Lundi matin, dans le port d’Ajaccio, le Jean-Nicoli et le Mega Express de la Corsica Ferries étaient encadrés par quelques dizaines d’embarcations. Les pêcheurs d’Ajaccio et de Bonifacio, dans une action commune, ont ainsi décidé de manifester leur mécontentement pour dénoncer des mesures qui n’ont absolument rien à voir avec leur métier, notamment dans sa forme actuelle.
« Nous avons décidé de ce mouvement pour alerter les pouvoirs publics. Une manifestation symbolique certes - les bateaux pourront partir ce soir - car nous allons être reçus en fin de journée à la préfecture de région » expliquait Tony Ziller, pêcheur professionnel à Ajaccio, et de poursuivre : « C’est un ras-le-bol général d’assister à de telles mesures prises par des gens qui, semble-t-il, ne connaissent pas grand-chose à la mer. En effet, comment appliquer de nouvelles directives européennes dans notre profession alors même qu’elles ne peuvent être mises en pratique ? Ils veulent nous imposer un permis à points (actuellement nous travaillons avec des licences professionnelles) qui nécessite des mesures impossibles à adapter avec nos quelques kilos de poissons ramenés dans nos bateaux. Mesurer le poisson, le peser, définir les espèces, la vitesse de nos embarcations, c’est du n’importe quoi, nous ne pouvons admettre de telles directives alors même qu’elles ne nous concernent pas. »
En clair, l’Europe veut imposer une sorte de cahier des charges pour chaque pêcheur avec une réglementation stricte et un nouveau permis : « autant de charges qui ne peuvent être adaptées à la pêche locale comme elle se pratique chez nous. Ne parlons pas des charges professionnelles, qui vont augmenter de 200% sans oublier les intempéries et les journées perdues qui ne seront plus compensées. »
Dans de telles conditions, le mouvement risque fort de s’amplifier au fil des heures et des jours. Si les bateaux ont pu quitter le port, il en sera autrement dans le cas où les discussions entamées hier soir n’aboutiraient pas.
A suivre.
J. F.
« Nous avons décidé de ce mouvement pour alerter les pouvoirs publics. Une manifestation symbolique certes - les bateaux pourront partir ce soir - car nous allons être reçus en fin de journée à la préfecture de région » expliquait Tony Ziller, pêcheur professionnel à Ajaccio, et de poursuivre : « C’est un ras-le-bol général d’assister à de telles mesures prises par des gens qui, semble-t-il, ne connaissent pas grand-chose à la mer. En effet, comment appliquer de nouvelles directives européennes dans notre profession alors même qu’elles ne peuvent être mises en pratique ? Ils veulent nous imposer un permis à points (actuellement nous travaillons avec des licences professionnelles) qui nécessite des mesures impossibles à adapter avec nos quelques kilos de poissons ramenés dans nos bateaux. Mesurer le poisson, le peser, définir les espèces, la vitesse de nos embarcations, c’est du n’importe quoi, nous ne pouvons admettre de telles directives alors même qu’elles ne nous concernent pas. »
En clair, l’Europe veut imposer une sorte de cahier des charges pour chaque pêcheur avec une réglementation stricte et un nouveau permis : « autant de charges qui ne peuvent être adaptées à la pêche locale comme elle se pratique chez nous. Ne parlons pas des charges professionnelles, qui vont augmenter de 200% sans oublier les intempéries et les journées perdues qui ne seront plus compensées. »
Dans de telles conditions, le mouvement risque fort de s’amplifier au fil des heures et des jours. Si les bateaux ont pu quitter le port, il en sera autrement dans le cas où les discussions entamées hier soir n’aboutiraient pas.
A suivre.
J. F.