Jean-Charles Martinelli, président de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de la Région Corse, a souligné l'importance de cette récompense qui s'étend à toute la Corse. "Nous sommes aujourd’hui à Lisula, nous avons été à Corte et nous serons bientôt à Purtivechju et dans l’Alta-Rocca". Ces événements permettent de rencontrer et de valoriser les artisans d’arts locaux, souvent issus de petites structures mais porteurs d'une excellence remarquable. "C’est la vitrine du monde artisanal de ce qui peut se faire de plus pointu. Bien souvent, ce sont des petites structures qui n’ont peut-être pas l’occasion d’être mis très souvent à l’honneur, mais nous voulons valoriser cette excellence. Ce titre représente beaucoup de choses pour eux et beaucoup de choses pour nous. C’est la reconnaissance d’un savoir-faire et d une manière d’être". a-t-il précisé
Être Artisan d’Art représente bien plus qu'une simple reconnaissance de qualification. C'est la mise en valeur de savoir-faire ancestraux, le gage de confiance et de qualité pour le consommateur. « C’est la reconnaissance d’un apprentissage, d’une transmission. La reconnaissance de ce que nous voulons pour notre monde artisanal, sur notre terre, en Corse », a ajouté le président Martinelli en rappelant que la Corse comptabilise ainsi 20 000 artisans pour 40 000 emplois. Et l’artisanat d’art, c’est environ 500 professionnels, dans de très nombreux domaines. "Cela représente 30% du PIB de la Corse " ajoute-t-il.
Pour obtenir cette qualification d’artisan d’art, le professionnel doit être immatriculé au Registre National des Entreprises (RNE), titulaire d'un diplôme de niveau 3 ou d’avoir trois ans d'expérience professionnelle dans le métier exercé. "C’est en effet un titre particulier pour nous car nous sommes des artisans certes, mais pour avoir ce label, nous devons répondre à certains critères d’exigence" ajoute Virginie Torelli, artisan verrier, secrétaire de la route des artisans et présidente de la section qualification à la chambre des métiers.
Une certification d’excellence qu’a reçu Charlotte Peyronnenc, murailleur à E Ville
"C’est la reconnaissance d’un travail, et d’un métier en lui-même et c’est une pièce supplémentaire pour pouvoir développer la profession. Je suis murailleur, je restaure des ouvrages en pierres sèches pour les particuliers mais je réponds également aux appels d’offre pour les marchés publics".