Il faudra s’y habituer. Le changement climatique va forcément avoir des conséquences très délicates sur le quotidien des Corses. Depuis hier soir, sur le coup des 19 heures, on dénombre, en effet, la bagatelle de 48 départs de feux, 15 en Corse-du-Sud dans les secteurs de Sampolu, Todda et Zonza, 33 en Haute-Corse à Calinzana, Siscu, Ghisoni et Piè d’Orezza. Le plus gros sinistre recensé est à Calinzana avec 1200 hectares brûlés, 65 à Siscu, 13 à Ghisoni et 10 à Pie d’Orezza. En Corse-du-Sud, si le nombre est plus faible, on note tout de même 50 hectares brûlés à Sampolu où le feu est arrivé aux portes du village, 80 à Todda où la situation n’est toujours pas totalement maîtrisée et 3 à Zonza. L’ensemble de ces sinistres a nécessité d’importants moyens matériels et humains : 39 engins dans chacun des deux départements et 336 personnes (170 en Haute-Corse et 166 en Corse-du-Sud). Une situation bien inhabituelle en cette période de l’année. « Nous avons constaté un taux d’humidité inférieur à ce qu’il est durant l’été, explique Josiane Chevalier, Préfète de Corse, le sol est très sec, il ne pleut pas. Et avec le vent fort qui a soufflé depuis hier soir et des écobuages imprudents, nous constatons ces dégâts. »
Huit enquêtes ouvertes
Si l’ensemble de ces départs de feu semblent être d’origine accidentelle avec des écobuages imprudents de surcroît avec un vent violent, huit enquêtes ont été ouvertes par la Gendarmerie, cinq en Haute-Corse, trois en Corse-du-Sud. « Nous en saurons plus dans les jours qui viennent concernant l’origine de ces sinistres, explique le Général Jacques Blays qui commande la Gendarmerie en Corse, pour l’heure, il semblerait qu’ils soient dus à de l’imprudence. Mais nous ne pouvons être formels.»
Une imprudence qui a contraint la Préfète de Corse à prendre un arrêté pour interdire l’emploi du feu jusqu’à nouvel ordre. « L’interdiction est un constat d’échec, rajoute-t-elle, elle arrive quand toutes les mesures ont échoué. Nous souhaiterions donc plus de prévention et surtout plus de responsabilité de la part des habitants. À cet effet, on se doit de féliciter ceux de Sampolu. Grâce à leur opération de débroussaillage, ils ont facilité l’accès des forces de secours. »
Deux trackers, un canadair et 40 militaires en renfort ce lundi
Pour l’heure, si la situation semble maîtrisée dans son ensemble, le feu de Sampolu n’est pas encore totalement circonscrit. « Le plus important en moyens terrestres, explique le colonel Bruno Maestracci, directeur du SIS2A, pour la plupart, on est face à de grands arbres notamment des châtaigniers. D’où une accessibilité difficile en termes de moyens matériels. Ce lundi, 20 renforts du SIS 13 des Bouches-du-Rhône seront en appui. Sur le feu de Tolla, la situation est différente. On est face à un feu de crêtes avec beaucoup de maquis. L’objectif va consister à l’emploi de trackers. »
Au total, deux trackers, un canadair et quarante militaires en renfort dès lundi matin, vont être mobilisés. Ajoutés aux moyens humains et matériels déjà présents sur place, la configuration s’apparente aux situations estivales.
« Avec le dérèglement climatique, rajoute Josiane Chevalier, tout ce qui est relatif à la prévention de crise doit se professionnaliser. Il n’y a plus de saisons. Je suis en place depuis neuf mois et c’est déjà le cinquième épisode de ce type auquel nous devons faire face. D’où la nécessité de communiquer et d’éduquer en amont. »
Une prise de conscience de tous est nécessaire. Un épisode qui, pour l’heure n’a pas fait de victime. Ce ne sera malheureusement pas toujours le cas…
Si l’ensemble de ces départs de feu semblent être d’origine accidentelle avec des écobuages imprudents de surcroît avec un vent violent, huit enquêtes ont été ouvertes par la Gendarmerie, cinq en Haute-Corse, trois en Corse-du-Sud. « Nous en saurons plus dans les jours qui viennent concernant l’origine de ces sinistres, explique le Général Jacques Blays qui commande la Gendarmerie en Corse, pour l’heure, il semblerait qu’ils soient dus à de l’imprudence. Mais nous ne pouvons être formels.»
Une imprudence qui a contraint la Préfète de Corse à prendre un arrêté pour interdire l’emploi du feu jusqu’à nouvel ordre. « L’interdiction est un constat d’échec, rajoute-t-elle, elle arrive quand toutes les mesures ont échoué. Nous souhaiterions donc plus de prévention et surtout plus de responsabilité de la part des habitants. À cet effet, on se doit de féliciter ceux de Sampolu. Grâce à leur opération de débroussaillage, ils ont facilité l’accès des forces de secours. »
Deux trackers, un canadair et 40 militaires en renfort ce lundi
Pour l’heure, si la situation semble maîtrisée dans son ensemble, le feu de Sampolu n’est pas encore totalement circonscrit. « Le plus important en moyens terrestres, explique le colonel Bruno Maestracci, directeur du SIS2A, pour la plupart, on est face à de grands arbres notamment des châtaigniers. D’où une accessibilité difficile en termes de moyens matériels. Ce lundi, 20 renforts du SIS 13 des Bouches-du-Rhône seront en appui. Sur le feu de Tolla, la situation est différente. On est face à un feu de crêtes avec beaucoup de maquis. L’objectif va consister à l’emploi de trackers. »
Au total, deux trackers, un canadair et quarante militaires en renfort dès lundi matin, vont être mobilisés. Ajoutés aux moyens humains et matériels déjà présents sur place, la configuration s’apparente aux situations estivales.
« Avec le dérèglement climatique, rajoute Josiane Chevalier, tout ce qui est relatif à la prévention de crise doit se professionnaliser. Il n’y a plus de saisons. Je suis en place depuis neuf mois et c’est déjà le cinquième épisode de ce type auquel nous devons faire face. D’où la nécessité de communiquer et d’éduquer en amont. »
Une prise de conscience de tous est nécessaire. Un épisode qui, pour l’heure n’a pas fait de victime. Ce ne sera malheureusement pas toujours le cas…