(Photo : Archives CNI- Michel Luccioni)
C’est un signal d’alarme fort qu’a souhaité tirer le président des Restos du Cœur, Patrice Douret, dimanche, lors du JT de 13h de TF1. Alertant sur la situation grave que traverse l’association, il a en effet annoncé que celle-ci devrait restreindre le nombre des bénéficiaires de son aide alimentaire cet hiver en raison de difficultés financières. « Aujourd’hui nous ne sommes pas suffisamment solides pour absorber le flux de personnes qui ont besoin d’aide alimentaire », a-t-il indiqué quelques heures plus tard auprès de l’AFP. Pis, Patrice Douret a même prédit que les Restos du Cœur pourraient disparaître d’ici 3 ans « si rien n’est fait ».
Une situation inquiétante qui n’épargne pas la délégation corse de l’association. « Nous faisons partie du même réseau, et la Corse n’est pas à part des problèmes nationaux », souffle Raymond Ceccaldi, le président de l’antenne de Corse-du-Sud. « Vu la crise économique, nous avons une augmentation anormale du nombre de bénéficiaires », explique-t-il en ajoutant : « Le profil des personnes qui nous sollicitent a changé. Jusqu’à il y a 3-4 ans, on voyait surtout des personnes de plus de 50 ans, qui avaient souvent de petites retraites voire même pas du tout de retraite. Maintenant, on voit de plus en plus de jeunes travailleurs pauvres ou de couples avec enfant où seul l'un des deux a un emploi ».
Par ailleurs, Raymond Ceccaldi pointe l’explosion des coûts des produits alimentaires qui pèse également lourdement sur le budget de l’association. « Pour acheter ce que nous payons 100 euros il y a trois ans, il nous faut désormais 150 euros », déplore-t-il.
Une situation inquiétante qui n’épargne pas la délégation corse de l’association. « Nous faisons partie du même réseau, et la Corse n’est pas à part des problèmes nationaux », souffle Raymond Ceccaldi, le président de l’antenne de Corse-du-Sud. « Vu la crise économique, nous avons une augmentation anormale du nombre de bénéficiaires », explique-t-il en ajoutant : « Le profil des personnes qui nous sollicitent a changé. Jusqu’à il y a 3-4 ans, on voyait surtout des personnes de plus de 50 ans, qui avaient souvent de petites retraites voire même pas du tout de retraite. Maintenant, on voit de plus en plus de jeunes travailleurs pauvres ou de couples avec enfant où seul l'un des deux a un emploi ».
Par ailleurs, Raymond Ceccaldi pointe l’explosion des coûts des produits alimentaires qui pèse également lourdement sur le budget de l’association. « Pour acheter ce que nous payons 100 euros il y a trois ans, il nous faut désormais 150 euros », déplore-t-il.
Un accès plus restreint à l'aide alimentaire
Face à ces deux écueils majeurs, afin de maintenir l'association à flot, le montant du reste à vivre pour accéder à l’aide des Restos du Cœur pourrait être revu à la baisse pour la campagne d’hiver. Selon les déclarations du président national à l’AFP, ce sont en tout 150 000 personnes qui devraient être éconduites dans les prochains mois. Des choix difficiles qui devront également être appliqués par l’antenne locale. « Nous achetons ou collectons 50% de ce que nous distribuons, le reste nous est envoyé par le national », soulève Raymond Ceccalid. « Donc si le national ne peut plus nous envoyer cette part, nous serons obligés d’appliquer les mêmes règles qui vont diminuer l’accès aux Restos du Cœur et faire un tri beaucoup plus strict des bénéficiaires. Des gens qui aujourd’hui bénéficient de notre aide alimentaire seront peut-être obligés de laisser la place à d’autres qui sont malheureusement en plus mauvaise situation qu’eux », regrette-t-il.
Dans la soirée de dimanche, la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a promis sur TF1 que « 15 millions d’euros » sont mis sur la table dans les prochains jours pour aider l’association. Dans la foulée, lundi, plusieurs enseignes de la grande distribution ont promis leur aide aux Restos du Cœur, tandis que la famille de Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH a annoncé faire un don de 10 millions d’euros. Si ces aides sont bienvenues, elles ne seront toutefois pas suffisantes pour accompagner l’association sur le long terme. En outre, cette dernière est également confrontée à un manque de bénévoles de plus en plus criant. « Nous devons servir plus de bénéficiaires, donc il y a plus besoin de plus de bénévoles. Mais comme le nombre de bénévoles n’augmente pas, ceux qui sont en place travaillent beaucoup plus et ils ne rajeunissent pas tous les ans. Tous les bénévoles fatiguent de plus en plus. Il nous faut de nouveaux bénévoles, retrouver un second souffle pour essayer de repartir du bon pied », relève ainsi le président de l’antenne de Corse-du-Sud.
Créés en 1985 par Coluche, les Restos du Cœur n’avaient au départ pas vocation à connaître une telle destinée. Ils ne devaient même exister que le temps d’un hiver. 38 ans plus tard, l’association est aujourd’hui plus sollicitée que jamais et devrait distribuer 170 millions de repas cette année contre 140 millions en 2022.
Dans la soirée de dimanche, la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, a promis sur TF1 que « 15 millions d’euros » sont mis sur la table dans les prochains jours pour aider l’association. Dans la foulée, lundi, plusieurs enseignes de la grande distribution ont promis leur aide aux Restos du Cœur, tandis que la famille de Bernard Arnault, propriétaire du groupe LVMH a annoncé faire un don de 10 millions d’euros. Si ces aides sont bienvenues, elles ne seront toutefois pas suffisantes pour accompagner l’association sur le long terme. En outre, cette dernière est également confrontée à un manque de bénévoles de plus en plus criant. « Nous devons servir plus de bénéficiaires, donc il y a plus besoin de plus de bénévoles. Mais comme le nombre de bénévoles n’augmente pas, ceux qui sont en place travaillent beaucoup plus et ils ne rajeunissent pas tous les ans. Tous les bénévoles fatiguent de plus en plus. Il nous faut de nouveaux bénévoles, retrouver un second souffle pour essayer de repartir du bon pied », relève ainsi le président de l’antenne de Corse-du-Sud.
Créés en 1985 par Coluche, les Restos du Cœur n’avaient au départ pas vocation à connaître une telle destinée. Ils ne devaient même exister que le temps d’un hiver. 38 ans plus tard, l’association est aujourd’hui plus sollicitée que jamais et devrait distribuer 170 millions de repas cette année contre 140 millions en 2022.