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Conseil départemental de Haute-Corse : Quand Alain Thirion est soumis à la question


le Mardi 12 Juillet 2016 à 20:13

Au-delà du vote de la protection fonctionnelle accordée à 2 cadres de l'administration départementale le Conseil départemental de la Haute-Corse s'est penché durant toute la matinée de mardi sur le bilan d'activité présenté par Serge Sabiani mais bien plus sur celui des services de l'Etat que le préfet de Haute-Corse est venu longuement présenter puis développer, à la faveur de mille et une questions, devant les élus



Alain Thirion est venu essentiellement rappeler qu'en Haute-Corse l'année 2015 au plan de la sécurité publique " a été marquée par une évolution contrastée en fonction des types d’infractions : une baisse de 2,5 % des atteintes aux biens mais une hausse de près de 15 % de la violence".
Rappelée aussi le fait que" la lutte contre la grande criminalité et le crime organisé continue de porter ses fruits. 2015 a été marquée par une baisse notable : 4 homicides contre 6 en 2014 dont 2 règlements de comptes (3 en 2014), 8 tentatives d’homicides (7 en 2014) dont une de règlements de comptes (2 en 2014)."
Cités encore les incendies de véhicules et de poubelles et la lutte contre le trafic des stupéfiants (440 g de cocaïne, 130 g de cannabis ont été saisis), ou bien la saisie d'armes (15) mais Alain Thirion, sur ce chapitre de la sécurité publique, a mis surtout l'accent sur la sécurité routière  qui est, pour lui, "une priorité, pour éviter ces drames
inacceptables."


25 morts  en 2015 en Haute-Corse (+108 % par rapport à 2014) avec les deux-roues qui représentent à eux seuls 20 % de ce nombre : Alain Thiron l'a répété. "Tous les outils à notre disposition seront employés pour réduire la mortalité sur nos routes."

Sur le plan de la Sécurité civile, le préfet de Haute-Corse a rappelé que "l’année 2015 aura, elle aussi, été marquée, par plusieurs épisodes d’intempéries, qui ont démontré, une nouvelle fois, la grande sensibilité du département aux risques naturels." 
Pourtant dans le cadre de la réalisation ou la révision de plans de prévention des risques inondations, littoraux, incendies ou mouvements de terrain la Haute-Corse accuse  encore un retard important : sur les 73 communes à risques, seules 18 en sont dotées à ce jour.
La sécurité sanitaire, le soutien au développement économique et social (retour à l'emploi, accompagnement des entreprises, soutien à l'économie agricole, développement de l'investissement public local, aménagement durable du territoire, cohésion sociale, modernisation de l'Etat pour améliorer le service aux usagers etc : Alain Thirion a brossé un large tableau des activités des services de l'Etat dans le département à l'issue duquel les élus l'ont beaucoup sollicité…

De Pierre Ghionga, qui a notamment  dit en même temps sa "considération" au préfet pour l'intérêt qu'il porte au conseil départemental et ses représentants et sa déception de voir les ministres passer sans jamais venir s'exprimer devant les élus départementaux à Emilie Albertini-Franceschi qui a mis l'accent sur les dysfonctionnements de la téléphonie, de l'internet et sur l'absence de la postière depuis plusieurs jours à Piedicroce, les questions ont été nombreuses sur les bancs de l'assemblée.
Le conseiller départemental de Corte, qui a ouvert le débat, a encore demandé au préfet - qui lui en a donné les assurances plus tard - d'être l'ambassadeur du dossier de la première réserve naturelle de montagne Corse qu'il a initiée au cœur du pays cortenais et de se pencher sur le problème de  la prise en charge des urgences à Corte et à Ghisonaccia.
Charlotte Terrighi s'est inquiétée de l'éventualité de la fusion des communes qui est dans l'air du temps, notamment pour les communes du rural. Pierre-Marie Mancini, qui lui a succédé, a interrogé le préfet sur la lutte engagée contre la Xylella fastidiosa et en particulier sur les dérogations accordées sur ce plan aux organismes et professionnels qui en ont bénéficié.
Brucellose et divagation animale - avec les conséquences tragiques qu'elle engendre - ont constitué les autres interrogations de l'élu balanin.
Marie-Ange Pergola pour sa part demandé au préfet où en était les travaux du laboratoire sur la mixité, de faire le point sur les actions engagées contre la radicalisation ainsi que certains stéréotypes qui restent tenaces sur la place respective des hommes et des femmes. Autre interrogation : les rythmes scolaires.
Jean-Marie Vecchioni a développé pour sa part est revenu sur l'intercommunalité et les conséquences qu'elle va avoir sur les communes qui vont "se vider de leur substance"
Sylvie Retali-Andreani s'est inquiétée des mesures arrêtées pour contrôler les activités qui se développent sur les espaces sensibles et quelles actions étaient menées pour limiter la pollution occasionnée par la présence des enseignes publicitaires dans certaines agglomérations. Antoinette Salducci a quant à elle, voulu savoir quel était l'impact des zones de mouillage autorisées sur l'environnement et comment elles étaient contrôlées. Autre interrogation de l'élue balanine : l'occupation du domaine public maritime.
François Orlandi a posé pour sa part le problème de l'urbanisme et du PLU dans les petites communes. 
Catherine Cognetti-Turchini s'est attardée sur les baisses des dotations de l'Etat et sur les mesures en faveur de l'apprentissage. Marinette Filippi a évoqué l'avenir des bains de Pietrapola. François Orlandi et Michel Rossi ont encore posé la question de savoir ce qui était prévu dans le cadre de la loi NOtre sur la gestion future des ports de plaisance : sera t-elle à la charge des communes ou des intercommunalités ? Et quel avenir pour les ports de pêche qui sont aussi des ports de plaisance.
Le préfet de Haute-Corse a répondu pendant près de 90 minutes à toutes ces interrogations. Il complètera ces explications par des réponses écrites à tous ses interlocuteurs.