C’est une histoire de passion à laquelle se mêle une dose d’ingéniosité certaine. D’aussi loin qu’il se souvienne, François Menassé a toujours été fasciné par l’aviation, domaine dans lequel il possède plusieurs brevets depuis qu’il est jeune adulte. Presque naturellement, après un parcours atypique qui l’a notamment conduit à passer quelques temps aux États-Unis, c’est en revenant en Corse que ce jeune Ajaccien de 32 ans amoureux de la photographie a décidé de se former aussi au pilotage de drone. Une nouvelle corde à son arc qui l’a conduit à construire son activité professionnelle en alliant ses trois passions au travers Hélix, un bureau d’étude spécialisé dans l’acquisition de données par drone, avion ou hélicoptère, qu’il a développé aux côtés de deux autres télépilotes chevronnés : Théo Lemor Valli, basé à Porto-Vecchio, et Sébastien Chamoux, basé à la Réunion.
Avec le soutien de leur « business angel », l’expert d’assuré Yoann Alfonsi et son cabinet Global’Expert, les trois jeunes hommes ont pu imaginer l’activité d’Hélix sur mesure, au fil de leurs expériences et des techniques acquises. « Pour ma part, j’ai commencé mes prestations techniques par faire de la photographie immobilière par drone il y a plusieurs années », raconte François en ajoutant qu’il nourrissait déjà alors un attrait très fort pour la cartographie aérienne. De fil en aiguille, il commence alors à modéliser des maisons en 3D, puis des quartiers et des vallées entières, et même à collaborer avec des scientifiques qui vont rapidement solliciter les données qu’il a pu récolter pour évaluer des risques comme l’érosion. Puis tout s’accélère. Au moment de l’importante sécheresse de 2022, il décide d’acheter un drone thermique sur fonds propres ainsi qu’un drone spectral pour faire des relevés sur la photosynthèse des végétaux, afin de chercher à donner du rendement aux parcelles agricoles en optimisant leur utilisation d’eau. Les bases d’Hélix se dessinent. « Mais il manquait un drone de topographie pure », se souvient le jeune homme en confiant être tombé par hasard sur Stéphane Chamoux via un site de revente en ligne en cherchant un tel appareil. « Nous sommes depuis restés en contact », sourit-il, « Nous avons deux îles qui ont quasiment les mêmes enjeux, les mêmes contraintes liées au relief, au réseau routier, au réseau d’assainissement. Ce qui est intéressant c’est qu’on s’envoie des informations qui sont de l’or. On ne pourrait travailler comme cela avec un confrère ici car ce serait beaucoup trop concurrentiel ».
Avec le soutien de leur « business angel », l’expert d’assuré Yoann Alfonsi et son cabinet Global’Expert, les trois jeunes hommes ont pu imaginer l’activité d’Hélix sur mesure, au fil de leurs expériences et des techniques acquises. « Pour ma part, j’ai commencé mes prestations techniques par faire de la photographie immobilière par drone il y a plusieurs années », raconte François en ajoutant qu’il nourrissait déjà alors un attrait très fort pour la cartographie aérienne. De fil en aiguille, il commence alors à modéliser des maisons en 3D, puis des quartiers et des vallées entières, et même à collaborer avec des scientifiques qui vont rapidement solliciter les données qu’il a pu récolter pour évaluer des risques comme l’érosion. Puis tout s’accélère. Au moment de l’importante sécheresse de 2022, il décide d’acheter un drone thermique sur fonds propres ainsi qu’un drone spectral pour faire des relevés sur la photosynthèse des végétaux, afin de chercher à donner du rendement aux parcelles agricoles en optimisant leur utilisation d’eau. Les bases d’Hélix se dessinent. « Mais il manquait un drone de topographie pure », se souvient le jeune homme en confiant être tombé par hasard sur Stéphane Chamoux via un site de revente en ligne en cherchant un tel appareil. « Nous sommes depuis restés en contact », sourit-il, « Nous avons deux îles qui ont quasiment les mêmes enjeux, les mêmes contraintes liées au relief, au réseau routier, au réseau d’assainissement. Ce qui est intéressant c’est qu’on s’envoie des informations qui sont de l’or. On ne pourrait travailler comme cela avec un confrère ici car ce serait beaucoup trop concurrentiel ».
Une solution inédite en Europe
Grâce à ce flot de compétences, Hélix propose depuis un an d’intervenir aussi bien dans le domaine de la cartographie, de la photogrammétrie, de la topographie ou encore de la bathymétrie aéroportée, une technique qui vise à mesurer la profondeur et le relief, permettant de faire de la cartographie sous-marine grâce à une solution inédite. « Nous sommes très sensibles aux problématiques du changement climatique comme l’érosion. Nous étions en stand-by qu’un capteur drone puisse relever des données sous-marines. Le capteur LiDAR est sorti l’année dernière et nous sommes les premiers en Europe à avoir acheté cette unité qui permet de collecter des données dans des zones critiques, à ce jour inaccessibles aux méthodes de relevés traditionnelles », explique François Menassé en soulignant que cet outil est le seul capteur drone qui peut relever des données à la fois sur la terre et sous l’eau. « Tous les autres systèmes similaires sont soit embarqués sur hélicoptère, soit l’autre solution est de passer avec un bateau sonar, mais cela est réservé aux endroits où il y a une hauteur d’eau qui est assez importante et certains endroits ne pouvaient donc pas être cartographiés. Grâce à ce système qui vole au-dessus de l’eau nous pouvons désormais relever des données dans des endroits avec une très faible profondeur », appuie le créateur d’Hélix. Et la topographie de la Corse n’est pas étrangère à cette envie d’aller chercher des solutions innovantes. « Faire voler un hélicoptère en fond de vallée dans la Restonica ce n’est pas envisageable », glisse le jeune homme.
Parmi les premiers clients à avoir détecter le potentiel des compétences d’Hélix, le Bureau de Recherche Géologiques et Minières (BRGM) qui fait appel au bureau d’étude pour l’aider à Fait appel à Hélix pour l’aider à caractériser le recul du trait de côte. « Grâce à notre capteur LiDAR, nous allons donner des datas qui sont beaucoup plus qualitatives au BRGM et on pourra à terme mieux caractériser les impacts du réchauffement climatique sur la montée des eaux », indique François Menassé en soulignant qu’Hélix a aussi vocation à travailler avec des sociétés de cartographie ou encore avec les communes pour la prévention des risques inondation, ou encore avec les ports qui ont régulièrement l’obligation de faire des mesures de profondeur.
Fin 2023, après la tempête Ciaran, Hélix est aussi intervenue dans la vallée de la Restonica pour le compte de l’ONF. « La tempête avait abîmé et emporté des arbres qui avaient créé des embâcles, c’est à-dire des amoncellements de végétaux morts qui sont dangereux à la fois pour l’écoulement de l’eau, mais aussi du point de vue des risques incendie. Nous avons envoyé un drone sur 13km pour vérifier l’état sanitaire des arbres afin de savoir s’ils présentaient un danger », dévoile François Menassé en notant que sans cette solution ce sont des moyens humains qui auraient dû aller vérifier chaque arbre à pied en plein hiver. « Nous avions fait un livrable sur mesure avec un modèle qui a scanné toute la rivière et qui permet même d’inspecter l’état des racines des arbres et nous avons calculer tout le volume des embâcles à extraire. C’est assez inédit », se félicite-t-il avec des projets pour le futur plein la tête, placés sous le mantra de sa jeune entreprise : « Du décollage à la précision ».
Grâce à ce flot de compétences, Hélix propose depuis un an d’intervenir aussi bien dans le domaine de la cartographie, de la photogrammétrie, de la topographie ou encore de la bathymétrie aéroportée, une technique qui vise à mesurer la profondeur et le relief, permettant de faire de la cartographie sous-marine grâce à une solution inédite. « Nous sommes très sensibles aux problématiques du changement climatique comme l’érosion. Nous étions en stand-by qu’un capteur drone puisse relever des données sous-marines. Le capteur LiDAR est sorti l’année dernière et nous sommes les premiers en Europe à avoir acheté cette unité qui permet de collecter des données dans des zones critiques, à ce jour inaccessibles aux méthodes de relevés traditionnelles », explique François Menassé en soulignant que cet outil est le seul capteur drone qui peut relever des données à la fois sur la terre et sous l’eau. « Tous les autres systèmes similaires sont soit embarqués sur hélicoptère, soit l’autre solution est de passer avec un bateau sonar, mais cela est réservé aux endroits où il y a une hauteur d’eau qui est assez importante et certains endroits ne pouvaient donc pas être cartographiés. Grâce à ce système qui vole au-dessus de l’eau nous pouvons désormais relever des données dans des endroits avec une très faible profondeur », appuie le créateur d’Hélix. Et la topographie de la Corse n’est pas étrangère à cette envie d’aller chercher des solutions innovantes. « Faire voler un hélicoptère en fond de vallée dans la Restonica ce n’est pas envisageable », glisse le jeune homme.
Parmi les premiers clients à avoir détecter le potentiel des compétences d’Hélix, le Bureau de Recherche Géologiques et Minières (BRGM) qui fait appel au bureau d’étude pour l’aider à Fait appel à Hélix pour l’aider à caractériser le recul du trait de côte. « Grâce à notre capteur LiDAR, nous allons donner des datas qui sont beaucoup plus qualitatives au BRGM et on pourra à terme mieux caractériser les impacts du réchauffement climatique sur la montée des eaux », indique François Menassé en soulignant qu’Hélix a aussi vocation à travailler avec des sociétés de cartographie ou encore avec les communes pour la prévention des risques inondation, ou encore avec les ports qui ont régulièrement l’obligation de faire des mesures de profondeur.
Fin 2023, après la tempête Ciaran, Hélix est aussi intervenue dans la vallée de la Restonica pour le compte de l’ONF. « La tempête avait abîmé et emporté des arbres qui avaient créé des embâcles, c’est à-dire des amoncellements de végétaux morts qui sont dangereux à la fois pour l’écoulement de l’eau, mais aussi du point de vue des risques incendie. Nous avons envoyé un drone sur 13km pour vérifier l’état sanitaire des arbres afin de savoir s’ils présentaient un danger », dévoile François Menassé en notant que sans cette solution ce sont des moyens humains qui auraient dû aller vérifier chaque arbre à pied en plein hiver. « Nous avions fait un livrable sur mesure avec un modèle qui a scanné toute la rivière et qui permet même d’inspecter l’état des racines des arbres et nous avons calculer tout le volume des embâcles à extraire. C’est assez inédit », se félicite-t-il avec des projets pour le futur plein la tête, placés sous le mantra de sa jeune entreprise : « Du décollage à la précision ».