Quel adolescent n’a pas un jour joué aux jeux vidéo ? Sur les consoles de jeux, ordinateurs, smartphones et autres tablettes, ces divertissements sont aujourd’hui omniprésents. Au point que selon l’enquête « Les Français et le jeu vidéo » réalisée par le Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs et Médiamétie en 2022, ce loisir est plébiscité de façon régulière par 95% des 10-17 ans. Un amusement innocent, qui, quand il est consommé à outrance, peut toutefois susciter de vives inquiétudes chez les parents qui craignent des répercussions sur la santé mentale et physique de leur enfant.
En Corse, depuis quelques temps, l’association Addictions France a vu se multiplier les demandes de familles alertées par l'impression que leurs adolescents passent beaucoup plus de temps sur les écrans qu'avant. « Beaucoup arrivent un peu désemparés parce que leurs enfants jouent de plus en plus aux jeux vidéo », souligne ainsi Serena Subrero, psychologue clinicienne au sein de l’association, en notant que ces jeunes joueurs sont, de surcroit, de plus en plus jeunes. Jusqu’à il y a encore deux ans, cette structure qui intervient pour tous les types d’addictions était peu sollicitée pour cette problématique d’ultra consommation de jeux vidéo chez les adolescents. Mais avec la pandémie, nombre de jeunes qui ont vu leur champ d’activités restreints du fait des différentes restrictions ont plongé à pieds joints dans ces univers virtuels pour pallier l’ennui. « La pratique des jeux vidéo était déjà ancrée, mais avec ces histoires de confinement et de Covid, les activités sportives se sont arrêtées. Il fallait rester chez soi, voir le moins de monde possible. Inévitablement, qu'est-ce qu'on fait quand on est adolescent ? On joue, on est sur son téléphone, ce qui permet aussi de garder du lien social », explique la psychologue.
En Corse, depuis quelques temps, l’association Addictions France a vu se multiplier les demandes de familles alertées par l'impression que leurs adolescents passent beaucoup plus de temps sur les écrans qu'avant. « Beaucoup arrivent un peu désemparés parce que leurs enfants jouent de plus en plus aux jeux vidéo », souligne ainsi Serena Subrero, psychologue clinicienne au sein de l’association, en notant que ces jeunes joueurs sont, de surcroit, de plus en plus jeunes. Jusqu’à il y a encore deux ans, cette structure qui intervient pour tous les types d’addictions était peu sollicitée pour cette problématique d’ultra consommation de jeux vidéo chez les adolescents. Mais avec la pandémie, nombre de jeunes qui ont vu leur champ d’activités restreints du fait des différentes restrictions ont plongé à pieds joints dans ces univers virtuels pour pallier l’ennui. « La pratique des jeux vidéo était déjà ancrée, mais avec ces histoires de confinement et de Covid, les activités sportives se sont arrêtées. Il fallait rester chez soi, voir le moins de monde possible. Inévitablement, qu'est-ce qu'on fait quand on est adolescent ? On joue, on est sur son téléphone, ce qui permet aussi de garder du lien social », explique la psychologue.
Une hyper consommation à surveiller
Si pour la plupart, la consommation de jeux vidéo est restée occasionnelle, pour d’autres la situation est donc devenue problématique au fil du temps. Et la fin progressive de la pandémie n’a pas forcément amélioré les choses. « Il y a plusieurs situations. Cela peut être quelque chose de bien installé et du coup, il est très difficile de sortir de ces comportements. Les familles se sont aussi parfois précarisées et les enfants n’ont pas pu retourner sur les activités sportives qu'ils avaient avant, donc l’adolescent va continuer à jouer de façon importante. Ou encore, il peut y avoir un mal-être dans la famille et en prenant en charge l'adolescent et la famille, ce sont des choses qui peuvent s'arranger quand même assez facilement », détaille la praticienne, en notant que cette hyper consommation d'écrans est très souvent caractéristique d’un certain mal-être. Elle tient toutefois à souligner : « Je n'ai pas rencontré à ce jour encore de jeunes addicts aux jeux vidéo au sens médical du terme, c'est-à-dire qui peuvent notamment avoir des insomnies pour pouvoir jouer. Ce sont des comportements que j'ai déjà rencontrés chez l'adulte, mais pas chez les adolescents. Le jeu reste un jeu pour eux. Mais s’il est consommé à l’excès, effectivement, il est nécessaire de voir des professionnels ».
Dans ces cas, au sein de ses deux centres d’Ajaccio et Bastia, l’association Addictions France propose l’aide de ses équipes pluridisciplinaires à travers un accompagnement gratuit et anonyme. Le professionnel qui reçoit le jeune et sa famille s’astreint alors tout d’abord à s’intéresser à son environnement familial et scolaire, et à chercher s’il existe des répercussions de cette consommation importante de jeux vidéo. Par ailleurs, il s’efforcera aussi d’être une oreille attentive afin de tenter de comprendre son comportement. « Il est très important pour nous de connaitre les jeux vidéo et de savoir comment on y joue. Par exemple, il y a des jeux vidéo où la partie ne peut pas se mettre en pause. C’est aussi ce travail que je fais avec les parents, en expliquant que quand ils demandent à l’enfant de s’arrêter tout de suite pour venir par exemple mettre la table, il ne peut pas car il est obligé d’attendre la fin de la partie. Avant de rentrer dans la thérapie, mon rôle est avant tout médiateur entre le parent et l’enfant », explique Serena Subrero. « Bien souvent, quand les parents amènent leurs enfants consulter pour les jeux vidéo, ils ne savent pas de quoi cela parle, ni comment leur enfant joue. Ma première fonction va être d’expliquer déjà tout cela, car le jeune ne le fera pas, et comment faire pour le faire sortir de ce jeu vidéo sans qu’il n’y ait trop de conflit », ajoute-t-elle encore avant de conclure : « Ensuite, les choses sont tellement contextuelles que du coup, il n'y a pas de remède miracle. Il faut consulter, il faut qu'il y ait une prise en charge pluridisciplinaire et que tout ce qui concerne le jeune soit regardé ».
Dans ces cas, au sein de ses deux centres d’Ajaccio et Bastia, l’association Addictions France propose l’aide de ses équipes pluridisciplinaires à travers un accompagnement gratuit et anonyme. Le professionnel qui reçoit le jeune et sa famille s’astreint alors tout d’abord à s’intéresser à son environnement familial et scolaire, et à chercher s’il existe des répercussions de cette consommation importante de jeux vidéo. Par ailleurs, il s’efforcera aussi d’être une oreille attentive afin de tenter de comprendre son comportement. « Il est très important pour nous de connaitre les jeux vidéo et de savoir comment on y joue. Par exemple, il y a des jeux vidéo où la partie ne peut pas se mettre en pause. C’est aussi ce travail que je fais avec les parents, en expliquant que quand ils demandent à l’enfant de s’arrêter tout de suite pour venir par exemple mettre la table, il ne peut pas car il est obligé d’attendre la fin de la partie. Avant de rentrer dans la thérapie, mon rôle est avant tout médiateur entre le parent et l’enfant », explique Serena Subrero. « Bien souvent, quand les parents amènent leurs enfants consulter pour les jeux vidéo, ils ne savent pas de quoi cela parle, ni comment leur enfant joue. Ma première fonction va être d’expliquer déjà tout cela, car le jeune ne le fera pas, et comment faire pour le faire sortir de ce jeu vidéo sans qu’il n’y ait trop de conflit », ajoute-t-elle encore avant de conclure : « Ensuite, les choses sont tellement contextuelles que du coup, il n'y a pas de remède miracle. Il faut consulter, il faut qu'il y ait une prise en charge pluridisciplinaire et que tout ce qui concerne le jeune soit regardé ».