Les infirmiers se sentent oubliés du plan « Ma Santé 2022 » présenté par le gouvernement en septembre dernier et pointent un manque de reconnaissance de leurs compétences.
Toutes les mesures, ou presque, du plan concernent les médecins : leur formation, leur implantation, leur rémunération et les 660 000 infirmières et infirmiers de France sont relégués à quelques paragraphes.
Pas moins de 16 organisations représentatives ont décidé de réagir et appellent donc à manifester, demain, mardi 20 novembre, devant les préfectures de France pour témoigner du ras-le-bol de la profession. Qu’ils soient hospitaliers, salariés du privé ou libéraux, ou travaillant pour l'Éducation nationale, les infirmiers sont appelés à une mobilisation générale : cortège et manifestations infirmières, grève des infirmiers hospitaliers et salariés et refus de toute nouvelle prise en charge de patient pendant cette journée pour les infirmières libérales.
Pour les infirmier.e.s de France, pendant toute cette journée, un seul mot d’ordre : rappeler aux tutelles qu'il ne peut exister de transformation du système de santé efficiente sans reconnaissance et valorisation équitable des acteurs de première ligne que sont les 660 000 infirmières et infirmiers.
Pour Marie-Claude Milhau, vice-présidente du Syndicat national des infirmiers et infirmières libéraux et présidente de l’Union régionale des professionnels de santé (Urps) infirmiers de Corse c’est important d’adhérer à la manifestation de demain car « au delà de notre profession, on doit s’alerter sur les choix politiques en matière de santé qui ont déjà tués les structures hospitalière et cliniques avec la T2A et qui maintenant veulent faire succomber les soins à domicile et la médecine libérale ! ».
En Corse deux rassemblement sont prévus à 14 heures devant les Caisses primaires d'assurance maladie d’Ajaccio et Bastia. Des cortèges se dirigeront ensuite vers les préfectures.