Médecin conseillère technique auprès du recteur, le Dr Sylvie Ferrara précise d’emblée qu’il n’existe aucune donnée quant au nombre d’enfants à Haut Potentiel Intellectuel (HPI) dans l’Académie de Corse. « Ils ne sont pas tous identifiés et certaines familles préfèrent aussi ne rien dire », relève-t-elle. Elle ajoute toutefois qu’au niveau national, on estime qu’il existe 2,5% de HPI dans la société. « Ce qui voudrait dire que dans nos classes, il y aurait un à deux élèves », note-t-elle. Cependant, à l’inverse du continent, elle précise qu’il n’existe aucun établissement spécialisé aujourd’hui sur l’île. « On a pu voir des parents qui étaient en souffrance parce qu’ils ne savaient pas comment faire avec leurs enfants, mais qu’en même temps ils ne voulaient pas les envoyer dans des établissements spécialisés à Nice, Marseille, Lyon ou plus loin », dévoile-t-elle.
Bien conscient de l’importance de cette problématique, le rectorat de l’Académie de Corse a ainsi souhaité organiser des journées de sensibilisation au HPI, dont la dernière a eu lieu en 2021. Des rendez-vous où des spécialistes de la question ont pu apporter des pistes de réponses aux questions des parents mais aussi des enseignants. « Cela a beaucoup plu », se réjouit le Dr Ferrara. Plus globalement, elle indique que depuis quelques années, beaucoup de choses se mettent en place pour accompagner les HPI au sein de l’Éducation Nationale, à l’instar de nombreuses formations destinées au corps enseignant.
Dans ce droit fil, afin de mieux accompagner les enfants à HPI, la conseillère technique du recteur souligne avant tout la nécessité de savoir comment repérer ces derniers. « Ce sont des enfants qui ont de bons résultats scolaires, sans fournir trop d’efforts, mais qui peuvent être malheureux ou avoir des troubles », indique-t-elle. « C’est l’enfant qui s’ennuie en classe, qui va être déscolarisé parce qu’il ne fait plus rien, ou qui est en situation de mal-être, et qui peut même être le souffre-douleur des autres élèves. C’est très varié », détaille-t-elle en reprenant : « Lorsqu’un enfant montre des signes, il faut le tester, l’adresser à un psychologue ou un psychomotricien qui va réaliser ce qui s’appelle le test WISC-V. À partir de là, le spécialiste établit si l’enfant à un QI dans la norme ou supérieur ».
Bien conscient de l’importance de cette problématique, le rectorat de l’Académie de Corse a ainsi souhaité organiser des journées de sensibilisation au HPI, dont la dernière a eu lieu en 2021. Des rendez-vous où des spécialistes de la question ont pu apporter des pistes de réponses aux questions des parents mais aussi des enseignants. « Cela a beaucoup plu », se réjouit le Dr Ferrara. Plus globalement, elle indique que depuis quelques années, beaucoup de choses se mettent en place pour accompagner les HPI au sein de l’Éducation Nationale, à l’instar de nombreuses formations destinées au corps enseignant.
Dans ce droit fil, afin de mieux accompagner les enfants à HPI, la conseillère technique du recteur souligne avant tout la nécessité de savoir comment repérer ces derniers. « Ce sont des enfants qui ont de bons résultats scolaires, sans fournir trop d’efforts, mais qui peuvent être malheureux ou avoir des troubles », indique-t-elle. « C’est l’enfant qui s’ennuie en classe, qui va être déscolarisé parce qu’il ne fait plus rien, ou qui est en situation de mal-être, et qui peut même être le souffre-douleur des autres élèves. C’est très varié », détaille-t-elle en reprenant : « Lorsqu’un enfant montre des signes, il faut le tester, l’adresser à un psychologue ou un psychomotricien qui va réaliser ce qui s’appelle le test WISC-V. À partir de là, le spécialiste établit si l’enfant à un QI dans la norme ou supérieur ».
Mettre en place un accompagnement spécifique pour l'enfant
Une fois le diagnostic posé, l’Éducation Nationale pourra alors proposer à l’enfant et ses parents un Programme Personnalisé de Réussite Éducative. « Cela implique des adaptations pour l’enfant. Peut-être que si l’enseignant est sensibilisé, il lui donnera plus de travail, il accentuera le versant créatif, comme l’art ou la musique, si cela plait à l’enfant, il le responsabilisera un peu plus », explique la médecin en insistant sur le fait qu’il « faut aller dans le sens de ce qu’aime l’enfant ». « Et puis dans certains cas, de mon avis, mais ce n’est pas celui de tout le monde, on peut aller jusqu’à faire sauter des classes à un enfant. Ce n’est pas parce qu’il aura sauté une classe qu’il sera malheureux par la suite, au contraire : il apprend plus vite certaines choses, donc il s’embêtera moins et sera plus heureux », ajoute-t-elle.
Et puis si cela ne suffit pas, l’enfant peut aussi être adressé à des spécialistes qui font des bilans et faire l’objet d’un Projet d’Accueil Individualisé (PAI). « Il faut vraiment savoir accompagner ces enfants, éviter qu’ils s’ennuient, leur proposer des parcours adaptés », martèle le Dr Ferrara, « Et puis à l’école, on peut leur mettre en place un tutorat, c’est-à-dire qu’ils aient un adulte référent à qui ils peuvent parler ».
Dans tous les cas, la conseillère technique du recteur invite à s’appuyer sur les règles de bonnes pratiques et les données scientifiques. « Il ne faut pas faire n’importe quoi pour le prendre en charge à la fois d’un point de vue pédagogique, médical, social et familial. Il faut bien faire comprendre que les parents font partie de la boucle », livre-t-elle avant de conclure : « Il faut qu’ils accompagnent l’enfant surtout au moment de l’adolescence, mais il faut qu’ils comprennent que c’est un mauvais moment à passer, qu’il va s’en sortir ».
Et puis si cela ne suffit pas, l’enfant peut aussi être adressé à des spécialistes qui font des bilans et faire l’objet d’un Projet d’Accueil Individualisé (PAI). « Il faut vraiment savoir accompagner ces enfants, éviter qu’ils s’ennuient, leur proposer des parcours adaptés », martèle le Dr Ferrara, « Et puis à l’école, on peut leur mettre en place un tutorat, c’est-à-dire qu’ils aient un adulte référent à qui ils peuvent parler ».
Dans tous les cas, la conseillère technique du recteur invite à s’appuyer sur les règles de bonnes pratiques et les données scientifiques. « Il ne faut pas faire n’importe quoi pour le prendre en charge à la fois d’un point de vue pédagogique, médical, social et familial. Il faut bien faire comprendre que les parents font partie de la boucle », livre-t-elle avant de conclure : « Il faut qu’ils accompagnent l’enfant surtout au moment de l’adolescence, mais il faut qu’ils comprennent que c’est un mauvais moment à passer, qu’il va s’en sortir ».