Emile Zuccarelli, maire de Bastia, et François Lamy, ministre délégué à la ville.
- Qu’attendiez-vous de la visite du ministre de la ville ?
- Quand un ministre de la République vient chez nous, c’est, d’abord, un honneur et nous sommes heureux de le recevoir. Il vient voir ce qui se fait à Bastia. Nous avons fait d’énormes choses et nous continuons, que ce soit dans la rénovation urbaine ou le PNRQAD (Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés) dans le Centre ancien ou ailleurs. C’est bon que le ministre apprécie et mesure bien les efforts que nous avons réalisés dans notre ville. Ensuite, il faut considérer les prolongements, y compris les questions de financement.
- Bastia n’est plus éligible, cette année, à la dotation de développement urbain (DDU). Qu’avez-vous demandé au ministre ?
- C’est vrai que, pour des raisons de calculs, nous disparaissons des listes de la DDU. Apparemment, nous avons tellement bien travaillé pour traquer l’évasion fiscale dans notre ville que, forcément, notre ressource fiscale a augmenté. Nous serions devenus presque victimes de notre propre travail ! Mais, tout ceci rentre dans l’ensemble du dispositif de la politique de la ville. Je suis persuadé que nous trouverons, avec le gouvernement, les voies d’un bon appui à nos projets qui sont nombreux.
- Le ministre a posé la 1ère pierre du Centre culturel des quartiers Sud. Ce Centre est-il emblématique de la politique de la ville ?
- Je crois qu’il est très emblématique car c’est un équipement culturel, situé au cœur même des quartiers en difficulté ou à rénover. La culture est un élément fondamental du lien social et ce Centre relève d’une action sociale. C’est aussi un équipement, en partie, de proximité et, en partie, d’intérêt général de la ville. Il représente un moyen de remettre ces quartiers au cœur de Bastia. Comme le futur Centre des Sciences, situé un peu plus loin, au-dessus de l’école Charles Andréï.
- Qu’est-ce que ce Centre des Sciences ?
- C’est un lieu de ressources scientifiques qui accueillera des laboratoires et dans lequel s’élaboreront des projets pédagogiques, par exemple sur les énergies nouvelles. Le chantier a été retardé, mais le Centre ne devrait plus tarder à être construit. Il sera mis à l’usage de l’ensemble des écoles de la ville. C’est encore une nouvelle manière de mettre ces quartiers, que l’on disait périphériques, au cœur de la ville.
- Est-ce une manière de faire glisser le cœur de la ville vers cette périphérie ?
- On va, plutôt, dire une manière de l’étaler. Le cœur de la ville était, autrefois la citadelle, ensuite un tout petit périmètre autour de la citadelle et du Vieux Port, puis la vieille ville… Maintenant, le cœur de ville s’est étendu puisqu’il englobe ces quartiers que, d’abord, on rénove et à qui, ensuite, on donne des vocations, des utilités et des rôles qui valent pour l’ensemble de la ville.
- La ville peut-elle encore s’étendre ? A-t-elle encore du foncier disponible ?
- Il reste encore des terrains, mais Bastia n’a pas un territoire gigantesque. En plus, elle est adossée à la montagne. Aujourd’hui, l’urbanisation monte et s’étend également vers le Sud où il y a beaucoup de constructions. Au Nord, il y en a peu puisqu’il n’y a plus de place. Nous avons en projet de construire un éco-quartier, pas très loin d’une technopole, dans le quartier dit Labretto.
- Qu’entendez-vous par éco-quartier ?
- Ce serait un ensemble d’un millier de logements, conçu, dès l’origine, pour s’inscrire dans un schéma de développement durable. La construction prévoit des immeubles économes en termes thermiques avec des systèmes de chauffage et de climatisation réversibles, des systèmes de collecte de déchets, de tris et de traitements, etc. Le projet intègre également les transports avec, bien sûr, un accent majeur sur les transports en commun. Car qui dit économie d’énergie dit transport en commun !
- Justement, les transports sont le point noir des villes et même de Bastia. Comment y remédier ?
- Au niveau des transports, Bastia est en phase de problématique très difficile parce que sa topographie en pente est dure. Le vélo, par exemple, n’est pas chez lui. Nous sommes en train de faire une voie douce qui permettra de sortir de Bastia sans affronter de dénivellations trop importantes. Nous sommes à la fin de la phase d’étude. Les premiers hectomètres de ce projet seront réalisés, dans la partie Nord, dans les six à neuf mois qui viennent.
- Comment pensez-vous traiter le problème d’engorgement du Centre ville ?
- Bastia, compte tenu de sa structure en forme de boyau avec un port, est une ville où l’on circule quand même pas trop mal. On peut la traverser du Nord au Sud sans s’arrêter à un feu rouge. C’est important. Nous y avons travaillé. Nous avons fait de gros efforts structurels. Objectivement, malgré quelques embouteillages ou ralentissements à certaines heures, Bastia n’est pas une ville atroce en matière de circulation.
Propos recueillis par Nicole MARI
- Quand un ministre de la République vient chez nous, c’est, d’abord, un honneur et nous sommes heureux de le recevoir. Il vient voir ce qui se fait à Bastia. Nous avons fait d’énormes choses et nous continuons, que ce soit dans la rénovation urbaine ou le PNRQAD (Programme national de requalification des quartiers anciens dégradés) dans le Centre ancien ou ailleurs. C’est bon que le ministre apprécie et mesure bien les efforts que nous avons réalisés dans notre ville. Ensuite, il faut considérer les prolongements, y compris les questions de financement.
- Bastia n’est plus éligible, cette année, à la dotation de développement urbain (DDU). Qu’avez-vous demandé au ministre ?
- C’est vrai que, pour des raisons de calculs, nous disparaissons des listes de la DDU. Apparemment, nous avons tellement bien travaillé pour traquer l’évasion fiscale dans notre ville que, forcément, notre ressource fiscale a augmenté. Nous serions devenus presque victimes de notre propre travail ! Mais, tout ceci rentre dans l’ensemble du dispositif de la politique de la ville. Je suis persuadé que nous trouverons, avec le gouvernement, les voies d’un bon appui à nos projets qui sont nombreux.
- Le ministre a posé la 1ère pierre du Centre culturel des quartiers Sud. Ce Centre est-il emblématique de la politique de la ville ?
- Je crois qu’il est très emblématique car c’est un équipement culturel, situé au cœur même des quartiers en difficulté ou à rénover. La culture est un élément fondamental du lien social et ce Centre relève d’une action sociale. C’est aussi un équipement, en partie, de proximité et, en partie, d’intérêt général de la ville. Il représente un moyen de remettre ces quartiers au cœur de Bastia. Comme le futur Centre des Sciences, situé un peu plus loin, au-dessus de l’école Charles Andréï.
- Qu’est-ce que ce Centre des Sciences ?
- C’est un lieu de ressources scientifiques qui accueillera des laboratoires et dans lequel s’élaboreront des projets pédagogiques, par exemple sur les énergies nouvelles. Le chantier a été retardé, mais le Centre ne devrait plus tarder à être construit. Il sera mis à l’usage de l’ensemble des écoles de la ville. C’est encore une nouvelle manière de mettre ces quartiers, que l’on disait périphériques, au cœur de la ville.
- Est-ce une manière de faire glisser le cœur de la ville vers cette périphérie ?
- On va, plutôt, dire une manière de l’étaler. Le cœur de la ville était, autrefois la citadelle, ensuite un tout petit périmètre autour de la citadelle et du Vieux Port, puis la vieille ville… Maintenant, le cœur de ville s’est étendu puisqu’il englobe ces quartiers que, d’abord, on rénove et à qui, ensuite, on donne des vocations, des utilités et des rôles qui valent pour l’ensemble de la ville.
- La ville peut-elle encore s’étendre ? A-t-elle encore du foncier disponible ?
- Il reste encore des terrains, mais Bastia n’a pas un territoire gigantesque. En plus, elle est adossée à la montagne. Aujourd’hui, l’urbanisation monte et s’étend également vers le Sud où il y a beaucoup de constructions. Au Nord, il y en a peu puisqu’il n’y a plus de place. Nous avons en projet de construire un éco-quartier, pas très loin d’une technopole, dans le quartier dit Labretto.
- Qu’entendez-vous par éco-quartier ?
- Ce serait un ensemble d’un millier de logements, conçu, dès l’origine, pour s’inscrire dans un schéma de développement durable. La construction prévoit des immeubles économes en termes thermiques avec des systèmes de chauffage et de climatisation réversibles, des systèmes de collecte de déchets, de tris et de traitements, etc. Le projet intègre également les transports avec, bien sûr, un accent majeur sur les transports en commun. Car qui dit économie d’énergie dit transport en commun !
- Justement, les transports sont le point noir des villes et même de Bastia. Comment y remédier ?
- Au niveau des transports, Bastia est en phase de problématique très difficile parce que sa topographie en pente est dure. Le vélo, par exemple, n’est pas chez lui. Nous sommes en train de faire une voie douce qui permettra de sortir de Bastia sans affronter de dénivellations trop importantes. Nous sommes à la fin de la phase d’étude. Les premiers hectomètres de ce projet seront réalisés, dans la partie Nord, dans les six à neuf mois qui viennent.
- Comment pensez-vous traiter le problème d’engorgement du Centre ville ?
- Bastia, compte tenu de sa structure en forme de boyau avec un port, est une ville où l’on circule quand même pas trop mal. On peut la traverser du Nord au Sud sans s’arrêter à un feu rouge. C’est important. Nous y avons travaillé. Nous avons fait de gros efforts structurels. Objectivement, malgré quelques embouteillages ou ralentissements à certaines heures, Bastia n’est pas une ville atroce en matière de circulation.
Propos recueillis par Nicole MARI
Chantier du Centre culturel des quartiers Sud à Lupinu.