- Quel était l’objet de cet entretien au ministère de l'Agriculture ?
- Le syndicat Via Campagnola a été reçu par le Directeur adjoint du cabinet du ministre de l'Agriculture sur la problématique de la fièvre catarrhale. Nous voulions faire entendre que l’épizootie s’est, certes, traduite par la mortalité des brebis infectées, mais surtout, majoritairement, par des brebis toujours vivantes, mais rendues improductives par la maladie. Ces brebis ont, soit avorté, soit perdu leur agneau parce qu’elles n’ont pas de lait et n’ont pas pu l’élever. Elles sont très faibles et il faut leur donner deux fois plus de nourriture, ce qui engendre un surcoût alimentaire. Nous voulions exposer cette réalité-là et l’inquiétude des éleveurs.
- Pour l’instant, l’Etat n’indemnise que les brebis mortes ?
- Oui. L’Etat n’indemnise que la partie congrue touchée par la fièvre catarrhale. Aujourd’hui, la traite a commencé, les brebis infectées donnent peu ou pas de lait. Certains éleveurs ont des productions très faibles ou quasi-nulles, à peine 20 ou 30 litres de lait en début de campagne. Or, le début de la campagne conditionne tout le reste de la campagne laitière. Le manque de lait a des conséquences économiques désastreuses. Il faut y ajouter les pertes de boucherie. Si ces brebis infectées ne sont pas prises en compte dans l’indemnisation, comment vont faire les bergers pour faire face, à très court terme, à leurs charges d’exploitation ? C’est catastrophique !
- Que vous-a-t-on proposé ?
- Rien ! On nous a répondu qu’aujourd’hui, seule la mortalité pouvait être prise en compte dans le dispositif mis en place. Les pertes de production ne sont pas éligibles à ce dispositif. Qu’advient-il de ces pertes économiques ? Nous ne savons pas. Elles ne sont pas prises en compte dans les outils conventionnels habituels que le ministère a à sa disposition. On ne peut pas répondre à une crise extraordinaire par des moyens ordinaires !
- Etes-vous inquiets ?
- Nous sommes très déçus et fortement inquiets. Nous craignons pour la pérennité des exploitations les plus touchées. L’Etat, par ses manques et ses défaillances, est responsable du retour de la fièvre catarrhale. Face à cela, il ne prend pas ses responsabilités et ne répond qu’à une petite partie du problème. C’est incompréhensible !
Propos recueillis par Nicole MARI
- Le syndicat Via Campagnola a été reçu par le Directeur adjoint du cabinet du ministre de l'Agriculture sur la problématique de la fièvre catarrhale. Nous voulions faire entendre que l’épizootie s’est, certes, traduite par la mortalité des brebis infectées, mais surtout, majoritairement, par des brebis toujours vivantes, mais rendues improductives par la maladie. Ces brebis ont, soit avorté, soit perdu leur agneau parce qu’elles n’ont pas de lait et n’ont pas pu l’élever. Elles sont très faibles et il faut leur donner deux fois plus de nourriture, ce qui engendre un surcoût alimentaire. Nous voulions exposer cette réalité-là et l’inquiétude des éleveurs.
- Pour l’instant, l’Etat n’indemnise que les brebis mortes ?
- Oui. L’Etat n’indemnise que la partie congrue touchée par la fièvre catarrhale. Aujourd’hui, la traite a commencé, les brebis infectées donnent peu ou pas de lait. Certains éleveurs ont des productions très faibles ou quasi-nulles, à peine 20 ou 30 litres de lait en début de campagne. Or, le début de la campagne conditionne tout le reste de la campagne laitière. Le manque de lait a des conséquences économiques désastreuses. Il faut y ajouter les pertes de boucherie. Si ces brebis infectées ne sont pas prises en compte dans l’indemnisation, comment vont faire les bergers pour faire face, à très court terme, à leurs charges d’exploitation ? C’est catastrophique !
- Que vous-a-t-on proposé ?
- Rien ! On nous a répondu qu’aujourd’hui, seule la mortalité pouvait être prise en compte dans le dispositif mis en place. Les pertes de production ne sont pas éligibles à ce dispositif. Qu’advient-il de ces pertes économiques ? Nous ne savons pas. Elles ne sont pas prises en compte dans les outils conventionnels habituels que le ministère a à sa disposition. On ne peut pas répondre à une crise extraordinaire par des moyens ordinaires !
- Etes-vous inquiets ?
- Nous sommes très déçus et fortement inquiets. Nous craignons pour la pérennité des exploitations les plus touchées. L’Etat, par ses manques et ses défaillances, est responsable du retour de la fièvre catarrhale. Face à cela, il ne prend pas ses responsabilités et ne répond qu’à une petite partie du problème. C’est incompréhensible !
Propos recueillis par Nicole MARI