- Pourquoi Femu Quì a-t-il décidé de lancer ce nouveau fonds professionnel de capital-investissement Travalcà ?
- Il y a deux motivations essentielles. La première, c'est que depuis le tournant de l’année 2015-2016 Femu Quì a opté pour une stratégie qui consiste à augmenter son impact et donc la capacité à déployer du capital dans les PME en Corse. Ce mouvement nous a d'abord permis de commencer à développer de nouveaux fonds et à grossir. Ensuite, dans les suites de la crise Covid, le conseil d'administration de Femu Quì SA avait ouvert la voie à la réflexion pour rechercher des réponses à cette situation qui était exceptionnelle. Dans ce cadre, une opportunité s'est enclenchée par une discussion avec la Banque Publique d'Investissement BPI France. Dans le cadre de celle-ci, nous avons rapidement réussi à obtenir un soutien précieux de partenaires financiers publics et privés, à savoir BPI France, la Collectivité de Corse, le Crédit Agricole de la Corse, la mutuelle de la Corse et un certain nombre d'autres investisseurs qui ont permis de concrétiser ce fonds.
- En quoi ce fonds donne-t-il une opportunité inédite à des entreprises corses de s'exporter à l'international ?
- C’est un fonds inédit à plusieurs égards. Déjà au niveau de son format, car c’est la première fois qu’au niveau local des institutionnels se réunissent pour capitaliser un fonds d’investissement qui est destiné à investir dans la croissance de PME en Corse. La conséquence c’est que cela donne à Femu Quì un outil précieux qui permet de doubler la surface financière que l'on gère. Cela nous donne l’occasion d'une part d'être mieux staffé, c'est-à-dire d'avoir une équipe de gestion plus importante, et d’autre part d’avoir une capacité à déployer du capital dans des entreprises qui ont des stratégies de croissance et que l’on va être capable de mieux accompagner. Et puis par sa taille et par les moyens qu'ils donnent à Femu Quì, ce fonds offre une opportunité vraiment sans précédent pour des entrepreneurs qui recherchent des moyens de se développer, bien sûr en Corse, mais aussi en dehors de Corse, puisque cet outil, nous permet de les accompagner dans la recherche de marchés extérieurs.
- Dans quelle mesure ce fonds Travalcà pourra-t-il permettre d’accompagner les entrepreneurs corses ?
- De manière non dérogatoire, nous pouvons faire des tickets jusqu'à 2,5 millions d’euros. Comme nous sommes un fonds capital-investissement, nous intervenons dans ce qu'on appelle le haut de bilan, c’est-à-dire que nous rentrons au capital des entreprises. Quand nous faisons cela, nous potentialisations l'intervention de banques, ce qui fait qu’un ticket de la part de Femu Quì dans une entreprise emporte aussi généralement des tickets de banque. Donc on peut estimer de manière synthétique que le fonds qui a une taille cible de 25 millions peut avoir un effet de levier jusqu'à quatre. C'est-à-dire que quand il aura déployé l’intégralité de ses 25 millions, on aura pu éventuellement mobiliser jusqu'à 100 millions en tout, en comprenant les dettes bancaires. Cela fait une capacité d'investissement agrégée qui est très significative et qui, par PME et au global, aura un impact sur l'économie régionale.
- Pour lancer ce nouveau fonds, Femu Quì a organisé ce vendredi soir une table ronde sur le thème « Export, international, croissance externe : Les entreprises corses ont-elles les mêmes chances que les autres ? ». Justement, selon vous, aujourd'hui les entreprises corses ont-elles les mêmes chances ?
- Je dirais qu’il peut y avoir un phénomène un petit peu contradictoire, c'est-à-dire que le fait géographique peut conduire des entrepreneurs à rencontrer des limites de développement et à hésiter à chercher à les dépasser. Mais a contrario, le fait d'avoir un marché intérieur limité force certains entrepreneurs à chercher des solutions en dehors de Corse. Bien évidemment, il y a déjà des entreprises corses qui vont déjà à l'international, mais si je devais formuler une opinion très personnelle, je dirais qu’il en faudrait plus. Aujourd’hui, je ne sais pas si les entreprises corses ont les mêmes chances à l’international, mais ce que nous visons, c'est à leur donner des moyens pour avoir les mêmes options qu'un entrepreneur continental, pour qui regarder dans la région voisine ou dans le pays voisin est un réflexe naturel. Chez nous, parfois, il faut peut- être forcer ce réflexe, car il peut y avoir une censure ou un défaut d'infrastructures permettant de le faire. À notre échelle, nous considérons qu'on apporte une brique importante : un fonds qui est fait pour accompagner ces stratégies, qui est dimensionné pour les aider et une équipe de gestion qui a des moyens pour soutenir les entrepreneurs. Nous avons la volonté de croire que cet outil nous permettra d'accompagner ces entrepreneurs qui ont déjà ce réflexe de regarder vers l’international, ou qui seraient susceptibles de l'avoir, mais à qui il manquerait un petit déclencheur pour envisager une vraie stratégie en dehors de Corse. Après bien évidemment, il y a des entrepreneurs qui ont aussi des stratégies en Corse qui sont tout à fait méritoires et qui valent la peine. Il y a des entreprises qui ont des choses à faire dans le marché local, mais il y a aussi certainement des réflexions à décloisonner et des ambitions à accompagner.
- Il y a deux motivations essentielles. La première, c'est que depuis le tournant de l’année 2015-2016 Femu Quì a opté pour une stratégie qui consiste à augmenter son impact et donc la capacité à déployer du capital dans les PME en Corse. Ce mouvement nous a d'abord permis de commencer à développer de nouveaux fonds et à grossir. Ensuite, dans les suites de la crise Covid, le conseil d'administration de Femu Quì SA avait ouvert la voie à la réflexion pour rechercher des réponses à cette situation qui était exceptionnelle. Dans ce cadre, une opportunité s'est enclenchée par une discussion avec la Banque Publique d'Investissement BPI France. Dans le cadre de celle-ci, nous avons rapidement réussi à obtenir un soutien précieux de partenaires financiers publics et privés, à savoir BPI France, la Collectivité de Corse, le Crédit Agricole de la Corse, la mutuelle de la Corse et un certain nombre d'autres investisseurs qui ont permis de concrétiser ce fonds.
- En quoi ce fonds donne-t-il une opportunité inédite à des entreprises corses de s'exporter à l'international ?
- C’est un fonds inédit à plusieurs égards. Déjà au niveau de son format, car c’est la première fois qu’au niveau local des institutionnels se réunissent pour capitaliser un fonds d’investissement qui est destiné à investir dans la croissance de PME en Corse. La conséquence c’est que cela donne à Femu Quì un outil précieux qui permet de doubler la surface financière que l'on gère. Cela nous donne l’occasion d'une part d'être mieux staffé, c'est-à-dire d'avoir une équipe de gestion plus importante, et d’autre part d’avoir une capacité à déployer du capital dans des entreprises qui ont des stratégies de croissance et que l’on va être capable de mieux accompagner. Et puis par sa taille et par les moyens qu'ils donnent à Femu Quì, ce fonds offre une opportunité vraiment sans précédent pour des entrepreneurs qui recherchent des moyens de se développer, bien sûr en Corse, mais aussi en dehors de Corse, puisque cet outil, nous permet de les accompagner dans la recherche de marchés extérieurs.
- Dans quelle mesure ce fonds Travalcà pourra-t-il permettre d’accompagner les entrepreneurs corses ?
- De manière non dérogatoire, nous pouvons faire des tickets jusqu'à 2,5 millions d’euros. Comme nous sommes un fonds capital-investissement, nous intervenons dans ce qu'on appelle le haut de bilan, c’est-à-dire que nous rentrons au capital des entreprises. Quand nous faisons cela, nous potentialisations l'intervention de banques, ce qui fait qu’un ticket de la part de Femu Quì dans une entreprise emporte aussi généralement des tickets de banque. Donc on peut estimer de manière synthétique que le fonds qui a une taille cible de 25 millions peut avoir un effet de levier jusqu'à quatre. C'est-à-dire que quand il aura déployé l’intégralité de ses 25 millions, on aura pu éventuellement mobiliser jusqu'à 100 millions en tout, en comprenant les dettes bancaires. Cela fait une capacité d'investissement agrégée qui est très significative et qui, par PME et au global, aura un impact sur l'économie régionale.
- Pour lancer ce nouveau fonds, Femu Quì a organisé ce vendredi soir une table ronde sur le thème « Export, international, croissance externe : Les entreprises corses ont-elles les mêmes chances que les autres ? ». Justement, selon vous, aujourd'hui les entreprises corses ont-elles les mêmes chances ?
- Je dirais qu’il peut y avoir un phénomène un petit peu contradictoire, c'est-à-dire que le fait géographique peut conduire des entrepreneurs à rencontrer des limites de développement et à hésiter à chercher à les dépasser. Mais a contrario, le fait d'avoir un marché intérieur limité force certains entrepreneurs à chercher des solutions en dehors de Corse. Bien évidemment, il y a déjà des entreprises corses qui vont déjà à l'international, mais si je devais formuler une opinion très personnelle, je dirais qu’il en faudrait plus. Aujourd’hui, je ne sais pas si les entreprises corses ont les mêmes chances à l’international, mais ce que nous visons, c'est à leur donner des moyens pour avoir les mêmes options qu'un entrepreneur continental, pour qui regarder dans la région voisine ou dans le pays voisin est un réflexe naturel. Chez nous, parfois, il faut peut- être forcer ce réflexe, car il peut y avoir une censure ou un défaut d'infrastructures permettant de le faire. À notre échelle, nous considérons qu'on apporte une brique importante : un fonds qui est fait pour accompagner ces stratégies, qui est dimensionné pour les aider et une équipe de gestion qui a des moyens pour soutenir les entrepreneurs. Nous avons la volonté de croire que cet outil nous permettra d'accompagner ces entrepreneurs qui ont déjà ce réflexe de regarder vers l’international, ou qui seraient susceptibles de l'avoir, mais à qui il manquerait un petit déclencheur pour envisager une vraie stratégie en dehors de Corse. Après bien évidemment, il y a des entrepreneurs qui ont aussi des stratégies en Corse qui sont tout à fait méritoires et qui valent la peine. Il y a des entreprises qui ont des choses à faire dans le marché local, mais il y a aussi certainement des réflexions à décloisonner et des ambitions à accompagner.