On retiendra de ce 20 décembre 2017 que le GFCA s’est qualifié pour la 4e fois consécutive pour les 8e de finale de la coupe d’Europe de Volley. Face aux modestes slovènes, les bras « rouge et bleu » n’ont pas tremblé. Mais en coulisses, avant et après le match, c’est une bien belle fête à laquelle tout le monde a été convié. Pour l’occasion, la grande famille du GFCA Volley : les dirigeants actuels bien sûr, accompagnés de Philippe Cortey, ancien de la « maison » tout heureux de participer à la fête. A ses côtés, des anciens joueurs comme Nicolas Bontoux, Stéphane Maillard ou Jérôme Albertini et puis toutes les sections du club, des plus jeunes à l’effectif professionnel. Sur les murs du Palatinu, 23 maillots soigneusement disposés. Et sur le parquet, un gigantesque gâteau arborant 50 bougies. Le décor était planté.
Très ému, Antoine Exiga, président emblématique du club, avait tenu à être présent malgré ses béquilles (il a été victime d’un accident en scooter il y a deux mois et a été opéré de la cheville). Costaud Antoine ! Pour rien au monde, il n’aurait voulu gâcher cette belle fête. Une personnalité hors-norme, une grande humilité et un cœur grand comme çà ! Pour preuve, il aura fait le tour des tribunes pour voir si tout allait bien (à béquilles) et, ne tenant plus en place, a sagement attendu le dernier point ajaccien de Lacassie pour fêter avec ses amis, ce bel anniversaire.
Quelque part, c’est un peu aussi le sien…Chapeau bas Antoine !
Antoine Exiga : « On est toujours là » !
Cet anniversaire, il vous tenait à cœur ?
Un demi-siècle, il fallait le marquer. On avait un timing un peu court car je ne voulais pas le célébrer en 2018. Le cinquantenaire, c’était 2017 et je n’avais plus trop le choix. J’étais absent des salles depuis deux mois avec mon accident, j’ai préféré cela ce soir avec, je le répète, un timing très short. Il n’y a pas de mi-temps en coupe d’Europe. Il a donc fallu faire cela un peu avant le match et surtout après. On a eu le gâteau, l’exposition de maillots et un très beau supplément offert par Corse-Matin et réalisé par notre ami Jean-Philippe Carrolaggi, qui nous soit depuis plus de 20 ans. Tout le monde a participé à la fête. On aurait pu faire mieux, mais il fallait plus de temps.
1967-2017, quelle période retenez-vous en particulier ?
C’est énorme ! J’ai tellement de souvenirs, bons ou mauvais qu’il m’est difficile d’en retenir un. A choisir, ce serait notre première victoire en coupe de France. Il y a 20 ans, jamais je ne nous aurais crus capables de réaliser un tel exploit. Mais il y en a eu bien d’autres encore. Je crois que le plus grand exploit fut de tenir durant des années sous le coup des dérogations. L’Europe, c’est la cerise sur le gâteau.
1967 ?
On était une bande de copains de la plage et on avait créé cette section sans savoir où elle allait nous mener. Aller en NIII, c’était déjà très beau, puis la NII. Arrivé dans le monde professionnel, on s’est battu pour y rester mais il y a eu bien des moments difficiles. On n’avait pas de structures et bien souvent, j’ai cru que nous allions tout arrêter. On ne pouvait pas attirer de joueurs, il y avait le confort du sol. Depuis le Palatinu, on a pris une autre dimension…
Le GFCA 2017-2018 ?
On est toujours là. On s’est qualifié de nouveau pour les 8e de finale de la coupe d’Europe, c’est notre 4e participation. Nous avons le meilleur attaquant du championnat (Gonzalez), le meilleur central (Dailey) et une sixième place au classement, qui laisse augurer une belle seconde partie de saison.