aux cueilleurs ?
La clé, c'est la prudence. Il est primordial de connaître les champignons que l’on ramasse ou, à défaut, de les faire identifier par un expert. Nous recevons souvent des demandes sur la comestibilité de certains champignons. Or, il n’existe pas de méthode simple pour savoir si un champignon est comestible ou non. Il faut être sûr de ce que l'on récolte, sinon, il vaut mieux s'abstenir de les consommer.
Ces dernières années, la Corse a connu une baisse importante des pousses de champignons, principalement à cause des étés très secs. Les automnes étaient moins prolifiques, car il ne pleuvait presque pas. Mais cette année est différente. Les pluies ont commencé dès le mois d'août et se sont poursuivies jusqu'en septembre, ce qui a permis une croissance abondante de champignons. Il est important de noter que quand on parle de champignons, on fait souvent référence aux espèces comestibles, qui étaient rares ces dernières années. Cette saison, les cueilleurs en trouvent beaucoup plus.
Les associations de mycologie sont-elles actives en Corse pour recenser ces espèces ?
Absolument. En Corse, il y a quatre associations qui travaillent en étroite collaboration avec le conservatoire botanique de Corse. Ce conservatoire dispose d'un expert en mycologie, avec qui nous menons l’essentiel de nos recherches. Nous réalisons des études dans différents écosystèmes, comme les sapinières ou les dunes, sur des périodes de deux ans en général. Grâce à ces efforts, la mycologie en Corse a fait d'énormes progrès.
Quel est le nombre d’espèces de champignons recensées sur l’île ?
Le chiffre exact est difficile à donner, car il évolue sans cesse. Nous découvrons régulièrement de nouvelles espèces grâce à nos recherches. Par exemple, lors de nos études dans les sapinières, nous avons identifié une centaine d’espèces inédites. À ce jour, nous estimons qu’il y a plus de 3 000 espèces connues en Corse, probablement entre 3 200 et 3 300. Certains experts pensent qu’il pourrait y avoir jusqu’à 10 000 espèces de champignons sur l’île, donc nous avons encore beaucoup de travail devant nous.
La saison de la cueillette des champignons semble plus favorable cette année. Qu’en est-il des récoltes par rapport à l’an dernier ?
Traditionnellement, les cueillettes commencent autour de la mi-septembre, quand les pluies tombent après le 15 août. Cependant, les dernières années ont été marquées par un manque cruel de précipitations en août et septembre, ce qui a décalé et réduit les récoltes. En temps normal, la saison s’étend jusqu'à la fin novembre, parfois jusqu'à Noël, grâce au climat corse. Mais cette année, les conditions ont été bien meilleures, et les cueilleurs sont ravis.
Quel rôle jouent les champignons dans la biodiversité ?
Les champignons sont essentiels à l’équilibre des écosystèmes. Ils se divisent en trois grands groupes. Les champignons parasites, qui affectent les plantes, les animaux et les humains en se nourrissant de matière vivante. Ensuite, les champignons saprophytes, qui décomposent la matière organique morte, comme les feuilles et les branches, créant ainsi l’humus qui nourrit les plantes et retient l’eau dans le sol. Enfin, les champignons mycorhiziens vivent en symbiose avec 95 % des plantes, les aidant à capter l’eau et les nutriments. Sans ces symbioses, les forêts ne pourraient pas survivre.
Comment les cueilleurs peuvent-ils contribuer à préserver cette biodiversité ?
Il est important de ne pas couper les champignons lors de la cueillette. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, couper un champignon ne permet pas sa reproduction. Les nouvelles pousses proviennent du mycélium, qui se trouve sous la surface du sol. Pour bien les ramasser, il est préférable d'utiliser un couteau pour extraire le champignon délicatement, tout en préservant le mycélium. Cela permet de ne pas nuire à l'écosystème.
En matière de sécurité, quels conseils donneriez-vous aux cueilleurs ?
La clé, c'est la prudence. Il est primordial de connaître les champignons que l’on ramasse ou, à défaut, de les faire identifier par un expert. Nous recevons souvent des demandes sur la comestibilité de certains champignons. Or, il n’existe pas de méthode simple pour savoir si un champignon est comestible ou non. Il faut être sûr de ce que l'on récolte, sinon, il vaut mieux s'abstenir de les consommer.