D'ici quelques jours, le 3 mars à minuit, le questionnaire citoyen en ligne sur le site de l'Assemblée nationale rendra son verdict : les Français diront s'ils optent pour l'heure d'été ou l'heure d'hiver. A ce jour, plus de 300 000 réponses ont été enregistrées, avec un léger avantage pour l'heure d'été. Le postulat est simple, selon les sites explicatifs : " Si la France conserve toute l'année l'heure d'hiver, alors le soleil se lèverait vers 5 heures et se coucherait à 21 heures le 21 juin, journée à laquelle la durée du jour est la plus longue ; le soleil se lèverait vers 9h et coucherait à 17h le 21décembre, journée à laquelle la durée du jour est la plus courte. Si l'on reste à l'heure d'été toute l'année, alors le soleil se lèverait vers 6 heures et se coucherait à 22 heures le 21 juin ; le soleil se lèverait vers 10 heures se coucherait à 18 heures le 21 décembre. " En somme, on paierait les longues et agréables soirées d'été par un lever et un départ au travail dans la froide nuit noire en hiver... Le résultat de cette enquête sera transmis aux autorités européennes, mais n'aura pas de valeur contraignante.
Le Nord pour l'heure d'été
La fin définitive du changement d'heure est programmée pour 2021. Durant l'été 2019, la Commission européenne a lancé une consultation sur l'abolition du changement d'heure à l'échelle de la Communauté, et seuls 0,54% des Français y ont participé. 4,5 millions d'européens ont répondu au questionnaire, dont 3 millions d'Allemands. A l'image du président de l'exécutif européen, Jean-Claude Junker, ils optent pour l'heure d'été. Cela n'est pas surprenant. Il s'agit au départ d'une initiative « nordique ». Ce sont les pays du Nord (Suède, Lituanie, Pologne et Finlande) qui ont demandé l'abandon du système. Ceux-là, climat oblige, sont favorables à l'heure d'été. Dans le sud du continent, on est moins convaincu. L'extension des journées d'été entraîne une consommation considérable d'énergie, en particulier avec la généralisation des climatiseurs.
Dès la guerre de 1914...
Avec la seconde étape qui s'achève État par État, on entreprend la fin d'un cycle qui concerne actuellement 70 pays. Le coup d'envoi a été donné après le choc pétrolier de 1973. En 1975, un décret instaure la pratique du changement en France. Il s'agissait de réduire la consommation énergétique en ajustant le temps d'activité à la période d'ensoleillement. Progressivement, d'autres pays s'y mettent aussi, et c'est en 2001 que l'harmonisation générale a lieu au sein de l'Union. Le dernier dimanche de mars, on avance les pendules d'une heure, on les retarde d'une heure le dernier dimanche d'octobre. Cette manière d'économiser n'est pas nouvelle : l'Allemagne en guerre l'avait décrétée en 1916, suivie de la France en 1917...
Des résultats décevants
Pourquoi revenir à l'heure unique ? Parce que la diminution de la facture énergétique n'a pas été à la hauteur des attentes. Selon un rapport de l'Ademe de 2009, l'économie ne s'élevait déjà à l'époque qu'à 0,07% de la consommation globale, un bénéfice à pondérer encore aujourd'hui si l'on prend en compte les progrès réalisés dans les outils énergétiques, en particulier sur les ampoules à basse consommation. Mais il n'y a pas que les arguments économiques : des études internationales prouvent que le changement d'heure, dans quelque sens qu'on le prenne, perturbe 30% des individus pour une période allant de trois jours à une semaine. De même, durant cette période, les accès de stress,l es accidents de la circulation et les risques d'infarctus seraient en augmentation, un phénomène lié à la difficulté de métaboliser le changement d'heure. On a parlé de l'horloge biologique des vaches, mais la nôtre est logée à la même enseigne : les informations qu'elle donne au corps sur le temps doivent adapter les signaux qu'elle envoie à une contrainte perturbante et artificielle. Heureusement, cela ne devrait plus durer.
Le Nord pour l'heure d'été
La fin définitive du changement d'heure est programmée pour 2021. Durant l'été 2019, la Commission européenne a lancé une consultation sur l'abolition du changement d'heure à l'échelle de la Communauté, et seuls 0,54% des Français y ont participé. 4,5 millions d'européens ont répondu au questionnaire, dont 3 millions d'Allemands. A l'image du président de l'exécutif européen, Jean-Claude Junker, ils optent pour l'heure d'été. Cela n'est pas surprenant. Il s'agit au départ d'une initiative « nordique ». Ce sont les pays du Nord (Suède, Lituanie, Pologne et Finlande) qui ont demandé l'abandon du système. Ceux-là, climat oblige, sont favorables à l'heure d'été. Dans le sud du continent, on est moins convaincu. L'extension des journées d'été entraîne une consommation considérable d'énergie, en particulier avec la généralisation des climatiseurs.
Dès la guerre de 1914...
Avec la seconde étape qui s'achève État par État, on entreprend la fin d'un cycle qui concerne actuellement 70 pays. Le coup d'envoi a été donné après le choc pétrolier de 1973. En 1975, un décret instaure la pratique du changement en France. Il s'agissait de réduire la consommation énergétique en ajustant le temps d'activité à la période d'ensoleillement. Progressivement, d'autres pays s'y mettent aussi, et c'est en 2001 que l'harmonisation générale a lieu au sein de l'Union. Le dernier dimanche de mars, on avance les pendules d'une heure, on les retarde d'une heure le dernier dimanche d'octobre. Cette manière d'économiser n'est pas nouvelle : l'Allemagne en guerre l'avait décrétée en 1916, suivie de la France en 1917...
Des résultats décevants
Pourquoi revenir à l'heure unique ? Parce que la diminution de la facture énergétique n'a pas été à la hauteur des attentes. Selon un rapport de l'Ademe de 2009, l'économie ne s'élevait déjà à l'époque qu'à 0,07% de la consommation globale, un bénéfice à pondérer encore aujourd'hui si l'on prend en compte les progrès réalisés dans les outils énergétiques, en particulier sur les ampoules à basse consommation. Mais il n'y a pas que les arguments économiques : des études internationales prouvent que le changement d'heure, dans quelque sens qu'on le prenne, perturbe 30% des individus pour une période allant de trois jours à une semaine. De même, durant cette période, les accès de stress,l es accidents de la circulation et les risques d'infarctus seraient en augmentation, un phénomène lié à la difficulté de métaboliser le changement d'heure. On a parlé de l'horloge biologique des vaches, mais la nôtre est logée à la même enseigne : les informations qu'elle donne au corps sur le temps doivent adapter les signaux qu'elle envoie à une contrainte perturbante et artificielle. Heureusement, cela ne devrait plus durer.
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