- Tallone revient sur le devant de la scène ?
- En 2011, déjà, nous avions déjà compris que Tallone allait être mis sur le gril pendant plusieurs années encore. Nous avions aussi compris que pour offrir et faire accepter quelque chose qui ressemble à une vie paisible aux riverains du centre d'enfouissement, il fallait extraire les fermentiscibles du reste de la masse des déchets. Aujourd'hui les plans qui sont proposés vont dans le même sens . La seule chose qui les différencie ce sont les procédés.
- Quels sont-ils ?
- Nous, nous avions imaginé travailler avec une méthode mécanique qui allait nous permettre avec un crible d'extraire ces fermentiscibles et de les faire fermenter dans un bâtiment en dépression. Cela aurait réglé le problème olfactif, les riverains n'étant pas, dans ce cas, exposés à ce désagrément.
Aujourd'hui ce qui est proposé c'est que ces fermentiscibles soient extraits de la masse des déchets par le geste citoyen que l'on attend de tous. Si on veut que dans un territoire l'on accepte d'entreposer ou déposer à nouveau des déchets, il faudra résoudre la problématique olfactive : personne ne peut accepter aujourd'hui de ne plus vivre sur sa terrasse, dans son jardin, dans sa piscine.
- A Tallone, vous aviez effectué des investissements dans ce sens ?
- Oui. Le TMB (traitement mécano-biologique) n'est pas né à Tallone, il ne faut pas l'oublier. Le TMB a été voté, à l'unanimité des groupes politiques, à la Collectivité territoriale de Corse en 2011. Et à cette occasion avait été définie la façon d'emmener la Corse sur la voie des traitements des déchets. Nous avons pris la balle au bond car, cela allait dans le sens de ce que nous nous étions fixés : extraire les fermentiscibles pour ne plus occasionner de gènes olfactives. Pour nous, cela paraissait être une solution acceptable, intelligente pour que, in fine, les habitants d'une zone agricole et rurale jouent la carte de la solidarité et rendent, ainsi, service aux grands pôles urbains que sont notamment Bastia et Ajaccio.
- Que va t-il se passer maintenant ?
- Aujourd'hui la position du conseil municipal de Tallone reste inchangée. Le conseil municipal dit : " Si à Tallone on ne reçoit que des déchets ultimes, c'est à dire sans fermentation, nous sommes prêts à étudier la question. Si au contraire on nous emmène des déchets tous azimuts, on aura une réflexion". Maintenant le grand pari qui est lancé par la Collectivité territoriale est de savoir si, de façon citoyenne, la Corse, dans un avenir proche ou de façon plus longue dans le temps, va parvenir à absorber ces déchets fermentiscibles qui posent tant de problèmes.
- On peut faire autre chose aussi des autres ?
- Aujourd'hui on a des tas de déchets ménagers qui représentent 210 ou 220 000 tonnes. Ce n'est pas parce que vous fragmentez cette masse que vous allez régler le problème. Il faut alors poser les questions de savoir si ces tas peuvent avoir une rentabilité, une valorisation, si ces déchets ont économiquement du sens à être extraits - si oui il faudra mettre en place des unités de recyclage en Corse qui entraîneront richesse et valorisation. Malheureusement, la mésaventure de Barchetta et de son verre, est là pour rappeler que des études économiques sont indispensables pour avoir une réflexion complète sur cet aspect du problème.
- Elles n'existent pas encore ?
- Je ne les ai jamais vues mais si elles existent, il serait grand temps que l'on nous annonce des chiffres, mais bien plus que cela encore : il faudrait songer à construire ces structures qui vont nous permettre de sortir la Corse de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui.
- Sinon ce sera l'enfouissement permanent ?
- Pourra t-il l'être indéfiniment ? Si on ne trouve pas d'issue au volume de déchets créé, si on ne le traite pas sur l'île, on va être obligé d'utiliser les transports maritimes - mais à quel coût ? - pour atteindre les filières de recyclage nationales. Et quelles conséquences financières cela va t-il avoir sur les ménages locaux et sur le montant des impôts des gens qui vivent à l'année en Corse.
- Il y aussi le problème de la saisonnalité ?
- On produit plus de déchets en 3 mois que pendant les autres mois de l'année. Mais on ne peut pas raisonnablement pas surdimensionner les outils dont nous disposons pour absorber les volumes des mois d'été et, ensuite, vouloir les amortir sur les 12 mois avec un volume beaucoup plus restreint. L'urgence de la réflexion dont je viens de parler est donc incontestable : il faut rapidement mener toutes ces études qui vont venir impacter le coût de la vie de chaque citoyen. Il faudra faire cela rapidement, avec clarté, transparence et intelligence. Nous avons encore beaucoup de pain sur la planche, dès lors il ne faut pas trop tarder à se retrousser les manches…
- En 2011, déjà, nous avions déjà compris que Tallone allait être mis sur le gril pendant plusieurs années encore. Nous avions aussi compris que pour offrir et faire accepter quelque chose qui ressemble à une vie paisible aux riverains du centre d'enfouissement, il fallait extraire les fermentiscibles du reste de la masse des déchets. Aujourd'hui les plans qui sont proposés vont dans le même sens . La seule chose qui les différencie ce sont les procédés.
- Quels sont-ils ?
- Nous, nous avions imaginé travailler avec une méthode mécanique qui allait nous permettre avec un crible d'extraire ces fermentiscibles et de les faire fermenter dans un bâtiment en dépression. Cela aurait réglé le problème olfactif, les riverains n'étant pas, dans ce cas, exposés à ce désagrément.
Aujourd'hui ce qui est proposé c'est que ces fermentiscibles soient extraits de la masse des déchets par le geste citoyen que l'on attend de tous. Si on veut que dans un territoire l'on accepte d'entreposer ou déposer à nouveau des déchets, il faudra résoudre la problématique olfactive : personne ne peut accepter aujourd'hui de ne plus vivre sur sa terrasse, dans son jardin, dans sa piscine.
- A Tallone, vous aviez effectué des investissements dans ce sens ?
- Oui. Le TMB (traitement mécano-biologique) n'est pas né à Tallone, il ne faut pas l'oublier. Le TMB a été voté, à l'unanimité des groupes politiques, à la Collectivité territoriale de Corse en 2011. Et à cette occasion avait été définie la façon d'emmener la Corse sur la voie des traitements des déchets. Nous avons pris la balle au bond car, cela allait dans le sens de ce que nous nous étions fixés : extraire les fermentiscibles pour ne plus occasionner de gènes olfactives. Pour nous, cela paraissait être une solution acceptable, intelligente pour que, in fine, les habitants d'une zone agricole et rurale jouent la carte de la solidarité et rendent, ainsi, service aux grands pôles urbains que sont notamment Bastia et Ajaccio.
- Que va t-il se passer maintenant ?
- Aujourd'hui la position du conseil municipal de Tallone reste inchangée. Le conseil municipal dit : " Si à Tallone on ne reçoit que des déchets ultimes, c'est à dire sans fermentation, nous sommes prêts à étudier la question. Si au contraire on nous emmène des déchets tous azimuts, on aura une réflexion". Maintenant le grand pari qui est lancé par la Collectivité territoriale est de savoir si, de façon citoyenne, la Corse, dans un avenir proche ou de façon plus longue dans le temps, va parvenir à absorber ces déchets fermentiscibles qui posent tant de problèmes.
- On peut faire autre chose aussi des autres ?
- Aujourd'hui on a des tas de déchets ménagers qui représentent 210 ou 220 000 tonnes. Ce n'est pas parce que vous fragmentez cette masse que vous allez régler le problème. Il faut alors poser les questions de savoir si ces tas peuvent avoir une rentabilité, une valorisation, si ces déchets ont économiquement du sens à être extraits - si oui il faudra mettre en place des unités de recyclage en Corse qui entraîneront richesse et valorisation. Malheureusement, la mésaventure de Barchetta et de son verre, est là pour rappeler que des études économiques sont indispensables pour avoir une réflexion complète sur cet aspect du problème.
- Elles n'existent pas encore ?
- Je ne les ai jamais vues mais si elles existent, il serait grand temps que l'on nous annonce des chiffres, mais bien plus que cela encore : il faudrait songer à construire ces structures qui vont nous permettre de sortir la Corse de la situation dans laquelle elle se trouve aujourd'hui.
- Sinon ce sera l'enfouissement permanent ?
- Pourra t-il l'être indéfiniment ? Si on ne trouve pas d'issue au volume de déchets créé, si on ne le traite pas sur l'île, on va être obligé d'utiliser les transports maritimes - mais à quel coût ? - pour atteindre les filières de recyclage nationales. Et quelles conséquences financières cela va t-il avoir sur les ménages locaux et sur le montant des impôts des gens qui vivent à l'année en Corse.
- Il y aussi le problème de la saisonnalité ?
- On produit plus de déchets en 3 mois que pendant les autres mois de l'année. Mais on ne peut pas raisonnablement pas surdimensionner les outils dont nous disposons pour absorber les volumes des mois d'été et, ensuite, vouloir les amortir sur les 12 mois avec un volume beaucoup plus restreint. L'urgence de la réflexion dont je viens de parler est donc incontestable : il faut rapidement mener toutes ces études qui vont venir impacter le coût de la vie de chaque citoyen. Il faudra faire cela rapidement, avec clarté, transparence et intelligence. Nous avons encore beaucoup de pain sur la planche, dès lors il ne faut pas trop tarder à se retrousser les manches…