Voilà cinq mois que Pierre Paoli, militant nationaliste corse et secrétaire national de Corsica Libera, a été mis en examen et placé en détention provisoire dans le cadre d’une enquête portant sur les nuits bleues de 2012. Ce jeudi matin, Corsica Libera et l’Associu Sulidarità ont tenu une conférence de presse afin de dénoncer la situation connue par le militant nationaliste. En effet, ils déplorent que l’homme ait été mis en examen « en l’absence du moindre élément matériel, sur la base exclusive de « on dit » ». Pis encore, Jean-Guy Talamoni a tenu à rappeler que l’enquête n’avait permis d’apporter aucun élément contre le secrétaire national de Corsica Libera : « L’accusation n’a pas apporté le moindre élément à charge. Au contraire, la défense s’est attachée à démontrer l’aveuglement de l’accusation, à la lumière des faits et de la personnalité de Pierre Paoli ».
Il y a quelques jours, devant la vacuité des charges retenues contre Pierre Paoli, le magistrat instructeur de l’affaire avait cependant ordonné sa libération. Mais aussitôt le procureur de la République de Paris faisait appel de cette décision, qui devait être bientôt annulée par la cour d’appel. « Pierre Paoli est donc maintenu en détention provisoire contre l’avis du juge d’instruction, malgré l’absence de charges et la stérilité de l’instruction », souligne ainsi Jean-Guy Talamoni.
Une décision pour le moins surprenante, qui relève d’un acharnement politique pour le parti : « Comment expliquer qu’après une mise en liberté décidée par un juge du siège, celui qui instruit seul le dossier- et qui par conséquent est supposé en avoir la meilleure connaissance-, le Parquet ait décidé de s’opposer à cette mise en liberté ? », ajoute Jean-Guy Talamoni, avant d’avancer : « A la différence du juge d’instruction, juge du siège, le Parquet est en droit français hiérarchiquement soumis à la chancellerie, donc au gouvernement ».
Appelant à la mise en liberté immédiate de Pierre Paoli, le parti indépendantiste et l’Associu Sulidarità ont par ailleurs profité de la conférence de presse pour exiger une nouvelle le vote d’une loi d’amnistie conformément au vote de l’Assemblée de Corse.
Manon PERELLI
Il y a quelques jours, devant la vacuité des charges retenues contre Pierre Paoli, le magistrat instructeur de l’affaire avait cependant ordonné sa libération. Mais aussitôt le procureur de la République de Paris faisait appel de cette décision, qui devait être bientôt annulée par la cour d’appel. « Pierre Paoli est donc maintenu en détention provisoire contre l’avis du juge d’instruction, malgré l’absence de charges et la stérilité de l’instruction », souligne ainsi Jean-Guy Talamoni.
Une décision pour le moins surprenante, qui relève d’un acharnement politique pour le parti : « Comment expliquer qu’après une mise en liberté décidée par un juge du siège, celui qui instruit seul le dossier- et qui par conséquent est supposé en avoir la meilleure connaissance-, le Parquet ait décidé de s’opposer à cette mise en liberté ? », ajoute Jean-Guy Talamoni, avant d’avancer : « A la différence du juge d’instruction, juge du siège, le Parquet est en droit français hiérarchiquement soumis à la chancellerie, donc au gouvernement ».
Appelant à la mise en liberté immédiate de Pierre Paoli, le parti indépendantiste et l’Associu Sulidarità ont par ailleurs profité de la conférence de presse pour exiger une nouvelle le vote d’une loi d’amnistie conformément au vote de l’Assemblée de Corse.
Manon PERELLI