(Photo d'illustration)
Alors que la fin de l’été approche et que les virus profiteront bientôt de la baisse des températures pour refaire surface, dans les officines corses on s’inquiète des tensions d’approvisionnement qui frappent plusieurs médicaments. « Certains antibiotiques sont toujours touchés par des ruptures, tout comme certaines cortisones, et désormais d’autres classes de médicaments, notamment prescrits pour des maladies chroniques, et même des pathologies cardiaques. Cela est vraiment très embêtant et prend de l’ampleur », déplore Sandrine Leandri, pharmacienne à Ajaccio et membre de l'Union Régionale des Professionnels de Santé (URPS) du secteur pharmacie en soufflant : « Je ne veux pas être pessimiste, mais honnêtement vu comment l’été s’est passé, on se demande comment on va pouvoir passer un bon hiver. Normalement on doit avoir un stock minimal de réserve pour pouvoir alimenter la saison, or on sait que ce stock n’a pas été réapprovisionné et que cela va donc être compliqué ».
Face à cette situation, à l’instar de leurs homologues du continent, les pharmaciens insualires tentent de trouver des solutions pour ne pas pénaliser les patients. « Je passe tous les jours près d’une demi-heure devant mon ordinateur à tenter d’obtenir quelques boîtes d’Augmentin ou de Solupred pour réapprovisionner nos stocks et éviter les ruptures. Nous ne donnons aux gens que ce dont ils ont besoin, et nous sommes obligés parfois de revoir certaines durées de traitement prescrites par les médecins pour pouvoir avoir des traitements pour tout le monde. La Haute Autorité de Santé nous a aussi fourni un diagramme pour pouvoir remplacer certains médicaments en rupture comme par exemple molécule qui s’appelle la flécaïnide et qui est un antiarythmique », indique Sandrine Leandri.
Pour expliquer cette situation qui persiste depuis déjà plusieurs années, la pharmacienne ajaccienne rappelle que ces pénuries découlent d’une combinaison de plusieurs facteurs. « On parle toujours de la fabrication des principes actifs qui se fait dans des pays assez lointains, donc suite au Covid il y a eu des problèmes d’approvisionnement pendant un moment et ce n’est pas complètement rentré dans l’ordre. Et puis aujourd’hui on se heurte surtout à un autre problème plutôt lié aux laboratoires pharmaceutiques parce qu’en France les médicaments sont venus peu chers par rapport à d’autres pays, y compris européens. Du coup ce sont ces pays qui vont être favorisés par rapport au marché français », détaille-t-elle.
Conscient du problème, il y a quelques jours, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a annoncé vouloir passer une sorte de contrat avec les industriels pour augmenter les prix de certains médicaments de 10%. Une mesure pas satisfaisante pour Sandrine Leandri. « L’annonce est formidable », raille-t-elle. « On dit que l’on va augmenter le prix de vente de quelques centimes, mais en contrepartie cette somme va être prise sur notre rémunération, sur la marge que nous touchons et qui nous permet de faire vivre nos entreprises. Donc ce mode de financement ne nous convient pas du tout. Il faut que l’État accepte que le médicament a un coût et que celui-ci n’est pas celui qu’il est prêt à donner », fustige-t-elle en concluant : « Nous avons été lessivés par le Covid et maintenant nous sommes épuisés par ces ruptures. Nous demandons à être entendus et à sortir de cette situation »
Face à cette situation, à l’instar de leurs homologues du continent, les pharmaciens insualires tentent de trouver des solutions pour ne pas pénaliser les patients. « Je passe tous les jours près d’une demi-heure devant mon ordinateur à tenter d’obtenir quelques boîtes d’Augmentin ou de Solupred pour réapprovisionner nos stocks et éviter les ruptures. Nous ne donnons aux gens que ce dont ils ont besoin, et nous sommes obligés parfois de revoir certaines durées de traitement prescrites par les médecins pour pouvoir avoir des traitements pour tout le monde. La Haute Autorité de Santé nous a aussi fourni un diagramme pour pouvoir remplacer certains médicaments en rupture comme par exemple molécule qui s’appelle la flécaïnide et qui est un antiarythmique », indique Sandrine Leandri.
Pour expliquer cette situation qui persiste depuis déjà plusieurs années, la pharmacienne ajaccienne rappelle que ces pénuries découlent d’une combinaison de plusieurs facteurs. « On parle toujours de la fabrication des principes actifs qui se fait dans des pays assez lointains, donc suite au Covid il y a eu des problèmes d’approvisionnement pendant un moment et ce n’est pas complètement rentré dans l’ordre. Et puis aujourd’hui on se heurte surtout à un autre problème plutôt lié aux laboratoires pharmaceutiques parce qu’en France les médicaments sont venus peu chers par rapport à d’autres pays, y compris européens. Du coup ce sont ces pays qui vont être favorisés par rapport au marché français », détaille-t-elle.
Conscient du problème, il y a quelques jours, le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, a annoncé vouloir passer une sorte de contrat avec les industriels pour augmenter les prix de certains médicaments de 10%. Une mesure pas satisfaisante pour Sandrine Leandri. « L’annonce est formidable », raille-t-elle. « On dit que l’on va augmenter le prix de vente de quelques centimes, mais en contrepartie cette somme va être prise sur notre rémunération, sur la marge que nous touchons et qui nous permet de faire vivre nos entreprises. Donc ce mode de financement ne nous convient pas du tout. Il faut que l’État accepte que le médicament a un coût et que celui-ci n’est pas celui qu’il est prêt à donner », fustige-t-elle en concluant : « Nous avons été lessivés par le Covid et maintenant nous sommes épuisés par ces ruptures. Nous demandons à être entendus et à sortir de cette situation »