Les initiatives présentées, mardi, au cours d’une conférence de presse à la CTC s’inscrivent dans le droit fil des Orientations Stratégiques de Développement Agricole, Rural et Forestier validées par la CTC : « Il s’agit d’une part d’accompagner les propriétaires privés techniquement et financièrement pour faciliter la réalisation d’un Plan Simple de Gestion et d’autre part, valoriser les travaux d’études relatifs aux qualités du pin Laricio de Corse pour une utilisation comme bois d’œuvre et de construction. La forêt privée, qui représente 70% de la superficie forestière de l’île, souffre d’un déficit de gestion, d’aménagement et de mobilisation de son potentiel » a déclaré en ouverture de la conférence Jean-Louis Luciani, président de l’ODARC.
A ses côtés, Daniel Luccioni, directeur du CRPF, qui représente l’ensemble des propriétaires forestiers privés. Cette structure est chargée d’une mission qui s’articule autour de trois objectifs :
- La formation et l’information : publications de documents, organisation de réunions, conseils
- Le regroupement : aide aux propriétaires à se regrouper pour une gestion en commun
- La recherche et développement : connaissance de la forêt et gestion et développement des activités économiques forestières.
Un Plan Simple de Gestion pourquoi faire ?
Le CRPF et l’ODARC souhaitent encourager et accompagner la réalisation de documents de gestion durable. Ils sont la base de la planification des interventions d’exploitation, de la conservation et de l’aménagement des forêts privées. La solution existe. L’élaboration d’un plan simple de gestion, comme l’explique Daniel Luccioni : « Il s’agit d’un document qui entérine la gestion durable de la forêt qui sert à la connaître et à en définir les meilleurs moyens de l’exploiter, la valoriser, planifier les actions à mener pour les décennies à venir.
Le document est établi selon un schéma type en fonction des moyens et des ambitions du propriétaire mais en accord avec le schéma régional de gestion sylvicole pour être agréé. Son entrée en vigueur permettra de dispenser le propriétaire de nombreuses formalités relatives à l’exploitation et à la coupe. C’est un document indispensable pour l’obtention d’aides pour
les travaux ou les déductions fiscales… »
L’aide s’adresse aux propriétaires fonciers privés, individuels ou regroupés en associations foncières libres ou autorisées qui regroupent un minimum de 10 hectares et s’engagent à rédiger un PSG. L’aide est forfaitaire sur la base de critères de compétences et de superficies.
Le propriétaire peut choisir de réaliser lui-même le document (il doit suivre une formation) ou le confier à un professionnel (voir ODARC ou CRPF).
Pourquoi pas un label « bois de Corse » ?
Depuis le 1er Janvier 2012 janvier 2012, le marquage des bois résineux est obligatoire. Toutes les pièces de bois destinées à la construction doivent être marquées CE et classées selon leur résistance.
Le classement se fait selon deux techniques : visuelle et mécanique. A ce jour, le pin Lariccio de Corse ne possédait pas de classement mécanique et sa visibilité sur le marché de la construction se trouvait pénalisée : « Afin de mieux valoriser ce bois identitaire, l’ODARC a été à l’initiative d’une série de travaux sur la classification mécanique du pin Laricio. Ils ont été réalisés par l’Institut Technologique de Bordeaux. Les résultats permettent aujourd’hui d’affirmer que le Laricio est l’un des meilleurs bois de construction d’Europe avec d’intéressantes perspectives à la clé. Il est maintenant possible d’envisager une appellation
labélisée « Bois de Corse ».
Ces travaux ont permis de démontrer la qualité du pin Laricio de Corse et surtout d’homologuer des appareils susceptibles d’apprécier cette qualité. L’homologation a été définitivement délivrée par la Commission Européenne le 18 septembre dernier.
J. F.
Deux adresses : www.odarc.fr et www.crpf.fr