Photo archives CNI - Michel Luccioni
C'est un nom familier qui a repris la direction générale de La Méridionale en ce début d'année, à l'occasion du Conseil d'Administration du 9 janvier dernier. Guillaume De Feydeau avait occupé le même poste entre 2014 et 2017, au sein de l'ex-SNCM (Société nationale maritime Corse-Méditerranée), où il avait vécu le redressement judiciaire puis la création de la Corsica Linea.
"On sait que c'est un découpeur d'entreprises, assène sans filtre Richard Kopp, délégué syndical du syndicat CGT des marins de Marseille. On connaît son passé, il a un palmarès impressionnant entre les redressements et liquidations judiciaires. Il amène les compagnies au tribunal de commerce et nous, on ne veut pas y aller. On pense que La Méridionale est viable, que ça peut marcher avec un engagement de l'actionnaire (Stanislas Lemor, PDG de l'entreprise STEF) très important qu'on n'arrive pas à avoir. Ce qui veut bien dire que monsieur De Feydeau n'est pas là pour rien."
La grogne des syndicalistes dure depuis des mois pour dénoncer la situation qu'ils qualifient d'"inquiétante" de leur compagnie. Une motion de défiance a été déposée le 18 janvier dernier, et cosignée par les quatre organisations syndicales concernées : la CGT Marins, le STC, la CFTC et la CFE-CGC Marine, pour dénoncer les mauvaises dispositions économiques de l'entreprise. Ces 48 dernières heures encore, après le dépôt d'un préavis, ils étaient en grève et ont eu du mal à obtenir des réponses de leurs dirigeants.
"On sait que c'est un découpeur d'entreprises, assène sans filtre Richard Kopp, délégué syndical du syndicat CGT des marins de Marseille. On connaît son passé, il a un palmarès impressionnant entre les redressements et liquidations judiciaires. Il amène les compagnies au tribunal de commerce et nous, on ne veut pas y aller. On pense que La Méridionale est viable, que ça peut marcher avec un engagement de l'actionnaire (Stanislas Lemor, PDG de l'entreprise STEF) très important qu'on n'arrive pas à avoir. Ce qui veut bien dire que monsieur De Feydeau n'est pas là pour rien."
La grogne des syndicalistes dure depuis des mois pour dénoncer la situation qu'ils qualifient d'"inquiétante" de leur compagnie. Une motion de défiance a été déposée le 18 janvier dernier, et cosignée par les quatre organisations syndicales concernées : la CGT Marins, le STC, la CFTC et la CFE-CGC Marine, pour dénoncer les mauvaises dispositions économiques de l'entreprise. Ces 48 dernières heures encore, après le dépôt d'un préavis, ils étaient en grève et ont eu du mal à obtenir des réponses de leurs dirigeants.
Un engagement écrit au centre des attentes
"Déjà, en juillet, il avait fallu qu'on envoie un préavis de grève pour que nos deux compagnies - la Corsica Linea et La Méridionale - améliorent leurs offres ensemble vis-à-vis de la Corse, rappelle Frédéric Alpozzo, secrétaire général du syndicat CGT des marins de Marseille. Cela fait plusieurs années qu'on dénonce l'absence de véritable partenariat entre nos deux compagnies. Dans les faits, il ne se passe rien. Le gouvernement n'a pas non plus été saisi sur les problématiques de concurrence déloyale sous pavillon international."
Aujourd'hui encore, en plus de se faire attendre, les réponses apportées sont peu convaincantes. "On nous assure trois bateaux minimum, alors qu'on en a quatre. Mais qu'est-ce qu'on fait du quatrième ? Ils n'en parlent pas, peste Richard Kopp. On demande à ce qu'il n'y ait aucun licenciement sec, on nous répond qu'ils ne peuvent pas jauger le niveau d'impact social qu'il y aura à La Méridionale... Ça veut bien dire qu'il y en aura bien un, autrement l'actionnaire s'engagerait par écrit ! Mais il ne veut pas. S'il veut partir, il y a des repreneurs ! Il n'y a pas que monsieur Lemor dans la vie. On veut du travail, c'est tout."
Révoltés, les syndicalistes se disent prêts à discuter. "Départs volontaires, pyramide des âges... on peut regarder, assure le délégué syndical. Si on devait passer à trois navires, peut-être qu'on y arriverait sans licenciements secs, avec des anciens qui en ont marre et veulent s'en aller... Mais je pense qu'ils veulent aller au-delà de ça."
Cinq jours ouvrables après le dépôt du préavis, et suite aux deux journées de grève, les syndicats ont enfin obtenu une rencontre avec les dirigeants, au dernier moment. Peut-être le début d'une avancée.
Aujourd'hui encore, en plus de se faire attendre, les réponses apportées sont peu convaincantes. "On nous assure trois bateaux minimum, alors qu'on en a quatre. Mais qu'est-ce qu'on fait du quatrième ? Ils n'en parlent pas, peste Richard Kopp. On demande à ce qu'il n'y ait aucun licenciement sec, on nous répond qu'ils ne peuvent pas jauger le niveau d'impact social qu'il y aura à La Méridionale... Ça veut bien dire qu'il y en aura bien un, autrement l'actionnaire s'engagerait par écrit ! Mais il ne veut pas. S'il veut partir, il y a des repreneurs ! Il n'y a pas que monsieur Lemor dans la vie. On veut du travail, c'est tout."
Révoltés, les syndicalistes se disent prêts à discuter. "Départs volontaires, pyramide des âges... on peut regarder, assure le délégué syndical. Si on devait passer à trois navires, peut-être qu'on y arriverait sans licenciements secs, avec des anciens qui en ont marre et veulent s'en aller... Mais je pense qu'ils veulent aller au-delà de ça."
Cinq jours ouvrables après le dépôt du préavis, et suite aux deux journées de grève, les syndicats ont enfin obtenu une rencontre avec les dirigeants, au dernier moment. Peut-être le début d'une avancée.