Vendredi sur le coup de midi, dans la salle des délibérations du Palais Lantivy, Gilles Simeoni, président du Conseil Exécutif de Corse, Jean-Christophe Angelini, président de l’Agence de Développement Economique de la Corse, Christophe Lecourtier, directeur général de Business France, ont ainsi signé la convention cadre CdC - ADEC - Business France, en présence Josiane Chevalier préfète de Corse.
La Collectivité de Corse, par l’intermédiaire de l’Agence de Développement Economique de la Corse (ADEC), est engagée dans un rapport de partenariat étroit avec Business France. Ce partenariat concerne deux thématiques à l’origine de la stratégie d’internationalisation décrite par le SRDE2I : l’export et l’attractivité économique.
La signature de cette convention comme chacun sait, s’inscrit dans le cadre du rapport sur la Politique de Rayonnement Economique de la Corse à l’international, présenté par Jean-Christophe Angelini et adopté à l’unanimité par l’Assemblée de Corse le 31 Mai 2018. En effet l’adoption du SRDE2I (Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internalisation) et par conséquent la mise en œuvre des dispositions relatives à l’internationalisation, s’accompagne de la mise à jour de cette collaboration entre la CdC et Business France, pour répondre aux nouvelles orientations définies par la Collectivité de Corse.
L’outil indispensable
Jean-Christophe Angelini, président de l’ADEC nous confiait qu’il s’agissait là d’une très belle convention pour la Corse qui va lui permettre de faire rayonner l’île à l’extérieur de façon "plus coordonnée et plus rationnelle".
- Pourquoi ces termes ?
« Plus coordonnée et plus rationnelle parce que c’est une nécessité. Chacun sait que les territoires, parce qu’ils sont plus limités physiquement, ont besoin d’une coordination très élevée. Nous avons une vitalité et un dynamisme qui sont incomparables mais en même temps, le besoin de coordonner toutes les initiatives prises dans les domaines de l’attractivité du territoire de l’export, de la promotion économique de la Corse, de la structuration de sa diaspora entre autres. »
- Donc un point fondamental ?
« Forcément et rationnalisé parce que l’on a des financements publics de plus en plus rares et qui, pour être utiles à l’ensemble de notre économie, doivent être orientés dans une logique plus globale et plus intégrée. Ainsi, le CODITE, le Comité pour l’Internationalisation de l’Economie, est aujourd’hui officiellement lancé au cours de cette première réunion qui sera suivie d’une deuxième le 22 novembre prochain. Elle comprend deux grandes commissions :
- L’économie Corse semble tirer son épingle, les entreprises se savent soutenues. De fait, cette signature de convention apporte un plus ?
« Certainement. L’économie de la Corse va mieux. Nous sommes passés d’une phase de dépression, disons-le clairement, à une phase de reprise. L’objectif aujourd’hui du Conseil Exécutif c’est que l’on passe d’une phase de reprise à une phase de croissance durable. Pour cela, il faut agir très vite et dans un certain nombre de directions, sans tendre vers la dispersion, le saupoudrage, pas plus d’ailleurs que la fuite en avant. Nous sommes porteurs d’une stratégie raisonnée, votée par l’Assemblée, celle du SRDE, porteur depuis l’an dernier d’une stratégie à l’extérieur. On est allé relativement vite en quelques mois. Forts de tous ces documents opérationnels, nous voulons aller plus loin en faveur du redressement économique de notre territoire et je pense qu’aujourd’hui, ce développement économique ne peut plus se concevoir uniquement à travers les seuls éléments relatifs au marché intérieur. Il faut aussi une approche externe et Business-France est un partenaire incontournable et essentiel de cette stratégie. »
Des priorités clairement définies…
- Nous avons évoqué le saupoudrage. Là c’est tout à fait autre chose ?
« Je pense que l’action économique, comme l’action publique en général, a peut être par le passé été marquée par une forme d’éclatement trop poussé et je pense très sincèrement qu’en agissant dans toutes les directions, on n’agit en fait dans aucune. Il en va de l’économie de la Corse comme de tant d’autres sujets. C’est par la définition de priorité et de moyens clairs que l’on parvient à évoluer et à avancer. Aujourd’hui en matière d’action économique, nous avons des priorités qui sont clairement définies. Business-France est un opérateur technique de niveau international, dont la force de compétence, l’expertise, sont irremplaçables et actualisés aujourd’hui en présence de Madame la Préfète, le président du Conseil Exécutif et de l’ADEC. C’est un acte fondamental qui va booster nos entreprises vers l’extérieur. Nous avons des avancées et des efforts qui commencent à être couronnés de succès et un climat d’affaires qui tend à s’améliorer. Nous sommes en présence d’un certain nombre d’éléments positifs mais nous avons besoin de les consolider. »
Une économie boostée…
Christophe Lecourtier, le Directeur Général de Business-France n’est pas un inconnu de nos élus territoriaux, bien au contraire. Il estime que cette convention va permettre de faire évoluer notre économie, lui apporter les ailes indispensables pour s’ouvrir vers l’extérieur :
« Nous sommes une agence nationale dont notre fond de commerce est d’expliquer les marchés étrangers aux entreprises et de les mettre en relation avec ces marchés. Voilà pour la partie export. Nous avons une autre activité qui consiste à faire venir les investisseurs étrangers dans les différentes régions et collectivités de l’hexagone, c’est notre ADN. Depuis un an, le gouvernement m’a demandé de redéfinir la stratégie de cette agence, en particulier dans la relation avec les territoires. J’ai donc proposé que nous devenions une boîte à outil pour permettre à chaque collectivité de mettre en œuvre la politique dont elle a la compétence. Aujourd’hui nous allons signer avec l’ADEC, que nous connaissons bien, une convention qui va définir un peu les modalités de cette mise en commun de nos outils et j’insiste, pour nous la compétence est celle de la collectivité et comme des experts, nous apportons nos outils et notre savoir… »
Propos recueillis par José FANCHI
La Collectivité de Corse, par l’intermédiaire de l’Agence de Développement Economique de la Corse (ADEC), est engagée dans un rapport de partenariat étroit avec Business France. Ce partenariat concerne deux thématiques à l’origine de la stratégie d’internationalisation décrite par le SRDE2I : l’export et l’attractivité économique.
La signature de cette convention comme chacun sait, s’inscrit dans le cadre du rapport sur la Politique de Rayonnement Economique de la Corse à l’international, présenté par Jean-Christophe Angelini et adopté à l’unanimité par l’Assemblée de Corse le 31 Mai 2018. En effet l’adoption du SRDE2I (Schéma Régional de Développement Economique, d’Innovation et d’Internalisation) et par conséquent la mise en œuvre des dispositions relatives à l’internationalisation, s’accompagne de la mise à jour de cette collaboration entre la CdC et Business France, pour répondre aux nouvelles orientations définies par la Collectivité de Corse.
L’outil indispensable
Jean-Christophe Angelini, président de l’ADEC nous confiait qu’il s’agissait là d’une très belle convention pour la Corse qui va lui permettre de faire rayonner l’île à l’extérieur de façon "plus coordonnée et plus rationnelle".
- Pourquoi ces termes ?
« Plus coordonnée et plus rationnelle parce que c’est une nécessité. Chacun sait que les territoires, parce qu’ils sont plus limités physiquement, ont besoin d’une coordination très élevée. Nous avons une vitalité et un dynamisme qui sont incomparables mais en même temps, le besoin de coordonner toutes les initiatives prises dans les domaines de l’attractivité du territoire de l’export, de la promotion économique de la Corse, de la structuration de sa diaspora entre autres. »
- Donc un point fondamental ?
« Forcément et rationnalisé parce que l’on a des financements publics de plus en plus rares et qui, pour être utiles à l’ensemble de notre économie, doivent être orientés dans une logique plus globale et plus intégrée. Ainsi, le CODITE, le Comité pour l’Internationalisation de l’Economie, est aujourd’hui officiellement lancé au cours de cette première réunion qui sera suivie d’une deuxième le 22 novembre prochain. Elle comprend deux grandes commissions :
- Une commission dédiée à l’attractivité
- Une autre à l’export
- L’économie Corse semble tirer son épingle, les entreprises se savent soutenues. De fait, cette signature de convention apporte un plus ?
« Certainement. L’économie de la Corse va mieux. Nous sommes passés d’une phase de dépression, disons-le clairement, à une phase de reprise. L’objectif aujourd’hui du Conseil Exécutif c’est que l’on passe d’une phase de reprise à une phase de croissance durable. Pour cela, il faut agir très vite et dans un certain nombre de directions, sans tendre vers la dispersion, le saupoudrage, pas plus d’ailleurs que la fuite en avant. Nous sommes porteurs d’une stratégie raisonnée, votée par l’Assemblée, celle du SRDE, porteur depuis l’an dernier d’une stratégie à l’extérieur. On est allé relativement vite en quelques mois. Forts de tous ces documents opérationnels, nous voulons aller plus loin en faveur du redressement économique de notre territoire et je pense qu’aujourd’hui, ce développement économique ne peut plus se concevoir uniquement à travers les seuls éléments relatifs au marché intérieur. Il faut aussi une approche externe et Business-France est un partenaire incontournable et essentiel de cette stratégie. »
Des priorités clairement définies…
- Nous avons évoqué le saupoudrage. Là c’est tout à fait autre chose ?
« Je pense que l’action économique, comme l’action publique en général, a peut être par le passé été marquée par une forme d’éclatement trop poussé et je pense très sincèrement qu’en agissant dans toutes les directions, on n’agit en fait dans aucune. Il en va de l’économie de la Corse comme de tant d’autres sujets. C’est par la définition de priorité et de moyens clairs que l’on parvient à évoluer et à avancer. Aujourd’hui en matière d’action économique, nous avons des priorités qui sont clairement définies. Business-France est un opérateur technique de niveau international, dont la force de compétence, l’expertise, sont irremplaçables et actualisés aujourd’hui en présence de Madame la Préfète, le président du Conseil Exécutif et de l’ADEC. C’est un acte fondamental qui va booster nos entreprises vers l’extérieur. Nous avons des avancées et des efforts qui commencent à être couronnés de succès et un climat d’affaires qui tend à s’améliorer. Nous sommes en présence d’un certain nombre d’éléments positifs mais nous avons besoin de les consolider. »
Une économie boostée…
Christophe Lecourtier, le Directeur Général de Business-France n’est pas un inconnu de nos élus territoriaux, bien au contraire. Il estime que cette convention va permettre de faire évoluer notre économie, lui apporter les ailes indispensables pour s’ouvrir vers l’extérieur :
« Nous sommes une agence nationale dont notre fond de commerce est d’expliquer les marchés étrangers aux entreprises et de les mettre en relation avec ces marchés. Voilà pour la partie export. Nous avons une autre activité qui consiste à faire venir les investisseurs étrangers dans les différentes régions et collectivités de l’hexagone, c’est notre ADN. Depuis un an, le gouvernement m’a demandé de redéfinir la stratégie de cette agence, en particulier dans la relation avec les territoires. J’ai donc proposé que nous devenions une boîte à outil pour permettre à chaque collectivité de mettre en œuvre la politique dont elle a la compétence. Aujourd’hui nous allons signer avec l’ADEC, que nous connaissons bien, une convention qui va définir un peu les modalités de cette mise en commun de nos outils et j’insiste, pour nous la compétence est celle de la collectivité et comme des experts, nous apportons nos outils et notre savoir… »
Propos recueillis par José FANCHI