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Collectivité de Corse : Jean-Baptiste Calendini devient le nouveau Directeur général des services


Nicole Mari le Vendredi 20 Décembre 2024 à 15:21

Le directeur de cabinet du président du Conseil exécutif, Jean-Baptiste Calendini, est nommé Directeur général des services (DGS) de la Collectivité de Corse (CDC). Le nouveau DGS, qui remplace Ghislain Gomart parti en mai dernier, prendra ses fonctions le 1er janvier 2025. L’annonce a été faite par Gilles Simeoni, ce vendredi, lors de la session de l’Assemblée de Corse. Le président a longuement expliqué son choix et déclaré que le nouveau DGS devra mettre en place une réforme profonde de l’organisation et du fonctionnement de la CDC.



Jean-Baptiste Calendini, nouveau Directeur général des services de la Collectivité de Corse.
Jean-Baptiste Calendini, nouveau Directeur général des services de la Collectivité de Corse.
C’était une nomination attendue depuis huit mois et fortement réclamée depuis quelques semaines par les syndicats, notamment le STC. Le président du Conseil exécutif, Gilles Simeoni, a annoncé, vendredi après-midi, quasiment en fin de session de l’Assemblée de Corse, la nomination de Jean-Baptiste Calendini au poste de Directeur général des services (DGS) de la Collectivité de Corse (CDC). Cette nomination met fin à une vacance qui durait depuis huit mois, depuis le départ en mai dernier de Ghislain Gomart. Un nouveau DGS devait prendre le poste à l’automne, mais il s’est finalement retiré pour raisons personnelles. Jean-Baptiste Calendini, Directeur de cabinet du président de l’Exécutif depuis 2016, est enseignant en économie à la faculté de Corti où il a occupé plusieurs postes depuis 2003, d’abord directeur de cabinet du président de l’Université, puis vice-président. Il quittera le cabinet du président de l’Exécutif et prendra ses fonctions le 1er janvier 2025. Gilles Simeoni a profité de l’occasion pour expliquer son choix et les changements à venir qu’il suppose. Il annonce une réforme profonde de l’organisation et du fonctionnement de la CDC. Une réforme qui s’impose sous le feu des critiques et sous fond de tension sociale.
 
Les raisons d’un choix
Pour expliquer la nomination de son directeur de cabinet au poste de DGS, le président Simeoni liste un certain de raisons et d’objectifs. « D’abord, la confiance totale que j’ai en lui et en ses qualités humaines et professionnelles pour impulser, dans le domaine de l’action administrative de la Collectivité de Corse, la mise en œuvre du projet politique que les Corses nous ont donné mandat de concrétiser. Deuxièmement, sa parfaite connaissance de notre administration et la qualité des relations qu’il entretient et qu’il a su nouer, notamment dans le cadre de ses fonctions de Directeur de cabinet, avec l’ensemble de notre écosystème institutionnel, avec les DGA, les organisations syndicales et les agents, ce qui est essentiel, mais aussi avec les agences et offices. Il aura donc, dans le cadre de ses nouvelles fonctions, à veiller à la qualité et à la fluidité des relations institutionnelles et du dialogue social ». L’objectif est aussi de mieux répondre aux attentes extérieures : « Jean Baptiste Calendini a su, dans le cadre de ses fonctions de directeur de cabinet, nouer des liens avec l’ensemble des acteurs politiques, économiques, sociaux et culturels de l’île. Par exemple, les maires et les présidents d’intercommunalité. Ces liens sont des atouts décisifs pour construire une collectivité de Corse en phase toujours plus et toujours mieux avec les attentes de la société corse au service de l’intérêt général et des citoyens ». Il vante « la disponibilité » et la capacité du nouveau DGS : « à défendre, au plan administratif et institutionnel, les intérêts de la collectivité de Corse, donc de la Corse et du peuple corse, dans le cadre des relations avec les autorités étatiques et européennes, dans un contexte d’ensemble difficile et incertain au plan géostratégique, politique, économique, social et linguistique ». Une nomination aussi très politique à un moment où vont se jouer dans les mois à venir, des choix décisifs pour la Corse dans tous ces domaines.
 
Une réforme profonde
Le président de l’Exécutif précise, ensuite, « la réforme profonde de l’organisation et du fonctionnement de notre institution » que le nouveau DGS devra mettre en œuvre. « Il le fera en s’appuyant sur une équipe de direction réorganisée et dans la concertation avec l’ensemble des organisations syndicales et des agents ». Il fixe deux objectifs prioritaires : « d’abord, mieux concrétiser dans les mois à venir et jusqu’à la fin du mandat, les dossiers identifiés comme prioritaires et stratégiques. Ensuite, améliorer la réactivité et l’efficacité de notre administration en inscrivant ses progrès dans une vision globale du renforcement de la collectivité de Corse dans le XXIe siècle. Une institution démocratique ouverte, rayonnante, dont la Corse et le peuple Corse pourront être légitimement fiers ». Gilles Simeoni s’adresse ensuite à l’ensemble des agents de la CDC pour dire sa « fierté » de travailler à leurs côtés. « Je sais qu’ils sont attachés à faire respecter leurs droits, je le suis aussi. Comme je sais qu’ils sont attachés à assumer, sans faiblesses l’intégralité de leurs devoirs. J’ai confiance dans leur capacité individuelle, collective à s’impliquer pour que nous relevions ensemble les défis qui nous attendent ». Dans une lettre remise préalablement aux agents et que CNI s’est procurée, il leur suggère une rencontre, début 2025, pour développer le contenu et les modalités de mise en œuvre de ce projet d'administration. Il explique, enfin, que cette nomination « n’est pas une décision administrative isolée, Elle s’intègre dans une vision globale du nouveau projet d’administration que nous allons construire et mettre en œuvre ensemble dans les semaines prochaines en cohérence avec les engagements pris devant les Corses et qui ont été validés par le suffrage universel ». Ce projet d’administration s’articule, poursuit-il, « dans une double exigence de concrétisation et de transmission ». Gilles Simeoni conclut en affirmant qu’il a entendu les critiques et qu’il va y remédier, comme il l’a promis : « Nous n’en avons pas fait assez, nous devons faire plus et mieux. Dans ces insuffisances, même si des choses ont été faites, je dois assumer mes responsabilités et contribuer à corriger ce qui doit l’être ».
 
N.M.