Le fait est assez rare pour être signalé. C'est la première fois que des débats politiques de l'assemblée de Corse, et certainement d'une assemblée régionale, connaissent un tel engouement sur les réseaux sociaux. Sur Twitter, les internautes ont échangé des informations, des commentaires et des critiques concernant la tenue des débats, et tout ceci bien sûr en respectant le bilinguisme corse-français.
Hashtagu
Les différents hashtags #linguacorsa #assembléedecorse..., ces mots clés qui regroupent les tweets d'un même sujet, ont été très suivis et alimentés lors de ses deux jours de séance à l'assemblée de Corse. Ce sont des centaines de messages qui ont été envoyés sur le réseau de microbloging. Pour le seul hashtag #cuufficialità, le site d'analyse statistique Topsy recense 448 tweets sur deux jours.
Tweets concernant "#cuufficialità"
Hashtagu
Les différents hashtags #linguacorsa #assembléedecorse..., ces mots clés qui regroupent les tweets d'un même sujet, ont été très suivis et alimentés lors de ses deux jours de séance à l'assemblée de Corse. Ce sont des centaines de messages qui ont été envoyés sur le réseau de microbloging. Pour le seul hashtag #cuufficialità, le site d'analyse statistique Topsy recense 448 tweets sur deux jours.
Tweets concernant "#cuufficialità"
Des citoyens attentifs
Les réseaux sociaux permettent tout simplement aux citoyens de s'informer, de lire les avis des uns et des autres, les opinions ou les coulisses offertes par les journalistes et pourquoi pas les commenter. Ils changent aussi les relations entre les représentés et les représentatns. Même si le phénomène est nouveau, certains ne se privent pas d'interpeller, d'interroger ou même de critiquer leurs élus. L'espace d'un instant, Internet présuppose que le citoyen et l'élu soient mis sur un pied d'égalité en faisant prévaloir la pertinence des arguments au détriment des positions hiérarchisées.
Les réseaux sociaux permettent tout simplement aux citoyens de s'informer, de lire les avis des uns et des autres, les opinions ou les coulisses offertes par les journalistes et pourquoi pas les commenter. Ils changent aussi les relations entre les représentés et les représentatns. Même si le phénomène est nouveau, certains ne se privent pas d'interpeller, d'interroger ou même de critiquer leurs élus. L'espace d'un instant, Internet présuppose que le citoyen et l'élu soient mis sur un pied d'égalité en faisant prévaloir la pertinence des arguments au détriment des positions hiérarchisées.
@ftatti @cderoccaserra @bucchinid Ùn lasciate micca perdesi a vostra cultura è a vostra lingua ! Vutate pè a cuufficialità !
— Daria Franchi (@daria_franchi) 17 mai 2013
Marie-Antoinette Santoni-Brunelli, seule élue de droite à voter pour : "a cuufficalità hè a sola manera di salvà a lingua corsa"
— sambucucciu (@sambucucciu) 17 mai 2013
P. Chaubon a fait adopter 2 amendements concernant la cohérence juridique du rapport co-officialité. Pas sûr que cela garantisse sa légalité
— André Fazi (@AndreFazi) 17 mai 2013
#Corse #Cuufficialità #LinguaCorsa Novu amendamenti di F Tatti ricusatu!
— Olivier CNI.fr (@Orsucciu) 17 mai 2013
Des élus 2.0
En Corse, de nombreux élus possèdent aujourd'hui un compte Twitter qui leur permet d'accroitre leur visibilité mais aussi d'échanger avec les électeurs. Pour les séances consacrées à la coofficialité, certains s'en sont servi pour informer du déroulement des travaux. Mention spéciale à Michel Castellani, élu Femu a Corsica, qui a été particulièrement actif. François Tatti, élu du groupe "gauche républicaine" y justifiait son refus de prendre part au vote par un tweet clair et concis. Et bien souvent lorsque les élus ne gazouillent pas, ce sont les utilisateurs de Twitter qui se chargent de relayer leurs propos.
En Corse, de nombreux élus possèdent aujourd'hui un compte Twitter qui leur permet d'accroitre leur visibilité mais aussi d'échanger avec les électeurs. Pour les séances consacrées à la coofficialité, certains s'en sont servi pour informer du déroulement des travaux. Mention spéciale à Michel Castellani, élu Femu a Corsica, qui a été particulièrement actif. François Tatti, élu du groupe "gauche républicaine" y justifiait son refus de prendre part au vote par un tweet clair et concis. Et bien souvent lorsque les élus ne gazouillent pas, ce sont les utilisateurs de Twitter qui se chargent de relayer leurs propos.
Coofficialité : plus de cent amendements ! À distinguer les apports constructifs des manœuvres dilatoires. Sarà longa a notte !
— Michel Castellani (@Castellani_) 16 mai 2013
Principiemu à vutà nant'à u statutu di #coofficialità... #corse #CTC #lingua
— Gilles Simeoni (@Gilles_Simeoni) 17 mai 2013
#linguacorsa notre proposition de statut n'a été retenue aussi notre groupe n'a pas participé au vote final.
— François Tatti (@ftatti) 17 mai 2013
Majoritairement pour
Bien sûr Twitter n'est pas la Corse mais le réseau grandit de plus en plus. A l'image d'un récente étude qui annonçait que 90% des corses étaient favorables au bilinguisme, les réseaux sociaux ont semblé être un miroir fidèle de l'opinion publique : la plus part des réactions étaient en faveur du statut de coofficialité. C’est notamment chez les plus jeunes que les réseaux sociaux comme Twitter ont du succès. Un moyen supplémentaire d’accéder à la citoyenneté lorsqu’ils se surprennent à s’intéresser aux travaux d'une assemblée régionale.
Bien sûr Twitter n'est pas la Corse mais le réseau grandit de plus en plus. A l'image d'un récente étude qui annonçait que 90% des corses étaient favorables au bilinguisme, les réseaux sociaux ont semblé être un miroir fidèle de l'opinion publique : la plus part des réactions étaient en faveur du statut de coofficialité. C’est notamment chez les plus jeunes que les réseaux sociaux comme Twitter ont du succès. Un moyen supplémentaire d’accéder à la citoyenneté lorsqu’ils se surprennent à s’intéresser aux travaux d'une assemblée régionale.
Lingua corsa Lingua viva ! #LinguaCorsa #ufficiale
— Véro Venturini (@VeroVent) 17 mai 2013
Cuufficialità di a lingua Corsa ! Un Ghjornu storicu per a Corsica. #assembleedecorse
— R'bihate Fahd (@Air_bihate) 17 mai 2013
Eccu, ghjè fattu! Evviva a lingua corsa #cuufficialità #CuuficialitàPerALinguaCorsa
— Paul Salort Leccia (@Paul_salort) 17 mai 2013
Bien évidement, tout n’est pas idyllique au monde 2.0. Les incivilités n'y sont pas rares, le conformisme partisan y reste majoritaire, les élus et citoyens ne jouent pas toujours le jeu. Mais dans une île où bien souvent l'espace public est minoré par les logiques d'interconnaissances ou de dettes réciproques, les réseaux sociaux pourraient constituer des espaces alternatifs d'expression venant prolonger la participation plus large des citoyens à l'espace public. Pour que ces tendances se répètent et s'amplifient, il faut que l'enjeu en vaille la peine et que les politiques débattues intéressent. Aujourd'hui, ce qui change c'est que les débats politiques régionaux peuvent ne plus être confinés seulement aux assemblées élues mais faire l'objet d'une attention, d'une surveillance voire d'une critique de la part de tous.