C’est un score historique. Au terme d’une journée de vote pour choisir les 81 députés qui représenteront la France au Parlement Européen, 42 934 électeurs corses ont accordé leur voix à la liste du Rassemblement National menée par Jordan Bardella qui termine avec 40,76 % des suffrages exprimés sur l’île. Un score en nette hausse par rapport aux élections européennes de 2019, où le parti de Martine le Pen enregistrait 24 063 voix (soit 28,01%). De quoi permettre à Nathaly Antona, de devenir la première femme corse à siéger à Strasbourg et à Bruxelles. Si on ajoute à cela les quelques 8818 (8,37%) de la liste La France Fière menée par Marion Maréchal et soutenue par Éric Zemmour, c’est donc un véritable raz de marée que les partis d’extrême-droite ont fait déferler sur la Corse ce dimanche. Une vague qui suit la tendance nationale, où la liste de Jordan Bardella a emporté plus de 35% des voix, quand celle de Marion Maréchal a réussi à se hisser au-dessus de la barre de 5% des suffrages.
Un « désaveu sanglant » pour le Gouvernement, selon le président du Rassemblement National qui, pointant un « verdict sans appel », a demandé « de nouvelles élections législatives » en début de soirée. Énorme coup de théâtre quelques minutes plus tard du côté de l’Élysée : c’est le chemin qu’a choisi d’emprunter Emmanuel Macron. Se basant sur les dispositions de l’article 12 de la Constitution, le Président de la République a indiqué ne pas pouvoir faire « comme si de rien n’était » après cette victoire écrasante et a annoncé dissoudre l’Assemblée Nationale. Une « décision grave », et là aussi historique, qu’Emmanuel Macron a justifiée en arguant : « la montée des nationalistes et des démagogues est un danger pour notre Nation, mais aussi pour notre Europe, pour la place de la France en Europe et dans le monde ».
Mais alors que de nouvelles élections législatives doivent être organisées les 30 juin et 7 juillet prochains, en Corse l’inquiétude monte ce dimanche soir : cette décision qui a surpris tout le monde vient-elle sonner la fin du processus d’autonomie pour l’autonomie de la Corse engagé il y a plus de deux ans ? Un changement de majorité pourrait en effet pourrait bien signifier une marche arrière sur les promesses formulées par Gérald Darmanin et Emmanuel Macron quant à une révision constitutionnelle relative au statut de l’île. En cas de victoire du Rassemblement National, on sait de plus déjà que ce dernier se montre opposé à l’autonomie de la Corse. Par ailleurs, il n’est pas non plus certain qu’au terme de la campagne éclair qui va commencer les quatre députés corses retrouvent tous leur siège au Palais Bourbon, ce qui mettrait là-aussi du plomb dans l’aile au processus. La commission des lois du Sénat devait d’ailleurs se rendre en Corse en ce début de semaine pour rencontrer les élus de l’Assemblée de Corse et le monde socio-économique insulaire dans le cadre du début du travail parlementaire sur ce processus. Une visite qui semble désormais fortement contrariée. Après cette soirée électorale qui laisse la Corse dans l’expectative, le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni n’a pas souhaité réagir pour l’heure.
Enfin autre sujet d’importance pour l’île, la proposition portée par le député de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud, Paul-André Colombani, concernant la création d’un CHU en Corse devrait être examinée par l’hémicycle dans le courant de la semaine prochaine dans le cadre de la niche parlementaire du groupe LIOT. L’avenir du texte est lui aussi désormais plongé dans le flou.
Un « désaveu sanglant » pour le Gouvernement, selon le président du Rassemblement National qui, pointant un « verdict sans appel », a demandé « de nouvelles élections législatives » en début de soirée. Énorme coup de théâtre quelques minutes plus tard du côté de l’Élysée : c’est le chemin qu’a choisi d’emprunter Emmanuel Macron. Se basant sur les dispositions de l’article 12 de la Constitution, le Président de la République a indiqué ne pas pouvoir faire « comme si de rien n’était » après cette victoire écrasante et a annoncé dissoudre l’Assemblée Nationale. Une « décision grave », et là aussi historique, qu’Emmanuel Macron a justifiée en arguant : « la montée des nationalistes et des démagogues est un danger pour notre Nation, mais aussi pour notre Europe, pour la place de la France en Europe et dans le monde ».
Mais alors que de nouvelles élections législatives doivent être organisées les 30 juin et 7 juillet prochains, en Corse l’inquiétude monte ce dimanche soir : cette décision qui a surpris tout le monde vient-elle sonner la fin du processus d’autonomie pour l’autonomie de la Corse engagé il y a plus de deux ans ? Un changement de majorité pourrait en effet pourrait bien signifier une marche arrière sur les promesses formulées par Gérald Darmanin et Emmanuel Macron quant à une révision constitutionnelle relative au statut de l’île. En cas de victoire du Rassemblement National, on sait de plus déjà que ce dernier se montre opposé à l’autonomie de la Corse. Par ailleurs, il n’est pas non plus certain qu’au terme de la campagne éclair qui va commencer les quatre députés corses retrouvent tous leur siège au Palais Bourbon, ce qui mettrait là-aussi du plomb dans l’aile au processus. La commission des lois du Sénat devait d’ailleurs se rendre en Corse en ce début de semaine pour rencontrer les élus de l’Assemblée de Corse et le monde socio-économique insulaire dans le cadre du début du travail parlementaire sur ce processus. Une visite qui semble désormais fortement contrariée. Après cette soirée électorale qui laisse la Corse dans l’expectative, le président de l’Exécutif, Gilles Simeoni n’a pas souhaité réagir pour l’heure.
Enfin autre sujet d’importance pour l’île, la proposition portée par le député de la 2ème circonscription de Corse-du-Sud, Paul-André Colombani, concernant la création d’un CHU en Corse devrait être examinée par l’hémicycle dans le courant de la semaine prochaine dans le cadre de la niche parlementaire du groupe LIOT. L’avenir du texte est lui aussi désormais plongé dans le flou.