Jean Zuccarelli, président de l'ADEC, Jean Nicolas Antoniotti, fondateur des Demeures corses et de Nova, et Christian Louis Victor, président de l'Union des maisons françaises (UMF).
- La maison-pilote dans les arbres en ville est-elle, à la fois, l’aboutissement d’un projet et d’une démarche ?
- Oui ! Ce projet est l’aboutissement de trois années complètes de travail. Il a été élaboré en 2011 et livré en 2014. Nous l’avons présenté au concours national de l’Union des maisons françaises (UMF) où il a obtenu la médaille d’or et le grand prix du jury. Ces récompenses décernées à Vienne devant 450 personnes sont une grande reconnaissance qui porte, haut, les couleurs de la Corse. Réaliser ce projet prouve qu’en Corse, nous sommes capables de faire des choses positives qui peuvent servir de référence, y compris au niveau national. Nous montrons un savoir-faire qui nous honore tous, pas seulement nous constructeurs, mais aussi les industriels locaux, comme Corstyrène qui a participé au projet, et les réalisateurs. Cette démarche est fondamentale. Construire est un acte majeur !
- En quoi cette maison est-elle spéciale ?
- Elle est très innovante. Elle a 10 ans d’avance ! Aujourd’hui est en vigueur une réglementation thermique, la RT2012, qui exige un certain niveau de performance énergétique. Cette maison, dite à énergie positive, préfigure la réglementation qui entrera en application en 2020. L’objectif sera, alors, de construire des maisons qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Ce qui est déjà le cas de cette maison-là. C’est une innovation très importante !
- Comment produit-elle de l’énergie ?
- Déjà, elle en consomme très peu pour se chauffer, se rafraichir ou obtenir de l’eau chaude. Ensuite, elle intègre des énergies renouvelables. Elle produit, notamment, de l’électricité et de l’eau chaude en photovoltaïque en toiture. L’énergie électrique fournie par la maison est supérieure à celle qui y est consommée.
- Quelles autres innovations l'équipent ?
- De nombreuses innovations y sont intégrées, notamment en domotique avec tous les automatismes. Cette maison est pilotable et contrôlable à distance. On peut gérer son énergie, vérifier les installations et avoir accès à toutes les fonctionnalités, de la même façon, que l’on soit sur place ou à Paris ! N’importe quel membre de la famille peut le faire grâce à un niveau réglable d’accessibilité.
- Pourquoi avez-vous choisi de construire la maison pilote à Toga ?
- L’enjeu primordial était de créer une maison en centre-ville sur une topographie difficile ayant une pente de 36%. Ce terrain ne pouvait pas être utilisé pour faire autre chose que de la maison individuelle. Ce fut une opportunité de pouvoir le mettre en valeur dans cet environnement-là ! Sachant que c’est un produit d’exception ! Il est difficile, aujourd’hui, d’avoir une maison individuelle, de ce niveau et de cette qualité-là, dans le centre-ville de Bastia. Ce produit, que nous mettons sur le marché, a vocation à être dupliqué sur d’autres terrains présents en centre-ville, soit de manière symétrique, soit en l’adaptant à une demande spécifique.
- Quel est le prix d’achat de ce produit ?
- Tous compris, terrain inclus, cette maison coûte environ 800 000 €. Sa superficie dépasse 200 m2 habitables avec un environnement piscine, un nombre important d’infrastructures, d’innovations et d’aménagements intérieurs.
- Quel type de clientèle visez-vous ?
- C’est un produit de niche. Ce marché ne nous intéresse pas de manière prioritaire. L’action la plus importante des Demeures corses est d’offrir à tous l’accès à la propriété en construisant des maisons à des prix abordables. Nous faisons des offres à 120000 €. La Maison dans les arbres, c’est un peu notre Formule 1 ! Elle nous permet de tester tous les produits et d’étudier comment les intégrer, ailleurs, de manière abordable. Dans cette maison pilote, nous avons fait tous les essais d’avant-garde en matière thermique, domotique, de pilotage de système de chauffage ou de production d’eau chaude. Nous pouvons, ensuite, intégrer ces technologies dans les maisons pour tout le monde qui représentent 90% de notre marché.
- Vous parlez de dimension sociale. De quoi s’agit-il ?
- Avant de faire cette maison, nous avons réfléchi sur un certain nombre de questions. D’abord, pour qui faisons-nous cette maison ? Nous la faisons pour des gens qui vivent et travaillent en Corse. Ensuite, quel serait son impact en termes d’emplois au niveau local ? Les solutions techniques, que nous avons retenues, notamment au niveau de la maçonnerie, sont des solutions locales. Nous avons utilisé des isolants produits en Corse.
- Pourquoi ?
- Rechercher la performance pour la performance n’est pas un but ! L’intérêt est de voir les incidences de notre action sur les entreprises locales. La filière agglo en Corse représente 500 emplois. Corstyrène, 80 emplois à Aleria. Construire cette maison impacte, donc, 580 emplois au niveau local. L’emploi de maçonneries produites à Toulouse aurait, certes, augmenter le service maritime, mais, en même temps, diminuer l’impact social de cette construction.
- Ce social, est-ce un enjeu important ?
- Très important ! Ce que nous appelons, l’énergie positive, et la maison des années 2020 doivent intégrer cette dimension sociale dans les projets. Dans une maison, la performance énergétique comptera autant au niveau de la consommation domestique que de l’énergie consommée pour la produire. Il ne sert à rien de faire des maisons très performantes dans leur utilisation, si leur construction exige beaucoup d’énergie. Il est tout aussi essentiel de savoir quel niveau d’emploi induisent nos réalisations. On revient à des choses simples !
- C’est-à-dire ?
- Pour construire une maison dans un village en Corse, on prenait les pierres en périphérie. On ne descendait pas chercher des briques à Francardo pour faire une maison dans le Niolu ! Aujourd’hui, pour construire une maison, il est préférable, à performance égale, d’utiliser des matériaux produits sur place qui génèrent des emplois locaux. Avec cette maison pilote, nous démontrons qu’en utilisant des produits et des savoir-faire locaux, nous atteignons la performante majeure de ce qui sera attendu dans les dix ans. Nous n’avons pas de souci à nous faire !
- Un nouveau volet de votre activité est le renouvellement de maisons existantes. Est-ce un marché porteur ?
- Très porteur ! Se préoccuper de la façon dont on construit du neuf, c’est bien ! Recycler ce qui a été fait, c’est mieux ! Certaines maisons, construites dans les années 70, sont des épaves énergétiques ! Elles n’ont plus de valeur patrimoniale. Elles ne bénéficient d’aucune protection thermique. Ces maisons coûtent très cher en termes de consommation énergétique qui est un poste prioritaire pour les ménages. L’enjeu, aujourd’hui, est national car le bâtiment représente 48% de la consommation globale. L’Etat s’engage fortement pour diminuer cette consommation. Notre projet permet de monter une maison des années 70 à un niveau de performance énergétique en RT2020. C’est ce que nous avons fait à Vescovato.
- Votre action se limite-t-elle à la performance énergétique ?
- Non ! Concernant la maison de Vescovato, nous avons, également, augmenté sa surface. Nous sommes capables, aujourd’hui, de surévaluer l’existant sans déloger les personnes qui y habitent. C’est un projet assez exceptionnel au niveau technique et au niveau des ambitions de marché. Nova, la nouvelle société, qui correspond à une nouvelle approche, est vraiment un investissement sur le moyen et long termes, d’une importance capitale ! Nous remontons en niveau avec des coups d’investissements accessibles et abordables.
- Les gens n’ont pas forcément les moyens de mettre à niveau l’existant. Ont-ils droit à des aides ?
- Tout à fait ! Nous n’apportons pas que des solutions techniques, mais aussi des solutions financières et administratives, notamment les autorisations de construire… Nous proposons un package global. Nous pensons que la rénovation thermique de maison ne peut pas être approchée de manière ponctuelle, mais de manière globale avec un souci d’objectifs, à la fois, financiers et techniques.
- Pouvez-vous également rénover des habitats plus anciens ?
- Les maisons des années 70 ont une typologie particulière sur laquelle nous possédons un vrai savoir-faire qui nous permet d’être très performants en rapport qualité-prix. Les solutions sont à un coût abordable. Nous avons, également, un savoir-faire sur des maisons plus anciennes, mais les solutions, que nous apportons, sont moins efficaces en termes de rapport investissement-performance énergétique. C’est une différence de segmentation !
- Quels sont vos objectifs chiffrés ?
- Nos perspectives sont bonnes, malgré un contexte difficile au niveau de la construction. Grâce au virage que nous avons pris et anticipé depuis plus de 4 ans, notre politique quantitative est satisfaisante. Nous préparons déjà nos marchés futurs.
- La crise de l’immobilier ne vous inquiète-t-elle pas ?
- Je ne suis pas inquiet. La crise, c’est le chaos et c’est là que peuvent se présenter de fantastiques opportunités. La crise donne la possibilité aux gens, qui n’ont rien, de faire. Il faut prendre en compte les données, s’y adapter. Alors que les systèmes de non-crise établissent des monopoles qui rendent difficile l’innovation. J’ai la conviction qu’on ne sort des crises que par le haut, par la qualité et le professionnalisme ! On n’en sort pas par la médiocrité ! Nous nous sommes engagés sur un chemin difficile, nous avons fait un investissement important sur les hommes. Investir sur l’avenir est important, c’est le choix que nous avons fait ! C’est le message que je veux faire passer auprès des jeunes. Il ne faut pas avoir peur de l’avenir. Il appartient à ceux qui investissent, surtout pas à ceux qui ont peur !
Propos recueillis par Nicole MARI
- Oui ! Ce projet est l’aboutissement de trois années complètes de travail. Il a été élaboré en 2011 et livré en 2014. Nous l’avons présenté au concours national de l’Union des maisons françaises (UMF) où il a obtenu la médaille d’or et le grand prix du jury. Ces récompenses décernées à Vienne devant 450 personnes sont une grande reconnaissance qui porte, haut, les couleurs de la Corse. Réaliser ce projet prouve qu’en Corse, nous sommes capables de faire des choses positives qui peuvent servir de référence, y compris au niveau national. Nous montrons un savoir-faire qui nous honore tous, pas seulement nous constructeurs, mais aussi les industriels locaux, comme Corstyrène qui a participé au projet, et les réalisateurs. Cette démarche est fondamentale. Construire est un acte majeur !
- En quoi cette maison est-elle spéciale ?
- Elle est très innovante. Elle a 10 ans d’avance ! Aujourd’hui est en vigueur une réglementation thermique, la RT2012, qui exige un certain niveau de performance énergétique. Cette maison, dite à énergie positive, préfigure la réglementation qui entrera en application en 2020. L’objectif sera, alors, de construire des maisons qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment. Ce qui est déjà le cas de cette maison-là. C’est une innovation très importante !
- Comment produit-elle de l’énergie ?
- Déjà, elle en consomme très peu pour se chauffer, se rafraichir ou obtenir de l’eau chaude. Ensuite, elle intègre des énergies renouvelables. Elle produit, notamment, de l’électricité et de l’eau chaude en photovoltaïque en toiture. L’énergie électrique fournie par la maison est supérieure à celle qui y est consommée.
- Quelles autres innovations l'équipent ?
- De nombreuses innovations y sont intégrées, notamment en domotique avec tous les automatismes. Cette maison est pilotable et contrôlable à distance. On peut gérer son énergie, vérifier les installations et avoir accès à toutes les fonctionnalités, de la même façon, que l’on soit sur place ou à Paris ! N’importe quel membre de la famille peut le faire grâce à un niveau réglable d’accessibilité.
- Pourquoi avez-vous choisi de construire la maison pilote à Toga ?
- L’enjeu primordial était de créer une maison en centre-ville sur une topographie difficile ayant une pente de 36%. Ce terrain ne pouvait pas être utilisé pour faire autre chose que de la maison individuelle. Ce fut une opportunité de pouvoir le mettre en valeur dans cet environnement-là ! Sachant que c’est un produit d’exception ! Il est difficile, aujourd’hui, d’avoir une maison individuelle, de ce niveau et de cette qualité-là, dans le centre-ville de Bastia. Ce produit, que nous mettons sur le marché, a vocation à être dupliqué sur d’autres terrains présents en centre-ville, soit de manière symétrique, soit en l’adaptant à une demande spécifique.
- Quel est le prix d’achat de ce produit ?
- Tous compris, terrain inclus, cette maison coûte environ 800 000 €. Sa superficie dépasse 200 m2 habitables avec un environnement piscine, un nombre important d’infrastructures, d’innovations et d’aménagements intérieurs.
- Quel type de clientèle visez-vous ?
- C’est un produit de niche. Ce marché ne nous intéresse pas de manière prioritaire. L’action la plus importante des Demeures corses est d’offrir à tous l’accès à la propriété en construisant des maisons à des prix abordables. Nous faisons des offres à 120000 €. La Maison dans les arbres, c’est un peu notre Formule 1 ! Elle nous permet de tester tous les produits et d’étudier comment les intégrer, ailleurs, de manière abordable. Dans cette maison pilote, nous avons fait tous les essais d’avant-garde en matière thermique, domotique, de pilotage de système de chauffage ou de production d’eau chaude. Nous pouvons, ensuite, intégrer ces technologies dans les maisons pour tout le monde qui représentent 90% de notre marché.
- Vous parlez de dimension sociale. De quoi s’agit-il ?
- Avant de faire cette maison, nous avons réfléchi sur un certain nombre de questions. D’abord, pour qui faisons-nous cette maison ? Nous la faisons pour des gens qui vivent et travaillent en Corse. Ensuite, quel serait son impact en termes d’emplois au niveau local ? Les solutions techniques, que nous avons retenues, notamment au niveau de la maçonnerie, sont des solutions locales. Nous avons utilisé des isolants produits en Corse.
- Pourquoi ?
- Rechercher la performance pour la performance n’est pas un but ! L’intérêt est de voir les incidences de notre action sur les entreprises locales. La filière agglo en Corse représente 500 emplois. Corstyrène, 80 emplois à Aleria. Construire cette maison impacte, donc, 580 emplois au niveau local. L’emploi de maçonneries produites à Toulouse aurait, certes, augmenter le service maritime, mais, en même temps, diminuer l’impact social de cette construction.
- Ce social, est-ce un enjeu important ?
- Très important ! Ce que nous appelons, l’énergie positive, et la maison des années 2020 doivent intégrer cette dimension sociale dans les projets. Dans une maison, la performance énergétique comptera autant au niveau de la consommation domestique que de l’énergie consommée pour la produire. Il ne sert à rien de faire des maisons très performantes dans leur utilisation, si leur construction exige beaucoup d’énergie. Il est tout aussi essentiel de savoir quel niveau d’emploi induisent nos réalisations. On revient à des choses simples !
- C’est-à-dire ?
- Pour construire une maison dans un village en Corse, on prenait les pierres en périphérie. On ne descendait pas chercher des briques à Francardo pour faire une maison dans le Niolu ! Aujourd’hui, pour construire une maison, il est préférable, à performance égale, d’utiliser des matériaux produits sur place qui génèrent des emplois locaux. Avec cette maison pilote, nous démontrons qu’en utilisant des produits et des savoir-faire locaux, nous atteignons la performante majeure de ce qui sera attendu dans les dix ans. Nous n’avons pas de souci à nous faire !
- Un nouveau volet de votre activité est le renouvellement de maisons existantes. Est-ce un marché porteur ?
- Très porteur ! Se préoccuper de la façon dont on construit du neuf, c’est bien ! Recycler ce qui a été fait, c’est mieux ! Certaines maisons, construites dans les années 70, sont des épaves énergétiques ! Elles n’ont plus de valeur patrimoniale. Elles ne bénéficient d’aucune protection thermique. Ces maisons coûtent très cher en termes de consommation énergétique qui est un poste prioritaire pour les ménages. L’enjeu, aujourd’hui, est national car le bâtiment représente 48% de la consommation globale. L’Etat s’engage fortement pour diminuer cette consommation. Notre projet permet de monter une maison des années 70 à un niveau de performance énergétique en RT2020. C’est ce que nous avons fait à Vescovato.
- Votre action se limite-t-elle à la performance énergétique ?
- Non ! Concernant la maison de Vescovato, nous avons, également, augmenté sa surface. Nous sommes capables, aujourd’hui, de surévaluer l’existant sans déloger les personnes qui y habitent. C’est un projet assez exceptionnel au niveau technique et au niveau des ambitions de marché. Nova, la nouvelle société, qui correspond à une nouvelle approche, est vraiment un investissement sur le moyen et long termes, d’une importance capitale ! Nous remontons en niveau avec des coups d’investissements accessibles et abordables.
- Les gens n’ont pas forcément les moyens de mettre à niveau l’existant. Ont-ils droit à des aides ?
- Tout à fait ! Nous n’apportons pas que des solutions techniques, mais aussi des solutions financières et administratives, notamment les autorisations de construire… Nous proposons un package global. Nous pensons que la rénovation thermique de maison ne peut pas être approchée de manière ponctuelle, mais de manière globale avec un souci d’objectifs, à la fois, financiers et techniques.
- Pouvez-vous également rénover des habitats plus anciens ?
- Les maisons des années 70 ont une typologie particulière sur laquelle nous possédons un vrai savoir-faire qui nous permet d’être très performants en rapport qualité-prix. Les solutions sont à un coût abordable. Nous avons, également, un savoir-faire sur des maisons plus anciennes, mais les solutions, que nous apportons, sont moins efficaces en termes de rapport investissement-performance énergétique. C’est une différence de segmentation !
- Quels sont vos objectifs chiffrés ?
- Nos perspectives sont bonnes, malgré un contexte difficile au niveau de la construction. Grâce au virage que nous avons pris et anticipé depuis plus de 4 ans, notre politique quantitative est satisfaisante. Nous préparons déjà nos marchés futurs.
- La crise de l’immobilier ne vous inquiète-t-elle pas ?
- Je ne suis pas inquiet. La crise, c’est le chaos et c’est là que peuvent se présenter de fantastiques opportunités. La crise donne la possibilité aux gens, qui n’ont rien, de faire. Il faut prendre en compte les données, s’y adapter. Alors que les systèmes de non-crise établissent des monopoles qui rendent difficile l’innovation. J’ai la conviction qu’on ne sort des crises que par le haut, par la qualité et le professionnalisme ! On n’en sort pas par la médiocrité ! Nous nous sommes engagés sur un chemin difficile, nous avons fait un investissement important sur les hommes. Investir sur l’avenir est important, c’est le choix que nous avons fait ! C’est le message que je veux faire passer auprès des jeunes. Il ne faut pas avoir peur de l’avenir. Il appartient à ceux qui investissent, surtout pas à ceux qui ont peur !
Propos recueillis par Nicole MARI