Inseme per Bastia devant la Mission Locale
« Les interventions de Mr Zammataro et Zuccarelli, en suite de la conférence de presse d’Inseme per Bastia sur les emplois d’avenir, imposent une mise au point que nous faisons, après avoir respecté le délai de décence imposé par la disparition tragique de Jean Luc Chiappini. Sur la forme, les interventions récentes d’Emile Zuccarelli et de son entourage sont caractérisées par un ton délibérément injurieux à notre égard. Dont acte. Nous continuerons pour notre part à respecter les personnes.
Sur le fond, M. Zuccarelli et son équipe considèrent être seuls « qualifiés » pour s’exprimer en matière d’emploi, comme d’ailleurs en matière de sécurité ou de patrimoine. Curieuse conception de la démocratie ! Ils nous contestent aussi la « compétence » pour le faire, prétendant avec assurance avoir le monopole de celle-ci.
Les chiffres de l’emploi devraient les ramener à plus de modestie, même si la lutte contre le chômage ne dépend pas seulement des politiques locales.
Sans même évoquer un demi-siècle de pouvoir sans partage, qu’en est-il depuis mars 2010, soit trois années où l’Adec (présidée par Jean Zuccarelli), la Ville de Bastia, la CAB, la Mission locale de Bastia (toutes dirigées ou présidées par Emile Zuccarelli), ont pu unir leurs efforts et leurs politiques en faveur de l’emploi ? En Corse, 19 360 demandeurs d’emploi en mars 2013, contre 14 980 en mars 2010, soit + 29%. Sur la zone d’emploi de Bastia, 6 710 demandeurs d’emploi, contre 5 950 en mars 2010, soit + 27% (source travail-emploi gouv.fr). Et l’augmentation est restée la même, y compris après le changement de majorité présidentielle et parlementaire.
Concernant le dispositif « Emplois d’avenir », MM. Zammataro et Zuccarelli nous imputent cinq prétendus « mensonges », qui sont en fait de parfaites vérités.
1) L’exactitude des chiffres donnés par Inseme.
Au 22 avril 2013, sur les 66 emplois d’avenir signés en Haute-Corse, 66 concernent le secteur non marchand (collectivités + associations), 0 le secteur marchand (secteur privé). Que l’on considère les contrats signés ou en cours d’élaboration, le ratio reste globalement le même : 80% environ concernent les collectivités, 20% les associations, 0% le privé. Il y a donc bien en Corse, à ce jour, une sur-représentation du recrutement par les collectivités, par rapport à la moyenne française qui est : 43% collectivités, 36% associations, 21% secteur privé (source localtisinfo avril 2013).
2) La nécessaire réorientation du dispositif, en augmentant la part des emplois d’avenir à pourvoir dans le secteur privé.
M. ZAMMATARO voit dans cette proposition d’Inseme un signe de méconnaissance de la loi. Manque de chance pour lui, notre analyse anticipait celle d’un rapport national du Conseil d’analyse économique remis au Premier Ministre (sûrement des « incompétents », eux aussi…), rendu public le lendemain de notre conférence de presse. Il y est notamment écrit que “la solution n’est pas de les placer (les emplois d’avenir) dans des emplois du secteur public ou associatif, dont toutes les études démontrent l’inefficacité du point de vue du retour à l’emploi”. Et le rapport d’ajouter : les emplois d’avenir “doivent être réorientés vers le privé” (cf. acteurs-publics.com du 26/04/2013). La pérennisation de l’emploi créé, qu’il le soit dans le secteur marchand (privé) ou non-marchand (collectivités et associations, où il existe chez nous un tissu important qui doit être soutenu) doit en effet être une priorité. Tout le monde a en mémoire la désillusion des « emplois-jeunes », qui se sont retrouvés dans la précarité à l’expiration de leur contrat.
3) Le risque d’un recrutement à l’aveugle par certaines collectivités locales.
En le soulignant, nous n’avons jamais mis en doute la qualité de l’engagement et le sens de l’intérêt général des personnels des missions locales ou des pôles-emploi, expressément soulignés dans notre conférence de presse. Nous parlions de la pratique de certains élus, aggravée en période pré-électorale, de pourvoir des postes publics sans identification précise du besoin, ceci alors même que les collectivités locales vont devoir contenir leurs dépenses de fonctionnement. Nous demandons donc que les besoins soient débattus, répertoriés et validés par les assemblées délibérantes. C’est la moindre des choses en démocratie ! Cela n’a pourtant pas été le cas jusqu’à aujourd’hui, notamment à Bastia.
4) La nécessaire transparence dans le recrutement.
Inseme se réjouit pour les jeunes qui ont été recrutés. Nous souhaitons simplement que soit garantie l’égalité des chances dans l’accès à l’emploi public. Nous demandons donc, comme cela est déjà prévu dans de nombreuses collectivités locales françaises (exemple Conseil régional PACA), un processus de recrutement garantissant l’égalité des chances entre les candidats, ceci à travers notamment la création d’une commission de recrutement. Pourquoi s’y opposer, quand on a rien à se reprocher ?
5) La dénonciation d’un système verrouillé.
Pour M. Zammataro et M. Zuccarelli dans la Corse d’aujourd’hui, le clientélisme est un fantasme et la nécessité de faire intervenir un élu pour obtenir une place ou une HLM, une invention. Nous, nous affirmons que c’est la triste réalité et que cela doit changer. Aux Corses et aux Bastiais de juger et de décider. »
----
NDLR : Les deux parties s'étant longuement expliquées Corse Net Infos ne publiera plus rien sur ce sujet.
Sur le fond, M. Zuccarelli et son équipe considèrent être seuls « qualifiés » pour s’exprimer en matière d’emploi, comme d’ailleurs en matière de sécurité ou de patrimoine. Curieuse conception de la démocratie ! Ils nous contestent aussi la « compétence » pour le faire, prétendant avec assurance avoir le monopole de celle-ci.
Les chiffres de l’emploi devraient les ramener à plus de modestie, même si la lutte contre le chômage ne dépend pas seulement des politiques locales.
Sans même évoquer un demi-siècle de pouvoir sans partage, qu’en est-il depuis mars 2010, soit trois années où l’Adec (présidée par Jean Zuccarelli), la Ville de Bastia, la CAB, la Mission locale de Bastia (toutes dirigées ou présidées par Emile Zuccarelli), ont pu unir leurs efforts et leurs politiques en faveur de l’emploi ? En Corse, 19 360 demandeurs d’emploi en mars 2013, contre 14 980 en mars 2010, soit + 29%. Sur la zone d’emploi de Bastia, 6 710 demandeurs d’emploi, contre 5 950 en mars 2010, soit + 27% (source travail-emploi gouv.fr). Et l’augmentation est restée la même, y compris après le changement de majorité présidentielle et parlementaire.
Concernant le dispositif « Emplois d’avenir », MM. Zammataro et Zuccarelli nous imputent cinq prétendus « mensonges », qui sont en fait de parfaites vérités.
1) L’exactitude des chiffres donnés par Inseme.
Au 22 avril 2013, sur les 66 emplois d’avenir signés en Haute-Corse, 66 concernent le secteur non marchand (collectivités + associations), 0 le secteur marchand (secteur privé). Que l’on considère les contrats signés ou en cours d’élaboration, le ratio reste globalement le même : 80% environ concernent les collectivités, 20% les associations, 0% le privé. Il y a donc bien en Corse, à ce jour, une sur-représentation du recrutement par les collectivités, par rapport à la moyenne française qui est : 43% collectivités, 36% associations, 21% secteur privé (source localtisinfo avril 2013).
2) La nécessaire réorientation du dispositif, en augmentant la part des emplois d’avenir à pourvoir dans le secteur privé.
M. ZAMMATARO voit dans cette proposition d’Inseme un signe de méconnaissance de la loi. Manque de chance pour lui, notre analyse anticipait celle d’un rapport national du Conseil d’analyse économique remis au Premier Ministre (sûrement des « incompétents », eux aussi…), rendu public le lendemain de notre conférence de presse. Il y est notamment écrit que “la solution n’est pas de les placer (les emplois d’avenir) dans des emplois du secteur public ou associatif, dont toutes les études démontrent l’inefficacité du point de vue du retour à l’emploi”. Et le rapport d’ajouter : les emplois d’avenir “doivent être réorientés vers le privé” (cf. acteurs-publics.com du 26/04/2013). La pérennisation de l’emploi créé, qu’il le soit dans le secteur marchand (privé) ou non-marchand (collectivités et associations, où il existe chez nous un tissu important qui doit être soutenu) doit en effet être une priorité. Tout le monde a en mémoire la désillusion des « emplois-jeunes », qui se sont retrouvés dans la précarité à l’expiration de leur contrat.
3) Le risque d’un recrutement à l’aveugle par certaines collectivités locales.
En le soulignant, nous n’avons jamais mis en doute la qualité de l’engagement et le sens de l’intérêt général des personnels des missions locales ou des pôles-emploi, expressément soulignés dans notre conférence de presse. Nous parlions de la pratique de certains élus, aggravée en période pré-électorale, de pourvoir des postes publics sans identification précise du besoin, ceci alors même que les collectivités locales vont devoir contenir leurs dépenses de fonctionnement. Nous demandons donc que les besoins soient débattus, répertoriés et validés par les assemblées délibérantes. C’est la moindre des choses en démocratie ! Cela n’a pourtant pas été le cas jusqu’à aujourd’hui, notamment à Bastia.
4) La nécessaire transparence dans le recrutement.
Inseme se réjouit pour les jeunes qui ont été recrutés. Nous souhaitons simplement que soit garantie l’égalité des chances dans l’accès à l’emploi public. Nous demandons donc, comme cela est déjà prévu dans de nombreuses collectivités locales françaises (exemple Conseil régional PACA), un processus de recrutement garantissant l’égalité des chances entre les candidats, ceci à travers notamment la création d’une commission de recrutement. Pourquoi s’y opposer, quand on a rien à se reprocher ?
5) La dénonciation d’un système verrouillé.
Pour M. Zammataro et M. Zuccarelli dans la Corse d’aujourd’hui, le clientélisme est un fantasme et la nécessité de faire intervenir un élu pour obtenir une place ou une HLM, une invention. Nous, nous affirmons que c’est la triste réalité et que cela doit changer. Aux Corses et aux Bastiais de juger et de décider. »
----
NDLR : Les deux parties s'étant longuement expliquées Corse Net Infos ne publiera plus rien sur ce sujet.