Les élus du canton de Ghisoni solidaires. (Photo Stéphane Gamant)
La réforme des scrutins locaux et le redécoupage territorial des cantons que cette dernière impose fait très sérieusement grincer des dents. En effet la loi du 17 mai 2013 qui refond les modalités d'organisation des scrutins départementaux, de l'esprit à la lettre , rencontre de nombreux écueils. Le principal d'entre eux, notamment évoqué au cours de la réunion publique qui vient d'avoir lieu à Ghisonaccia est celui de briser les liens historiques, sociologiques et humains qui unissent depuis de nombreuses décennies les communes d'un même territoire, celui du canton de Ghisoni. En effet, les élus de Poggio et Lugo di Nazza, de Ghisonaccia et de Ghisoni sont d'une même voix montés au créneau afin de combattre ce qu'ils nomment eux même une injustice profonde. Celle de voir ce canton exploser, Ghisonaccia devant être rattaché au territoire d'Aléria.
Devant un auditoire conséquent, les élus ont fait connaître leur mécontentement puis ont proposé divers axes d'actions afin de faire entendre au plus haut niveau de l'état leurs voix. Des voix qui résonnent comme de véritables cris du cœur tant l'attachement pour leur bassin de vie semble viscéral. " Dans ce découpage proposé le 19 décembre dernier par le préfet de Haute-Corse au président du conseil général, Ghisonaccia se retrouve complètement exclu du territoire. On voit un découpage basé sur la démographie qui renforce les pôles urbains mais qui lèse par là même les communes du rural" a déclaré Francis Giudici, maire de Ghisonaccia et conseiller général du canton de Ghisoni. En effet, la copie préfectorale qui subtilise la cité urbaine de Ghisonaccia à l'actuel canton de Ghisoni constitue pour Don-Marc Albertini maire de Ghisoni une véritable amputation " Se départir de Ghisonaccia, c'est perdre le cœur et les poumons du canton. On a besoin de Ghisonaccia et nous vivons cela comme un véritable déchirement. Le monde rural est assassiné" a déclaré l'élu qui a ajouté " Ce ne sont pas les mathématiques qui font l'avenir de la Corse de l'intérieur, nous allons être force vive de proposition et exploré toutes les pistes afin de sensibiliser le pouvoir central" .
Devant un auditoire conséquent, les élus ont fait connaître leur mécontentement puis ont proposé divers axes d'actions afin de faire entendre au plus haut niveau de l'état leurs voix. Des voix qui résonnent comme de véritables cris du cœur tant l'attachement pour leur bassin de vie semble viscéral. " Dans ce découpage proposé le 19 décembre dernier par le préfet de Haute-Corse au président du conseil général, Ghisonaccia se retrouve complètement exclu du territoire. On voit un découpage basé sur la démographie qui renforce les pôles urbains mais qui lèse par là même les communes du rural" a déclaré Francis Giudici, maire de Ghisonaccia et conseiller général du canton de Ghisoni. En effet, la copie préfectorale qui subtilise la cité urbaine de Ghisonaccia à l'actuel canton de Ghisoni constitue pour Don-Marc Albertini maire de Ghisoni une véritable amputation " Se départir de Ghisonaccia, c'est perdre le cœur et les poumons du canton. On a besoin de Ghisonaccia et nous vivons cela comme un véritable déchirement. Le monde rural est assassiné" a déclaré l'élu qui a ajouté " Ce ne sont pas les mathématiques qui font l'avenir de la Corse de l'intérieur, nous allons être force vive de proposition et exploré toutes les pistes afin de sensibiliser le pouvoir central" .
De nombreuses pistes de travail ont été évoquées par le collectif d'élus
Plusieurs pistes de travail ont été citées dans un timing qui se révèle il faut bien le dire relativement court. En effet, le conseil général de la Haute-Corse disposait de six semaines pour étudier les propositions du préfet qui ont été faites le 19 décembre dernier. Une réunion est en l'état prévue sur le sujet le 25 janvier à Bastia.
Première piste, celle de mobiliser de manière importante une population dans une logique historique, familiale et sociale qui a créé au sein de ce territoire de solides liens. Deuxième piste évoquée par les élus, l'expression solidaire d'un désaccord à l'encontre de l'application de ce découpage avec une précision de taille comme l'exprime Francis Giudici " Il ne s'agit pas d'un problème de personnes ou de manœuvres électorales. Les élus passeront mais les cantons restent. il s'agit avant tout de sauvegarder la logique d'un bassin de vie, d'une implantation territoriale, d'un mode de vie"
Troisième voie, celle d'appeler à la sagesse des conseillers généraux de la Haute-Corse et de son président Joseph Castelli afin qu'un avis défavorable concernant ce découpage remonte très prochainement Place Beauvau sur le bureau du ministre de l'intérieur Manuel Valls. Evoquée également la piste de la collectivité territoriale de Corse et de la commission Chaubon dans le cadre des travaux menés sur la réforme institutionnelle de la Corse, commission qui pourrait être amenée à se pencher sur le problème.
Enfin en dernier recours, si leurs voix n'étaient point entendues, les élus, notamment les maires de communes, pourront en Conseil d'Etat effectuer un recours contre ce découpage, une procédure en somme de la dernière chance.
Première piste, celle de mobiliser de manière importante une population dans une logique historique, familiale et sociale qui a créé au sein de ce territoire de solides liens. Deuxième piste évoquée par les élus, l'expression solidaire d'un désaccord à l'encontre de l'application de ce découpage avec une précision de taille comme l'exprime Francis Giudici " Il ne s'agit pas d'un problème de personnes ou de manœuvres électorales. Les élus passeront mais les cantons restent. il s'agit avant tout de sauvegarder la logique d'un bassin de vie, d'une implantation territoriale, d'un mode de vie"
Troisième voie, celle d'appeler à la sagesse des conseillers généraux de la Haute-Corse et de son président Joseph Castelli afin qu'un avis défavorable concernant ce découpage remonte très prochainement Place Beauvau sur le bureau du ministre de l'intérieur Manuel Valls. Evoquée également la piste de la collectivité territoriale de Corse et de la commission Chaubon dans le cadre des travaux menés sur la réforme institutionnelle de la Corse, commission qui pourrait être amenée à se pencher sur le problème.
Enfin en dernier recours, si leurs voix n'étaient point entendues, les élus, notamment les maires de communes, pourront en Conseil d'Etat effectuer un recours contre ce découpage, une procédure en somme de la dernière chance.
Une population qui adhère aux propostions faites par le collectif des élus du canton de Ghisoni.
Ce découpage qui réduit de 30 à 15 cantons le département de la Haute-Corse prend en compte la démographie à savoir 8 800 habitants minimum jusqu'à 13 500 habitants maximum par canton. Un calcul arithmétique qui n' a pas, d'après les élus, pris en compte la dimension humaine d'un territoire. Un message de mécontentement repris par plusieurs membres de l'auditoire et notamment Bernard Benedetti ancien maire de Lugo di Nazza: " Les bretons ont leurs bonnets rouges, nous nous avons notre bandera. Si nous n'obtenons pas de garanties suffisantes, il faudra défendre l'idée d'une grève administrative des mairies et l'occupation de ces dernières. S'il faut une épreuve de force afin que nos demandes ne soient pas expédiées aux oubliettes, nous le ferons" a déclaré le docteur Benedetti. Une intervention très nettement applaudie par les personnes présentes.
Autre point noir évoqué, le manque d'information des élus eux même sur le processus de découpage proposé par le préfet : " La majorité des élus n'a pas été informée. Il y a eu un manque de concertation. Des propositions plus cohérentes que celles là ont été faites mais n'ont pas été prises en compte" a déclaré Francis Giudici, maire de Ghisonaccia.
Une information qui n'a pas manqué de faire réagir l'un des administrés de la commune qui a déclaré :" C'est un véritable déni de démocratie ce que l'on est en train de vivre. Nous sommes en fait que du bétail à voter. On doit suivre, on nous déplace d'un point à un autre , d'un canton à l'autre sans que l'on n'ait notre mot à dire".
Initiée par les élus du canton de Ghisoni, cette réunion publique semble avoir rencontré notamment en terme d'affluence un succès non négligeable. Reste à savoir si le message est passé et si le soutien populaire et massif sera en mesure, dans un premier temps, de sensibiliser les élus de l'hémicycle départemental qui devront rapidement délivrer un avis sur cette épineuse question.
Autre point noir évoqué, le manque d'information des élus eux même sur le processus de découpage proposé par le préfet : " La majorité des élus n'a pas été informée. Il y a eu un manque de concertation. Des propositions plus cohérentes que celles là ont été faites mais n'ont pas été prises en compte" a déclaré Francis Giudici, maire de Ghisonaccia.
Une information qui n'a pas manqué de faire réagir l'un des administrés de la commune qui a déclaré :" C'est un véritable déni de démocratie ce que l'on est en train de vivre. Nous sommes en fait que du bétail à voter. On doit suivre, on nous déplace d'un point à un autre , d'un canton à l'autre sans que l'on n'ait notre mot à dire".
Initiée par les élus du canton de Ghisoni, cette réunion publique semble avoir rencontré notamment en terme d'affluence un succès non négligeable. Reste à savoir si le message est passé et si le soutien populaire et massif sera en mesure, dans un premier temps, de sensibiliser les élus de l'hémicycle départemental qui devront rapidement délivrer un avis sur cette épineuse question.
L'interview de Don Marc Albertini maire de Ghisoni
L'interview de Francis Giudici maire de Ghisonaccia et conseiller général de Ghisoni
Interwiew Francis Giudici.mp3 (2.14 Mo)